dimanche 19 juin 2011

Thiakhane Fakher (3)/Le guiniar peut-il vivre en l'homme?

                     
Monsieur Démasquez a sorti un microscope. Le plus performant d’alors entre les mains des chercheurs qui veulent atteindre les formes les plus minuscules et les plus solitaires de la nature. Ce microscope multipliait la grandeur réelle d’un grain de sable à la grandeur de la terre. C’est cette puissance qui leur permit de percevoir et de capturer le guiniar. Guiniar, c’est le nom que Thiakhane Fakher donnait à cet être en attendant celui que les scientifiques qui travaillaient au Centre National de Recherches sur les Ténèbres(CNRT).

Tout aurait commencé selon monsieur Démasquez, avec un tout petit vers qui venait de sortir des eaux de l’océan Jotnaam. Un ver d’un genre que connaissaient les chercheurs de Pagaal et d’ailleurs, mais avec un comportement jusqu’ici inconnu. Une voracité devant laquelle celle de l’éléphant n’est rien. Lorsque le ver est sorti de l’eau de l’océan, il est monté sur la terre ferme d’une des îles de l’océan. Il est ensuite plongé dans une petite nappe d’eau à l’entrée de l’île et il a bu tout le contenu de la nappe. Il est sorti de la nappe et s’est mis à dévorer toutes choses sur son passage. Une longue et fine langue sortait de sa bouche et enveloppait des quantités de matières diverses qu’elle ramenait comme une faucille dans la bouche. Au contact de la langue tout s’amollissait et s’effondrait et se réduisaient en un brouillard de grains de matières hétérogènes. Pierre, végétal, coquillage, rocher, liquide. Les chercheurs ont réussi à capture le guiniar dans une cage d’une nouvelle matière d’une manière qui résista à la puissance de désintégration du guiniar. La dernière matière la plus résistible que les chercheurs de Pagaal venaient de trouver. Mais ils ne savaient pas si cette matière résisterait perpétuellement au guiniar. Pour eux, comme le répéta durant tout le temps de cours qui durait 2 heures dans la matinée, tout est provisoire dans la nature ou alors dans la manière dont les hommes capturent la réalité de la nature et la décrivent dans leurs divers systèmes de fabrications d’images rationnelles. Par ailleurs, ils avaient remarqué que plus le guiniar consomme, plus il devient force. Plus on agit sur lui violemment, plus il devient hostile à son environnement. Il ne connaît pas le repos et le sommeil ou alors les chercheurs ne l’avaient pas encore constaté. La grande énigme au sujet du guiniar est que malgré cette destruction de matières de toutes sortes, son corps n’augmente pas. Il semble imperturbable. Les chercheurs ont réussi à le peser et ils ont vu qu’ils l’être vivant le plus petit et le plus léger de tous. Les chercheurs de Pagaal ont trouvé dans le corps du ver habituel un autre corpuscule : c’est ce corpuscule de la dimension d’un grain de farine de mil qui était responsable du comportement du ver. En effet, ils avaient capturé d’autres vers de ce genre qui étaient très abondant dans les eaux de Jotnaam et dans d’autre forêt et même dans les feuillages des arbres au seuil ou dans les maisons de Pagaal. Ce comportement jusqu’ici inconnu avait attiré l’attention des chercheurs car ce ver est réputé être chez les scientifiques comme chez les citoyens simples de Pagaal,  le plus doux, le plus inoffensif des vers êtres vivants.  A Yokaam ce ver est toujours bien attendu en période d’hivernage. Son apparition est interprétée comme un signe d’abondance pour la saison. Lorsque les chercheurs ont isolé le guiniar, le ver est revenu à son état naturel initial comme tous les autres vers de sa famille. Ils ont enfermé le guiniar dans la cage transparente.D'ailleurs a Yokaam,pour dire d'un homme ou d'un cheval ou de quelque autre être vivant qu'il est modéré en toute chose,qu'il sait ce qui est a lui et ce qui n'est pas à lui,qu'il sait renoncer même à ce qui lui revient en droit au profit d'une autre vie,on dit de cet cet être qu'il est libre et heureux.Personne ne tue ce ver de l'abondance et de la satiété.Chaque paysan souhaite les voir les plus nombreux possibles dans son champ. Chaque concession souhaite au moins en avoir dans les divers verdures ou lieux humides de son milieu.Beaucoup de paysans cherchent discrètement ou souhaite rencontrer un de ces vers,vivant ou mort avant d'entrer dans l'hivernage.Les paysans de Yokaam sont convaincus que si un seul citoyen de Yokaam rencontre ce ver vivant ou mort, cela suffit pour que toute la cité espère une belle saison en toutes sortes de travaux et de récolte.Mais depuis des années et de très longues années, ce ver de l'abondance n'est pas sorti de son hibernation ou alors n'a pas été signalé à Yokaam.

