I.
La force, l’action
et le changement sont parmi les réalités les plus visibles dans les composantes
et dans les propriétés des choses et des êtres du Grand ensemble de l’Existence
qu’on appelle monde ou univers.
Les choses et les êtres qui composent le grand
ensemble de l’existence sont des forces, des réalités ayant des pouvoirs
d’action et une puissance d’influence variables ou constants sur leur propre
intimité ou sur leur environnement. Le monde est
donc un champ de forces dont la condition universelle est
de réagir, d’agir, de faire agir ou d’empêcher d’agir. Cette image d’un monde considéré comme un
champ de forces naturelles et de forces produites par l’homme, est
quotidiennement présente dans l’expérience au sein de la nature et parmi les
hommes et dans la physique de Newton. Pour Spinoza Chaque réalité qui existe,
physiquement ou métaphysiquement, y compris Dieu, Le Premier de tous, s’est
faite ou est faite et fait ce qu’elle fait sur elle-même ou sur une autre
portion de son monde, pour conserver son existence le plus longtemps possible dans son champ d’apparition, son identité, sa signification, sa valeur, sa dignité, sa position, son
rang, son pouvoir d’action et d’influence, ses repères, ses valeurs, ses lois,
ses principes, son activité, son orientation, son état, sa forme existentielle,
les conditions extérieures favorables de son environnement. Chaque réalité au
sein de la nature et parmi les hommes est traversée, est habitée consciemment
ou inconsciemment par une même réalité universelle dont l’essence universelle
est le refus, la peur, la crainte de la perte, de l’affaiblissement et de la
destruction, le désir, l’espoir, le besoin, le souhait, la volonté, la passion
de demeurer le plus longtemps possible
dans son champ d’apparition et ainsi qu’elle doit être, ainsi qu’elle peut
être, ainsi qu’elle croit pouvoir et devoir être, ainsi qu’elle veut être .C’est
donc, en un certain sens, le changement qui ferait agir universellement tout ce qui est
force dans le monde au sein de la nature et parmi les hommes. Sans le changement il n’y a ni crainte de perdre ni
espoir de gagner ni effort dans l’action. C’est le changement qui rend possible
l’accomplissement du désir de durer dans son champ d’apparition. C’est le
changement qui rend impossible ou difficile l’accomplissement de la volonté de
durer le plus longtemps possibles dans les temps et dans les lieux du monde. Tout ce qui
existe est une force et agit et interagit dans un champ
de forces et d’activités. Tout ce qui existe, à l’image de Dieu, agit et refuse de mourir. Sauf l’homme ! Cette
spécificité est une raison suffisante pour moi, de s’interroger sur « l’action
humaine dans les changements du Devenir universel »
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