mercredi 3 octobre 2018

L'homme est né sans code d'action naturel et il vit partout en société




Dans mon Mémoire de DEA portant sur « La problématique des savoirs endogènes : le rôle épistémologique du fangool dans la culture sérère », il est à la fois question de la raison humaine et des actions pratique de l’homme sous la direction de cette faculté spécifiant sa condition dans le monde. J’avais choisi ce sujet à la suite de mes lectures et d’expériences personnelles qui s’accordaient avec cette conclusion déjà fondée dans les sciences de la nature comme dans les sciences sociales et humaines au sujet de la raison humaine et de l’action humaine:  un même problème pratique ou théorique qui apparait dans la  nature, dans la société humaine ou dans la vie personnelle de l’homme, pouvait être compris, formulé et solutionné théoriquement et concrètement, de plusieurs manières rationnellement valides et efficaces, dans la même science et dans le même champ d’activité ou dans des systèmes de pensée et d’action différentes. La réalité de la lumière s’exprime en termes corpusculaire et ondulatoire en physique et il existe des géométries non fondées sur les principes d’Euclide. La raison humaine aurait donc un pouvoir ayant la possibilité de saisir le réel dans sa totalité ou une portion du réel de plusieurs manières, de l’organiser, de l’analyser, de le reconstituer, de le comprendre, de l’expliquer de plusieurs manières logiquement valides et efficaces en utilisant des moyens et des méthodes et des signes de représentation multiples. Ainsi, comme le corps et la sensibilité de l’homme, la raison humaine ne serait pas déterminée à agir d’une seule et unique manière, par des principes et des méthodes incontournables qu’elle porterait naturellement  et non inventés par l’homme, pour arriver à la fin qu’elle poursuit dans le réel, comme projet de connaissance ou comme guide d’un projet de transformation physique et rationnelle du réel. L’homme est né libre parce qu’il n’est pas né  avec un code d’action naturel qui devrait gouverner universellement et invariablement tous les corps et tous les esprits des générations du genre humain dans son devenir historique se spécifiant dans le devenir universel. Pourtant, les êtres humains vivent en société depuis la fin de l’état de nature et partout, sous la surveillance de codes d’actions particuliers qu’ils se sont choisis librement ou qui leur sont imposés de l’extérieur par quelque puissance humaine ou divine.