Thiakhane Fakher n'a vu ce ver de l'abondance et de la satiété qu'une seule fois de sa vie,dans les années de sa petite enfance quand il ne savait rien des relations nécessaires entre les choses du monde.C'était la seule année d'abondance à Yokaam en toutes sortes de biens dont il se souvient encore aujourd'hui dans les temps de la rareté,de la soif, de la faim,de la vérité,de la paix,de l'absence de confiance en soi et donc du grave déficit de confiance entre les hommes et eux et entre les hommes et Dieu.


La grâce que la nature a donnée a ce minuscule ver de terre n'est sans doute une imagination des hommes qui parlent très souvent et surtout dans leurs assemblées plus que dans leur solitude sans rien savoir de ce qu'ils disent.Thiakhane Fakher est maintenant convaincu que c'est le jour où l'homme a rencontré son semblable qu'il a commencé à mentir.La vérité est née bien avant l'homme et même bien avant Dieu et toute autre divinité puisque toute divinité et tout humain et autre créature est une forme et une expression de la Vérité.Par contre le mensonge ne pas naître avant l'homme et en dehors des hommes.C'est d'ailleurs de cette corruption que seraient tous les autres maux secondaires des hommes et des peuples.
Dans la cage, Thiakhane Fakher, Jean-Paul Sincert et tous les élèves voyaient parfaitement le monstre de la grande menace. Un fil blanc semblable à un fil d’araignée mais encore plus mince, était attaché au plafond de la cage cubique. Au bout de ce fil qui descendait du haut de la cage vers sa base, était attaché un être dont on voyait parfaitement qu’il vivait dans son mouvement. Un être de couleur blanche. Un immense brouillard de grains minuscules et de diverses natures et couleurs gravitait autour de lui.
Un élève de la classe avait représenté le guiniar sous la forme  la forme d’une minuscule fourmi verticalement debout sur ses deux pieds, avec un corps et une tête et deux membres supérieurs.
Le guiniar intègre et assimile toutes choses autour de lui sans aucune sélection. Est-il dans un processus d’évolution vers un état de satiété supérieur. Les chercheurs de Pagaal pensent le contraire. Plus il intègre des matières, mange, respire, plus son état d’insatiété devient grave. Il évolue donc vers un état d’insatiété de plus en plus sévère et hostile à son environnement. Comme le guiniar n’augmente pas malgré la quantité de matières qu’il intègre, les chercheurs de Pagaal en ont déduit que sa fin est de dégrader sans rien produire, d’anéantir toutes choses. Selon les explications-pas certaines mais probables du professeur Démasquez, le guiniar vit dans un environnement isolé du reste du monde, dans une enveloppe qui contient le nécessaire de sa vie pour une certaine période. Cette période durant laquelle le guiniar vit dans une enveloppe qui lui offre tout le nécessaire dont il a besoin est celle que les chercheurs de Pagaal appelle « phase d’autosuffisance et d’isolement » ou encore d’indépendance. Le guiniar vit toujours seul dans un espace clos au sein duquel la nature lui offre le nécessaire pour survivre selon une durée déterminée. La deuxième inquiétude des chercheurs, c’est la durée de vie du guiniar dans sa vie du guiniar. Ils ne savent même pas s’il est mortel. Le guiniar peut vivre des milliards et des milliards d’années. C’est pourquoi aussi il migre d’une forme de vie matérielle vers une autre. Le guiniar dévore le contenu intérieur de l’enveloppe qui lui sert d’abri provisoire dans le monde de la nature avant de détruire le corps enveloppant lui-même pour sortir dans le monde extérieur à la recherche d’une enveloppe provisoire devenant de plus en plus résistante. C’était la question de Jean-Paul Sincert. Les chercheurs de Pagaal n’en savaient rien de certain. D’ailleurs, à en croire monsieur Démasquez, la science était depuis longtemps sortie des zones de la certitude et s’était engouffrée résolument dans celle de l’incertitude. Celle qui rendait le maximum possible hommage au savant pour son effort intellectuel qui ne peut se réduire à un ensemble de gestes de l’esprit ou du corps à exécuter partout et par tous sans aucun écart. Partout où est apparu un grand savant dans le monde, il faut toujours croire qu’il fut un grand humain, un grand solitaire, un être d’une sensibilité particulière au-delà de ses convention rationnelles et logiques entre ses pairs.
-Tout ce que nous en savons à ce jour de cet individu de la nature, c’est que nous n’avons rien qui nous ferait croire qu’il existe pour lui un état de satiété et de stabilité. Il est extrêmement instable et habité par des formes existentielles multiples. Quant à la question de savoir s’il peut vivre chez l’homme, nous n’en savons rien. Néanmoins l’être humain semble être l’un des plus aptes à résister au guiniar même si certains pensent que le guiniar est le principe de la vie en général. La vie qui est là diraient ceux- là s’ils voulaient parler en philosophe, parce qu’elle vient d’ailleurs et si elle vient d’ailleurs c’est parce qu’elle est insatisfaite et que le sens ultime de sa présence en ces lieux d’ici et maintenant est que c’est ici et maintenant que se trouve ce qui lui manque ou alors un élément essentiel à retrouver pour combler cette insatisfaction universelle au cœur de toute vie...


