Par contre, on ne peut pas voir
le soleil ou concevoir un soleil sans voir la lumière. Pareillement, on ne peut voir une lune dans le ciel
physique dans un ciel métaphysique sans voir la lumière. Celui qui dit voir une
étoile voit nécessairement et en même temps, matériellement ou
conceptuellement, une lumière. Les
couples (soleil et lumière), (étoile et lumière) et «lune et lumière »,
« luciole et lumière » « œil et lumière », « eau et
lumière », sont des couples
inséparables comme le recto et le verso d’une feuille forment un couple
inséparable et une même réalité divisible
et en même inséparable. Autrement dit, ce n’est pas seulement sa forme qui
fait ou définit le soleil ou l’étoile ou la lune. La lumière est donc une
composante naturelle, une propriété naturelle du soleil d’émettre de
la lumière, soit parce qu’il produit cette lumière en permanence, soit parce
qu’il est couplé à une réalité qui ne le quitte pas, à un être qui ne le quitte
pas et qui est toujours lumière et
chaleur. L’être de la chose, c’est donc ce à quoi renvoie nécessairement l’évocation
ou la vue de la chose, soit à ce qui peut produire la chose, soit à ce que la
chose peut produire. L’étoile renvoie à une certaine forme parmi les formes
possibles des choses géométriquement représentables. Cette forme permet par
exemple de la distinguer du soleil en tant que progénitures naturelles de
l’être lumière. L’étoile renvoie nécessairement à la lumière au sens propre au
figuré du terme lumière. Quand on
dit par exemple l’étoile de la perche,
on pense à une championne ou à un champion olympique dans ce sport. De même
quand on pense à l’étoile on pense naturellement au ciel en tant que contenant.
De même quand on pense étoile on pense au temps, à un moment qui est la nuit,
par habitude.
L’être est donc la mesure de
toute chose. Non pas la mesure provisoire et accidentelle, mais la mesure invariable qui
contient l’existence de toute chose ou celle que contient toute chose isolable
des autres. L’être est donc à la base de toute existence particulière. C’est
pourquoi aussi l’être est concevable comme un couple formé par ce qui est mesurable et ce qui le mesure et ce
qui les couple. L’être ou le mot être, c’est comme une aiguille entre les deux
termes d’une balance. Connaître donc une
chose c’est connaître son être en tant que contenant ou en tant que
contenu.
Comme l’être est la mesure de toute chose, l’être est la mesure de toute
connaissance et la mesure de toute action pratique et de l’action politique en
particulier. Ce n’est pas hasard comme l’écrit Machiavel que « la plupart
des penseurs politique…nature de l’homme » ou son être parmi les êtres.
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