Commençons par une rétrospection jusqu’aux racines historique
des sciences modernes de la nature. Lorsque cette science fut fondée, au XVIIème siècle, par Kepler, Galilée et Newton, il existait encore l’image de la
nature du Moyen Age qui voit en elle, avant tout, ce que Dieu a créé. La nature
était considérée comme l’œuvre de Dieu. S’interroger, indépendamment de Dieu, sur
un monde matériel, avait semblé, aux hommes de cette époque, dépourvu de
signification. Comme document de ce temps je voudrais citer les mots par
lesquels Kepler termine le dernier volume de son Harmonis cosmique : «je te remercie, mon Dieu, notre
créateur, de m’avoir laissé voir la beauté de ta création et je me réjouis des
œuvres de te mains. Vois, j’ai achevé l’œuvre à laquelle je me suis senti
appelé, j’ai fait valoir le talent que tu m’as donné ; j’ai annoncé aux
hommes la splendeur de tes œuvres : dans la mesure où mon esprit limité a pu les comprendre, les
hommes en liront ici les preuves »
Mais en quelques dizaines d’années l’attitude de l’homme à
l’égard de la nature changea fondamentalement. Dans la mesure où le savant
pénétrait les détails des phénomènes de la nature, il comprenait que, en fait, comme Galilée avait
commencé de le faire, on pouvait dégager de l’ensemble certains phénomènes de
la nature, les formuler mathématiquement et par là les « expliquer ».
Werner
Heisenberg, La nature dans la physique
contemporaine, Gallimard, 1962.
Bonjour,
RépondreSupprimerL'univers , le cosmos est nombre.
Une citation :
Charles Hermite :
« Je vous ferais bondir,
si j'osais vous avouer que je n'admets aucune solution de continuité,
aucune coupure entre les mathématiques et la physique,
et que les nombres entiers me semblent exister en dehors de nous et en s'imposant avec la même nécessité, la même fatalité que le sodium, le potassium, etc. »
Voyez mon blog et laissez des commentaires :
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Cordialement