Baccaluaréat 2011/révisions solidaires/français

L'Association Architecte du Bien et le Club Philosolidaire remercient messieurs Abdoul Aziz Kébé,Bara Ndiaye et Cheikh Kane qui ont bien voulu animé cette Journée de révision initée par AAB et Le CLUB PHILOSOLIDAIRE au bénéfice des candidats aux baccalauréat.
BONNE CHANCE A TOUS!

mercredi 15 juin 2011

Heinrich Hertz/Bac 2 011/Y a-t-il une place pour la subjectivité dans la science?


Nous donner la possibilité de prévoir des expériences futures afin que nous puissions organiser nos actions présentes d’après cette prévision : telle est la prochaine tâche de notre connaissance consciente de la nature et, dans un certain sens, sa tâche la plus importante.
 




Les expériences antérieures, qu’elles résultent d’observation fortuites ou de tentatives volontaires, serviront en toute circonstance de fondement pour résoudre ce problème de la connaissance. Pour déduire le futur du passé et atteindre  à la précieuse désirée, cependant, nous procédons toujours de la façon suivante : nous créons des représentations intérieures imaginaires ou des symboles des objets antérieurs et nous les façonnons de manière que les conséquences intellectuellement nécessaires des images soient toujours les images des conséquences naturellement nécessaires des objets représentés. Pour que cette exigence puisse être satisfaite, il  doit exister une certaine conformité de notre esprit à la nature. L’expérience  nous enseigne que cette exigence peut être satisfaite et  donc qu’une telle conformité existe effectivement .Lorsqu’on a réussi à constituer, à partir de l’expérience accumulée jusqu’à présent, des images de la qualité désirée, on peut en peu de temps développer sur elles, comme sur des maquettes ,les conséquences qui se manifesteront dans le monde extérieur que dans  un avenir lointain ou par suite de notre intervention ;ainsi nous avons la possibilité de devancer les faits et d’orienter nos décisions présentes en fonction de la connaissance acquise.
Les images dont nous parlons sont la représentation que nous nous faisons des choses ;elles sont conformes aux objets par un point essentiel, à savoir que l’exigence énoncée est satisfaites, mais leur fin ne nécessite pas d’autres conformité aux choses. En fait, nous ignorons, et n’avons de ;si la représentation que nous  nous faisons  des choses est conforme à celle-ci en aucun point autre que cet unique rapport fondamental .
Incontestablement, les images que nous voulons nous faire des choses ne sont pas encore déterminées par l’exigence qui veut que les conséquences des images soient de nouveau les images des conséquences. Il y a plusieurs images possibles pour un même objet et ces images peuvent différer sous plusieurs aspects.
Heinrich Hertz (1857-1894), in Werner Heisenberg, La nature dans la physique contemporaine, « sources historiques », p.158-159.




mardi 14 juin 2011

Adolf Hitler /Mein Kampf/"Années d'études et de souffrances à Vienne"

"Années d'études et de souffrances à Vienne "


Quand ma mère mourut, j'avais déjà eu quelque lumière sur mon avenir.
 
