vendredi 15 janvier 2016

Et si les latins, les français, les wolofs et les sérères voyaient l'existence avec les mêmes composantes sans l'organiser de la même manière

                                                         CHAPITRE III
 
 
 EXISTER C'EST AVOIR POUR LE WOLOF ET LE SERERE DU SENEGAL
On voit donc que le lien entre l’esprit latin et l’esprit français dans la question qu’est-ce que veut dire exister, est très clair. Ce n’est pas seulement parce que le mot «exister » en français est tiré du mot latin « existere » ou « existere » signifiant entre autre « sortir de », naître de » «s’élever au-dessus de », « être stable », etc. C’est aussi un lien philosophique, un lien dans la manière de voir, d’expliquer ou de comprendre quelque chose de l’existence, notamment sur la question d’où vient ce qui exister ? Lorsque l’esprit de l’homme pensant l’existence dans la culture français chez René Descartes ou chez Sartre ou chez Camus dit que ce qui existe, c’est «  ce qui est présent dans quelque chose », cela se trouve dans Le Larousse, il dit la même chose que l’esprit de l’homme dans la culture latine qui considère que ce qui existe, c’est «  ce qui sort de quelque chose ». Ce qui sort de quelque chose c’est ce qui est dans quelque chose dont il se détache volontairement ou involontairement, naturellement et nécessairement ou accidentellement, violemment ou sans violence, intégralement ou partiellement, d’un coup ou  progressivement, pour y retourner ou sans possibilité d’y retrouver. Les deux désignent la même chose et désignent la même réalité divisée, ayant deux moments, deux temps, deux phases, deux états, deux lieux, deux orientations différents. C’est comme si l’un déclarait que le soleil existe au moment où il le voit se lever de quelque chose apparemment de la terre, mais peut-être aussi réellement alors que l’autre déclare que la lune existe.
Ces deux visions ne sont pas étrangères à celles de l’esprit de la culture wolof et de la culture sérère du Sénégal, comme aussi chez les peulhs et les toucouleurs du Sénégal. Je ne connais pas le terme dans les autres langues, mais je crois que je pourrais les connaître ultérieurement pour un espace plus large. Pour dire que la chose nommée argent ou vérité existe, le wolof dit que cette chose nommée argent « amna » et  le sérère dira que cette chose nommée vérité « a jiga ». Les deux termes sont logiquement et linguistiquement équivalent et signifie « avoir ». Ce qui existe donc pour le Wolof comme pour le sérère c’est ce qui est en possession de quelque chose qui constitue son avoir, sa propriété exclusive ou partagée naturellement ou socialement et historiquement, par exemple par l’éducation et  notamment la conception de l’existence. On voit sans doute l’harmonie entre ces quatre esprits autour de la même réalité, leur lien logique et matériels nécessaires. Comme on peut lourdement et gravement se tromper en prenant toutes les mesures que les humains particuliers pourraient composées pour les choses à partir de sa propre intimité, j’essayerais ultérieurement de rendre plus claire cette convergence de vue culturelle et philosophique. Il ne s’agit comme certains pourraient le penser déjà, de chercher à dire que cette convergence sans concertation est suffisante dire que la part de l’esprit universel chez tous les humains dans le monde voit l’existence partout sous le même visage, dans les mêmes parures, dans les mêmes comportements. Mais cela suffit pour penser un fondement politique universel dans la surveillance de l’existence et dans le Métier de berger. Si l’esprit de l’homme en des points si éloignés de l’étendue du monde voit, sentent, entendent, pensent l’existence en s’accordant quelque part et sur quelque chose d’essentiel parce que de base, il se pourrait qu’un diagnostic universel du Métier de berger soit concevable...

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