De l’origine et de la nature ou de la composante universelle
des choses et des êtres du monde
1.
Nous constatons sans peine dans les
indications des mots « existere », « exister »,
« am » et « jig », pris respectivement du latin, du
français, du wolof et du sérère au Sénégal, et en accord avec les faits dans la
réalité qu’ils désignent, dans les choses
et dans les êtres de toutes sortes au sein de la nature et dans la société
humaine, que la totalité de l’existence qu’on appelle monde ou univers est une gigantesque étendue
spatiale et temporelle d’un immense mouvement général
et d’une multitude de mouvements particuliers d’un nombre fini ou toujours
extensible et compressible de mobiles particuliers produits par la nature et
par la société et produisant la nature et la société.
2. Le Dictionnaire Larousse indique pour le latin, le « existere » signifie « sortir de quelque chose, se faire voir,
naître de quelque chose, avoir son origine, sa source ou son fondement matériel
ou théorique dans quelque chose de plus ancien qui en est la cause ou qui suit
et qui est sa conséquence ou sa raison d’être nécessaire et suffisante,
subjective ou objective. Le français qui a transformé ce mot indique qu’ « exister, c’est être présent dans quelque chose,
apparaître dans quelque chose, se former dans quelque chose, appartenir à
quelque chose », etc. Quant au Wolof et au sérère du Sénégal, les mots
« am » pour le premier et le mot « jig » pour le deuxième,
équivalents des expressions latine et françaises, « »existere » et
« exister », c’est « avoir quelque chose, être propriétaire de
quelque chose ».
3. La sortie implique nécessairement un mouvement,
de même que l’entrée d’une chose dans une autre.
4. En accord avec les mots, nous voyons la nature sortir de la nature par la rencontre des ovules et
des spermatozoïdes, par le processus de la gestation et de l’accouchement. Nous
voyons la sueur sortir du corps. Nous voyons la lumière sortir d’un ciel et du
soleil, de la lune, des étoiles, de l’eau et des yeux. Nous voyons le vent
sortir du ventre de la nature. Dans la société humaine, nous voyons la culture
sortir de la rencontre entre la sensibilité et l’intelligence humaine et les
choses et les différents événements de leur monde extérieur et des
manifestations de leurs intimités. Nous voyons la dictature, la tyrannie, la
monarchie, l’argent, sortir des diverses rencontres entre les hommes. Nous
voyons la pauvreté et richesse faire leur apparition dans la société. Nous
voyons la guerre et la paix apparaître et mourir parmi les hommes.
5. Ce
mouvement observable à la surface du monde dans sa dimension
physique la plus proche, est aussi présent selon la physique et la biologie,
dans l’infiniment petit du monde physique ailleurs, comme il est constable dans
la partie psychique et métaphysique du monde, dans l’esprit, dans la raison,
dans l’âme, dans la volonté, dans la conscience, dans l’inconscient physique.
6. L’existence des choses et des êtres matériels et immatériels, réels
ou imaginaires, est inséparable de la force, parce qu’ils admis par tous les
êtres pensant, qu’il ne
peut rien exister sans l’activité d’une force ou d’un ensemble de
forces ayant un certain pouvoir d’action et d’influence lui permettant de créer, d’imaginer, d’inventer, de concevoir,
d’exécuter, de matérialiser, de concrétiser, de vouloir, de refuser,
d’attaquer, de résister, de produire, de se produire, de se reproduire.
Pareillement, il est admis que le destin, la finalité, la fonction de toute
force est d’agir ou de réagir. Il ne peut pas non plus y avoir de force et d’action
si rien n’existe pas.
7. Le mouvement
universel qui s’observe dans la partie physique et dans la partie métaphysique du
monde ou de l’univers nous révèle que la nature et la société humaine sont
essentiellement comme les considèrent la physique et Newton, des champs de forces.
8. Aux
origines de l’existence de la nature et de la
société humaine, se trouve donc nécessairement une certaine force, un ensemble de forces qui coopèrent et agissent
ensemble, qui s’opposent, se contredisent, se neutralisent, qui entrent en compétions
et en conflit dans leurs rencontres au sein des étendues spatiales et
temporelles qui constituent leurs champs d’apparition.
9. Exister
« en acte » et « en puissance », de fait ou
en droit par la raison, c’est donc sortir d’une certaine activité propre à une
certaine force, à un ensemble de forces ayant un pouvoir d’action et
d’influence leur permettant de produire, de reproduire, de détruire, de
transformer, de conserver et que l’avoir, la propriété, la composante
matérielle nécessaire et universelle pour concevoir et donner l’existence à
toute chose, est la force et le destin de toute force est d’agir ou de réagir
ou de permettre d’agir et de réagir, d’attaquer, de se
défendre, de résister contre une autre dans son champ d’apparition.
10. Le monde ou l’univers considéré dans la nature
et dans la société, est donc une étendue spatiale et temporelle à la fois
matérielle et immatérielle, un champ de mouvements généraux et de mouvements particuliers
d’un ensemble d’activités de forces.