Au cours de sa dernière maladie, j'étais allé à Vienne subir l'examen d'admission à l'Académie des beaux-arts. Muni d'une épaisse liasse de dessins, je m'étais mis en route persuadé que je serais reçu en me jouant. J'avais été de beaucoup le meilleur dessinateur de la Realschule, et depuis lors mes capacités s'étaient extraordinairement développées, en sorte que, passablement satisfait de moi-même, j'avais excellent espoir.


Un souci cependant : il me semblait que j'étais encore mieux doué pour le dessin que pour la peinture, surtout pour le dessin d'architecture. Et pareillement mon goût pour l'architecture elle-même croissait toujours. Cette évolution se précisa au cours d'un séjour de quinze jours que je fis à Vienne à l'âge de seize ans à peine. J'étais allé étudier la Galerie de peinture du Hofmuseum, mais je n'eus d'yeux que pour le bâtiment lui-même. Tous les jours, du matin à la nuit tombée, je courais d'une curiosité à l`autre, mais c'étaient surtout les édifices qui me captivaient. je demeurais des heures devant l'Opéra, des heures devant le Parlement ; toute la Ringstrasse me parut un miracle des mille et une nuits.


J'étais donc pour la deuxième fois dans cette belle ville et j'attendais, brûlant d'impatience, mais plein d'une orgueilleuse confiance dans le succès de mon examen d'admission. J'étais si persuadé du succès que l'annonce de mon échec me frappa comme un coup de foudre dans un ciel clair. Il fallut pourtant bien y croire. Lorsque je me fis présenter au recteur et que je sollicitai l'explication de ma non-



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admission à la section de peinture de l'Académie, il m'assura que les dessins que j'avais présentés révélaient indiscutablement mon manque de dispositions pour la peinture, mais laissaient apparaître par contre des possibilités dans le domaine de l'architecture. Il ne pouvait être question pour moi de la section de peinture de l'Académie, mais seulement de la section d'architecture. On ne pouvait de prime abord admettre que je n'aie jamais encore fréquenté une telle école, ni reçu d'enseignement correspondant.

Je quittai tout abattu le Palais Hansen sur la Schiller Platz, doutant de moi-même pour la première fois de ma vie. Car ce que je venais d'entendre dire de mes dispositions me révélait d'un seul coup, comme un éclair subit, une discordance dont je souffrais déjà depuis longtemps sans pouvoir me rendre compte exactement de sa nature et de ses causes.

Alors, en quelques jours, je me vis architecte.


En vérité, la route était pleine de difficultés, car ce que j'avais négligé jusqu'ici par défi à la Realschule allait se venger amèrement. Avant les cours de l'école d'architecture de l'Académie, il fallait suivre ceux du cours technique de construction et l'admission à ce dernier nécessitait des études complètes à une école primaire supérieure. Tout ceci me manquait complètement. Il semblait donc bien que l'accomplissement de mon rêve fût impossible.

Lorsque, après la mort de ma mère, je revins à Vienne pour la troisième fois - cette fois pour plusieurs années j'avais retrouvé du calme et de la décision. Ma fierté m'était revenue et je m'étais désigné définitivement le but à atteindre. Je voulais devenir architecte et les difficultés rencontrées étaient de celles que l'on brise et non pas de celles devant lesquelles on capitule. Et je voulais les briser, ayant toujours devant mes yeux l'image de mon père, modeste ouvrier cordonnier de village, devenu fonctionnaire. Ma base de départ était meilleure et le combat d'autant plus aisé ; dans ce qui me parut alors une dureté du destin, je vois aujourd'hui la sagesse de la Providence. La déesse de la nécessité me prit dans ses bras et menaça souvent de me briser : ma volonté grandit ainsi avec l'obstacle et finalement triompha.

Je remercie cette époque de m'avoir rendu dur et capable d'être dur. Plus encore, je lui suis reconnaissant de m'avoir détaché du néant de la vie facile, d'avoir extrait d'un nid



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délicat un enfant trop choyé, de lui avoir donné le souci pour nouvelle mère, de l'avoir jeté malgré lui dans le monde de la misère et de l'indigence et de lui avoir ainsi fait connaître ceux pour lesquels il devait plus tard combattre.



