1. Ce que demande la question « qu’est-ce
que c’est ? »
1.
« Le soleil est un contenant de la lumière. »
2.
« La lune est un contenant de la lumière. »
3.
« L’étoile est un contenant de la lumière. »
4.
« L’ampoule électrique est un contenant de la lumière. »
Si on considère ces quatre propositions comme étant vraies, théoriquement
et matériellement, en même temps, on
doit poser que le soleil, la lune, l’étoile et l’ampoule électrique et d’autres
contenants naturels ou artificiels de cette, sont une même et unique chose qui
s’appelle la Lumière. Ou alors, ces
différents contenants et contenus, appartiennent à une même famille de réalité dont
la mère s’appelle la Lumière et ont un pouvoir du même genre : le pouvoir d’éclairer. L’œil fait partie
aussi de cette famille d’être et de pouvoir.
Nous dirions alors que :
« Le soleil est lumière, la lune est lumière, l’étoile est lumière,
l’ampoule électrique est lumière ». Cette affirmation reviendrait aussi à
dire que « la lumière est une propriété du soleil » comme elle
est une propriété des autres sources dans lesquelles nous faisons empiriquement
son apparition dans les temps et dans les lieux de nos expériences.
Comme la lumière, sans cesser d’être une seule et unique réalité, atteste son existence et sa présence en différents
contenants, au même moment ou en des moments différents, on en déduit que la
lumière est naturellement une réalité divisible et naturellement divisée.
L’existence de la lumière est donc antérieure à celle de tous ses contenants
particuliers naturels ou artificiellement créés pour sa capture et sa
domestication. Tous ces abris naturellement sont donc par rapport à la lumière
en tant que réalité isolables, des voies particulières par lesquelles la
lumière vient à l’existence dans un temps déterminé, dans un lieu déterminé et
sous une forme déterminée, avec une quantité et une qualité déterminé, mais
toujours avec le même pouvoir attaché à un pouvoir correspondant. Le pouvoir de
la lumière est d’absorber l’obscurité et d’éclairer ce qu’elle cache. Ce
pouvoir qui est dans la lumière et qui s’actualise dans différents contenants,
est l’essence, la nature ou la propriété qui permet de définir le concept de
soleil ou celui de lune ou un autre dans la même famille de l’être originel,
unique et universel appelé « être Lumière ». En d’autres termes l’être est toujours accompagné d’un pouvoir
exclusif ou spécifique mais commun, qui permet de l’isoler des autres êtres, ou
qui permet de l’intégrer dans une famille autour d’un être général pouvant
avoir plusieurs formes de présence et d’expression particulières dans les temps
et dans les lieux des mondes de son apparition. Le soleil, la lune, l’étoile,
l’ampoule électrique, la luciole et d’autres contenant naturels ou artificiel
participe d’un même être qui a le pouvoir de se mouvoir et de se déposer en
différents lieux disposés dans le temps et dans les lieux de son mouvement, de
sa division et de sa dispersion.
Si
par supposition ou effectivement on parvenait à séparer le soleil de la
lumière, le soleil perdrait son être, son essence, son pouvoir, sa fonction puisque
le soleil mourait en tant qu’être lumière. On voit sans doute donc qu’entre les
deux propositions « le soleil est lumière » et « le caméléon est
vert », il y a une grande différence. Dire que « le caméléon est
vert » revient à dire que si « l’être vert » sort du caméléon,
le caméléon cesse d’exister en tant qu’organisme de la nature ou alors perdrait
les propriétés fondamentales qui le séparent des autres existants. Ce qui n’est
pas le cas. Le soleil meurt immédiatement en tant qu’être quand on le sépare de
l’être lumière, même si l’être lumière ne meurt pas quand il se retire du
soleil. Par contre le caméléon ne meurt pas quand le vert sort de son
existence. La lumière est donc l’être constitutif, une propriété et un pouvoir
nécessaire pour l’existence de l’être soleil. L’être vert est par contre un
semblant d’être, un dépôt d’être passager qui vient accidentellement habiller
le dehors de l’être caméléon sans rien perturber dans son intériorité ni dans
ses comportements et pouvoirs naturel. De même, la proposition « L’eau est liquide » n’est
pas toujours vraie dans le temps et dans les lieux où l’on constate
l’existence et la présence de l’eau dans
ses contenants. L’eau peut devenir solide ou gaz. L’état liquide, l’état gazeux et l’état solide ne sont donc pas des
contenus et des contenants constants de l’être eau. L’eau peut sortir de l’état
gazeux ou autrement dit, l’état gazeux peut sortir de l’eau. La propriété ou
l’être de l’eau c’est comme celui du caméléon par rapport à la couleur :le
caméléon est l’absence totale ou la présence de toutes les couleurs comme l’eau
est l’absence d’un état fixe mais la possibilité de se contenir dans le monde
dans tous les états.
Un contenant n’est donc pas
nécessairement le propriétaire authentique de ce qu’il contient. De même, un contenu n’est
pas toujours la propriété de ce dans quoi il est contenu ou supposé être
contenu.
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