Comme depuis Pythagore le philosophe n’est plus la femme ou l’homme qui est
arrivé à l’état du sage dont la raison parfaite connaît toute chose dans sa
pureté, mais celui qui s’est construit une voie théorique et pratique pour
voyager vers cet état de perfection dans la connaissance et dans l’action, il
est logique de se demander : Comment celui qui « tend vers la
sagesse »procède-t-pour arriver ou s’approcher davantage de son but et qu’est-ce qu’il voit comme
réalité ultime ou supérieure connaissable quand il arrive au sommet de la
montagne de la sagesse et qu’est-ce qu’il gagne au terme de ce voyage ?Les
textes ci-dessous indiquent des caractéristiques qui permettent d’identifier le
philosophe et la philosophie comme ayant pour origine et comme moteur
essentiel, l’esprit critique et l’activité critique. Ils soulignent tous que l’esprit
critique commence toujours par une surprise, une découverte, celle de la
découverte du mensonge ou de défaillance dans les savoirs constitués et
transmis comme dans les comportements.
D’abord qu’est-ce qu’une réflexion et qu’est-ce signifie le mot critique ?
Le miroir réfléchit ou reproduit ou absorbe et représente
tout objet qui se trouve en face de sa surface translucide. L’eau a aussi la
propriété de permettre aux diverses choses d’avoir des ombres ou des images
dans son corps. De même le soleil permet aux choses matérielles de se dessiner
sur divers écrans. La vitre reçoit aussi les rayons de lumières et les renvoie
vers leur source. Tous ces faits sont des processus de réflexion. La réflexion
est donc avant tout un phénomène physique qui s’observe dans les rapports entre
diverses choses dans certaines situations. En mathématique on parle aussi d’une
application ou d’une relation réflexive dans laquelle l’image de la chose prise
dans un ensemble de départ correspond à la même chose dans l’ensemble d’arrivée.
La réflexion est donc à la fois l’activité intellectuelle par laquelle l’esprit
ou la raison s’applique sur le monde en général, sur l’existence humaine ou sur
une autre réalité en vue de la dessiner, de la représenter par un ou plusieurs
aspects qui la caractérise de manière passagère ou de façon permanente. Mais
comme dans la relation mathématique ou comme l’homme devant son image dans le
mirage, la réflexion est un retour de la raison sur elle-même. Pour qu’il ait
réflexion donc, il faut nécessairement quelque chose qui existe et qui peut
être représentée de diverses ou d’une seule manière, quelque chose qui sert de
lieu de représentation de cette chose, mais aussi un chemin et une liaison
entre ce qui est réfléchi et ce qui le réfléchi. Ce qui réfléchit en l’homme, c’est
l’esprit, la conscience ou encore la raison et ce qu’il réfléchit se trouve
dans le monde naturel ou dans le monde des hommes, dans le monde matériel ou
dans le monde abstrait des idées qui naissent de la réflexion. Nous savons au
moins nous tous et de manière empirique, qu’entre notre image à l’extérieur du
miroir et notre image à l’intérieur du miroir qu’il y une différence. Si donc
nous considérons notre esprit comme un miroir, nous pouvons supposer que notre
esprit peut déformer la réalité extérieure. Mais un microscope est aussi un
miroir et qu’il nous montre ce que l’œil nu ne peut pas voir. Le sperme et l’eau
apparaissent sous les sens comme un fluide homogène indivisible en plusieurs
parties alors que leurs images dans certains miroirs montrent qu’il est possible
de les décomposer en unités plus petite. La réflexion peut donc éclaircir la
vraie structure ou la vraie composition ou la vraie cause ou le vrai but ou la
vraie essence des choses.
La critique selon Wikipédia, peut se définir comme l’activité, l’œuvre ou encore
l’art de l’esprit, ou de la raison qui juge les produits de l’esprit ou de la
raison. En ce sens la critique est le retour de l’esprit sur lui-même. Un
critique d’art est quelqu’un qui exerce cette activité sur une œuvre d’art. La
même source indique que l’esprit critique désigne dans la langue grecque, l’esprit
qui « discerne ». L’esprit
critique se reconnaît par une « attitude méthodique du sujet, qui
n’accepte aucune assertion sans
mettre à l’épreuve sa valeur, qui ne tient une proposition pour vraie que si elle a été établie comme
telle selon des procédures rationnelles et rigoureuses. »
Notre source
bibliographique indique aussi qu’il convient de ne pas confondre esprit critique et scepticisme, ni « esprit
de critique » et esprit critique. Selon Wikipédia, le mot scepticisme
vient du mot grec « skeptikos » qui veut dire « qui
examine ».Au sens strict du terme, « le scepticisme est une doctrine selon laquelle la pensée humaine ne
peut se déterminer sur la possibilité de la découverte d'une vérité. Il ne
s'agit pas de rejeter la recherche, mais au contraire de ne jamais
l'interrompre en prétendant être parvenu à une vérité absolue. Son principal
objectif n'est pas de nous faire éviter l'erreur, mais de nous faire parvenir à
la quiétude (ataraxie), loin des conflits de dogmes et de la douleur que
l'on peut ressentir lorsqu'on découvre de l'incohérence dans ses certitudes. »
Selon
Sextus Empiricus, « Le scepticisme est la faculté de mettre
face à face les choses qui apparaissent aussi bien que celles qui sont pensées,
de quelque manière que ce soit, capacité par laquelle, du fait de la force
égale qu'il y a dans les objets et les raisonnements opposés, nous arriverons
d'abord à la suspension de l'assentiment, et après cela à la tranquillité»,
Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, I, 8 ».Le mot sceptique
est aussi un adjectif abondamment utilisé et quelquefois avec excès. Ainsi,
certains l’utilisent pour désigner un certain « défaitisme face à la
connaissance », particulièrement à l’époque de la Renaissance. Le terme est aussi « récupéré par des mouvements
n'ayant qu'un lointain lien avec le scepticisme mais qui cherchent à mettre en
avant leur contestation face à des idées présentées comme vraies. »
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