On se demande souvent si les connaissances acquises au lycée
ne seraient pas de nature trop théorique, trop étrangères au monde et si, à
notre époque caractérisée par la technique et les sciences de la nature, une
formation plus pratique ne serait pas susceptible de nous préparer à la vie de
façon plus adéquate. Ceci nous conduit à
la question, fréquemment soulevée, des rapports entre la culture humaniste et
les sciences modernes de la nature. N’étant pas pédagogue et ayant peu réfléchi
à ces problèmes, je ne peux pas traiter du fond de cette question. Mais je peux
essayer de me rappeler mes propres expériences ; j’ai moi-même fréquenté
le lycée et j’ai par la suite consacré la plus grande partie de mon travail aux
sciences de la nature.
Werner Heisenberg, La nature dans la physique moderne, traduit de l’allemand
par Ugne
Karvelis et A.E.Leroy, éditions
Gallimard, 1962, p.61.
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