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C'est à cette époque que mes yeux s'ouvrirent à deux dangers que je connaissais à peine de nom et dont je ne soupçonnais nullement l'effrayante portée pour l'existence du peuple allemand : le marxisme et le judaïsme.

Vienne, dont le nom évoque pour tant de gens gaieté et insouciance, lieu de fêtes d'heureux mortels, n'est 6élas 1 pour moi que le souvenir vivant de la plus triste période de mon existence.
SOURCE:http://www.angelfire.com/

lundi 13 juin 2011

BACCALAUREAT/sénégal/révision/ Français,Histoire et Géographie


Les épreuves de PHILOSOPHIE viennent de se dérouler ce 09 juin 2011.Elles portaient sur l'homme sur la science,sur la philosophie,sur la liberté, sur l'art,sur la technique,sur le monde,sur l'engagement et sans doute sur beaucoup d'autres thèmes classiques, de manière manifeste ou cachée comme d'habitude dans les épreuves philosophiques.Des milliers de copies et de "roseaux pensant".Ceux qui contribueront à la récolte de ces moissons intellectuelles dans les jardins de notre jeunesses n'auront pas seulement sans doute pour tache à attribuer des notes toujours oscillant entre objectivité et subjectivité même dans les sciences les plus "féroces" et les plus incorruptibles.Ils ont la très lourde responsabilité de se prononcer sur l'état intellectuel de notre école, de notre jeunesse,de notre éducation et de donc de notre nation.Le plus grand ennemi de l'homme et surtout de la société, de l’État et de la nation prend toujours naissance en  l'homme dans les choses de l'esprit.C'est dans les puissances de l'esprit aussi qu'il faut toujours atteindre les puissances des peuples et des nations véritables.La preuve cette querelle entre les Saltiguis et les d'autres sujets pensant parlant du monde, de la nature,de Dieu et de savoirs."Tu iras chercher le savoir partout" et le plus loin de toi possible dans la nature et parmi les hommes.Thiakhane Fakher ne sait pas si les Saltiguis du Sine qui se sont prononcé sur un proche à VENIR du Sénégal ont raison ou ont tort,c'est-à-dire s'ils ont parlé à tort ou à raison.Ce qui est sûr, c'est que la vérité n'est pas une invention humaine même si les hommes se conçoivent diversement et énoncent diversement cette réalité constitutive de toute chose parmi les hommes ou dans la nature.La vérité n'est pas non plus une invention de Dieu.Seule la vérité est capable d'être sa propre cause et c'est pourquoi Ndigil est le premier de tout ce qui existe.Si donc Ndigil dit à un saltigui d’Allemagne ou du Sénégal que demain telle ou telle production arrivera dans le monde des résultats finis ou semi finis dans le cours de la nature ou dans la société,il n'est pas possible que cela n'arrive pas.Le plus dangereux des hommes est celui qui pense que DEMAIN est inconnaissables puisque celui là est sûrement celui qui pense que rien ne repose sur rien.La langue est essentielle dans tout système de communication,dans la communication entre les hommes et dans la communication entre les hommes et la nature.L’histoire aussi en tant qu'empreinte de la vie humaine dans un espace géographique restreint ou dans l'espace géographique et la Géographie en tant que connaissance et organisation de cet espace à la fois naturel et culturel sont vitales comme connaissance.
Ceux qui vont à leur lieu(X) de cultes en se retournant ou en écoutant les versets sataniques ou divines des autres sont les plus dangereux parce qu'ils sont les plus éloignés de la vérité et de la foi en l'existence en Dieu,UN et partout et infiniment vérités.

vendredi 10 juin 2011

Werner Heisenberg/science et pensée humaniste

Examinons les raisons pour lesquelles les représentants de la pensée humaniste préconisent toujours l’étude des langues anciennes et de l’histoire de l’Antiquité. A juste titre, ils affirment que toute notre vie culturelles, nos actions, nos pensées, nos sentiments sont enracinés dans la substance spirituelles de l’Occident ; c’est-à-dire dans cet esprit qui a pris naissance dans l’Antiquité ;qui, dès l’abord, a engendré l’art, la poésie, la philosophie grecs ;qui, ensuite, à travers le christianisme et la fondation de l’Eglise, a subi sa grande évolution et qui, finalement, a la fin du Moyen Age, dans une synthèse grandiose de la loi chrétienne et de la liberté de pensée antique, a appréhendé le monde en tant que monde de Dieu et ,par les grands voyages, les progrès des sciences de la nature et de la technique, l’a transformé de fond en comble. Par conséquent, dans chaque domaine de la vie moderne, dès que nous allons au fond des choses d’un de vue systématique, soit historique, soit philosophique, toujours nous rencontrons ces structures spirituelles qui ont pris naissance dans l’Antiquité et dans le Christianisme. C’est pourquoi on peut dire en faveur de l’enseignement secondaire humaniste, qu’il est bon de connaître ces structures, même si, en beaucoup d’aspects de la vie pratique, celles-ci ne paraissent pas indispensables. 
Werner Heisenberg, La nature dans la physique moderne, traduit de l’allemand par Ugne Karvelis et A.E.Leroy, éditions Gallimard, 1962, p.61-62.

Werner Heisenberg/Le problème de la nature dans la physique contemporaine


Mais en quelques dizaines d’années l’attitude de l’homme à l’égard de la nature changea fondamentalement. Dans la mesure où le savant pénétrait le détail des phénomènes de la  nature, il comprenait, en effet, comme Galilée avait commencé de le faire, on pouvait dégager de l’ensemble certains phénomènes de la nature, les formuler mathématiquement et par là les « expliquer ».En même temps, il reconnaissait pourtant l’immense tâche qui s’imposait ainsi à la science de la nature en train de naître. Pour Newton, déjà, plus simplement l’œuvre de Dieu, concevable seulement comme totalité. Son attitude à l’égard de la nature se traduit le mieux dans ces mots célèbres :il avait, disait-il, l’impression d’être un enfant qui, jouant au bord de la mer, était heureux de trouver de temps en temps un galet plus lisse, un coquillage plus beau que d’ordinaire, pendant que le vaste océan de la vérité s’étendait, inexploré, devant lui. Le développement de la pensée chrétienne à cette époque peut expliquer le changement d’attitude du savant à l’égard de la nature : Dieu semblait si haut dans le ciel, si loin au-dessus de la terre, que considérer la terre indépendamment de Dieu pouvait prendre un sens aussi. Dans cette mesure on a même  le droit de parler, en ce qui concerne les sciences modernes de la nature, d’une forme spécifiquement chrétienne d’impiété : on trouve un échos chez Kamah. Cela permet de comprendre la raison pour laquelle aucune évolution correspondante ne s’est produite dans d’autres cultures. C’est pourquoi ce n’est probablement pas par hasard que, justement à cette époque, la nature en elle-même devient, indépendamment du thème religieux, un sujet de représentation artistique. Considérer la nature non seulement en dehors de Dieu, mais aussi en dehors de l’homme, de sorte que naisse l’idéal d’une description ou d’une explication « objective » de la nature, correspond entièrement, en ce qui concerne les sciences de la nature, à cette tendance. Il faut cependant souligner que, pour Newton aussi, le coquillage avant de l’importance parce qu’il sortait du grand océan de la vérité ; observer ce coquillage n’est pas encore un but en soi ;se consacrer à son étude n’acquiert un sens que par la cohérence de l’ensemble.
Werner Heisenberg, La nature dans la physique contemporaine, « le problème de la nature ».



jeudi 9 juin 2011

Baccalauréat Sénégal 2011/attentes subjectives infinies et réalité objective unique

SUJET I: Y a-t-il une place pour la subjectivité dans la science?

SUJET II: Le philosophe est celui qui dit en y pensant ce que tout le monde dit sans y penser.
Qu'en pensez-vous?


SUJET III: Expliquez et discutez le texte ci-après:
L'art est ce qu'il y a de plus élevé;c'est aussi ce qu'il y a de plus difficile et de plus fragile.Si ses conditions ne sont pas respectées, ce qui revient à dire, au fond, si la liberté n'est pas tenue en haleine,il cesse d'exister.Chacun comprend que l'art périt en devenant automatique, et qu'il périt aussi bien en perdant contact avec le monde.L'effort de production artistique révèle que travail,réflexion,invention et liberté sont solidaires,que l’œuvre naît de l'exécution plus que du projet,et qu'on ne pense son œuvre qu'en l'accomplissant,en la faisant naître sous ses doigts,sans qu'elle ait jamais d'autre modèle qu'elle-même.N'est-ce pas l'évidence qu'un sculpteur sur bois ne voit l'effet d'une entaille qu'après l'avoir creusée et qu'un peintre ne voit l'effet d'une touche qu'après l'avoir posée;qu'ils ne peuvent,en conséquence,méditer que le couteau ou le pinceau à la main?Un tel travail suppose une lutte constante et progressive avec une matière déterminée,lutte à la faveur de laquelle peut se dégager le style qui est la marque de l’œuvre humaine et le signe de la réussite.
BRIDOUX


mercredi 8 juin 2011

Louis de Broglie/les objets de la physique contemporaine


La physique, comme toutes les sciences de la nature, progresse par deux voies différentes : d’ une part l’expérience qui permet de découvrir et d’analyser un nombre croissant de phénomènes, de faits physiques : d’autre part, la théorie qui sert à relier et à rassembler un dans un système cohérent les faits déjà connus et à guider les recherches expérimentales en en prévoyant de nouveaux. Des efforts conjugués de l’expérience et de la théorie, résulte à chaque époque l’ensemble des connaissances qui constituent la Physique de cette époque.
Quand la science moderne a commencé son développement, c’est naturellement l’étude des phénomènes physiques que nous apercevons immédiatement autour de nous qui a, la première retenu l’attention des physiciens. Par exemple, l’étude de l’équilibre et du mouvement des corps a donné naissance à cette branche, aujourd’hui autonome, de la physique qu’on nomme la Mécanique : de même l’étude des phénomènes sonores a conduit à l’Acoustique, et c’est en réunissant et en systématisant les phénomènes où la lumière intervient, qu’on a créé l’Optique.
Louis de Broglie, les progrès de la physique contemporaine, in Werner Heisenberg, La nature dans la physique contemporaine, p.163.

Werner Heisenberg/Jean Le Rond d'Alembert( 1717-1783)/l'étendue est forme


Nous voilà donc conduits à déterminer les propriétés de l’étendue, simplement du point de vue de la forme. C’est l’objet de la géométrie qui, pour y parvenir plus facilement, considère d’abord l’étendu limitée par une seule dimension, ensuite par deux, et enfin sous trois dimensions qui constituent l’essence du corps intelligible, c’est-à-dire d’une portion de l’espace terminée en tout sens par des bornes intellectuelles. Ainsi, par des opérations et des abstractions successives de notre esprit, nous dépouillons la matières de presque toutes ses propriétés sensibles pour n’envisager en quelque manière que son fantôme ;et on sentira dès l’abord que les découvertes auxquelles cette recherche nous conduit ne pourront manquer d’être fort utiles toutes les fois qu’il ne sera point nécessaire d’avoir égard à l’impénétrabilité des corps :par exemple, lorsqu’il sera question d’étudier leur mouvement en les considérant comme des parties de l’espace figurées ,mobiles et distantes les unes des autres.
Werner Heisenberg, La nature dans la physique contemporaine, pp. 149-150.

Werner Heisenberg/Usage des mathématiques dans les sciences


L’usage des connaissances mathématiques n’est pas moins grand dans l’examen des corps terrestres qui nous environnent. Toutes les propriétés que nous observons dans ces corps ont entre elles des rapports plus ou moins sensibles pour nous : la connaissance ou la découverte de ces rapports est presque toujours le seul objet auquel il nous est permis d’atteindre, et seul par conséquent que nous devions nous proposer. 
Ce n’est donc point par des hypothèses vagues  et arbitraires que nous pouvons espérer connaître la nature, c’est par l’étude réfléchie des phénomènes, par la comparaison que nous ferons des uns avec les autres, par l’art de les réduire, autant qu’il sera possible, un grand nombre de phénomènes à un seul, qui puisse en être regardé comme le principe. En effet, plus on diminue le nombre d’une science, plus on leur donne d’étendue : puisque l’objet d’une  science étant nécessairement déterminé, les principes appliqués à cet objet seront d’autant plus féconds qu’ils seront en plus petit nombre.
Il n’y a, pour parler exactement, que les disciplines  qui traitent du calcul, des grandeurs et des propriétés générales de l’étendue, c’est-à-dire l’algèbre ,la géométrie et la mécanique, qu’on puisse regarder comme marquées au sceau de l’évidence.
Werner Heisenberg, La nature dans la physique contemporaine ,éditions Gallimard,p.152.