dimanche 30 mai 2010

Bac 2010:derniers parcours avec l'Association Architecte du Bien (AAB) et le Dahira des Jeunes Elèves Tidjanes du Lycée(DJETL)

ASSOCIATIONS ET VIE SCOLAIRE


DERNIERS PARCOURS DANS LA
         PHILOSOPHIE


VERS LE BAC 2009-2010


LA CELLULE PEDAGOGIQUE DU DAHIRA DES JEUNES ELEVES TIDJANES DU LYCEE (DJETL) ET L’ASSOCIATION ARCHITECTE DU BIEN (AAB : « Rec.14252/MINT/DAGAT/DEL/AS du 23 décembre 2009/ »)

VOUS INVITE

A UNE APRES MIDI

DE SYNTHESE

LE MERCREDI 02 JUIN 2010

A PARTIR DE 15 HEURES

AU FOYER DU LYCEE DES PARCELLES ASSAINIES(LPA1)

CIRCUIT DU PARCOURS



1. LA REFLEXION PHILOSOPHIQUE ET SES PROBLEMES


2. LA VIE SOCIALE ET SES PROBLEMES


3. L’ESTHETIQUE ET SES PROBLEMES


4. L’EPISTEMOLOGIE ET SES PROBLEMES


5. LA DISSERTATION ET SES PROBLEMES


6. LE COMMENTAIRE ET SES PROBLEMES


 ANIMATEURS : Messieurs


SAMBA GNANE, GERMAIN KABOU, BADARA NDIAYE, MOUSTAPHA SAGNA, AUGUSTIN BIRAM THIONE


BONNE CHANCE A TOUS!

















Max Weber,l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme:le problème


Max Weber (1864-1920), philosophe, juriste, sociologue et économiste allemand.

Adepte et promoteur d’une sociologie compréhensive qui refuse de considérer « les faits sociaux comme des choses » selon une des règles de la méthode énoncées par le sociologue français Emile Durkheim ou encore une sociologie contre l’idée selon laquelle les hommes et leurs produits humains et sociaux sont déterminés par des facteurs qui dépassent leur volonté, leur conscience et leurs décisions individuels. Pour Max weber ,il s’agit d’atteindre aussi le sens et la valeur que l’acteur en situation donne à son action, à son attitude et à son comportement dans une situation historique qui lui demande de réponse dans la pensée ou dans l’action.

Le capitalisme actuel qui s’est assuré la suprématie dans la vie économique, éduque et produit pour lui-même, par le biais de la sélection économique, les sujets économiques-entrepreneurs et ouvriers-dont il a besoin. Cet exemple atteste cependant à l’évidence les limites du concept de « sélection » comme instrument d’explication de certains phénomènes historiques. Pour qu’une conduite de vie et une conception du métier adaptés à la spécificité du capitalisme aient pu être sélectionnés, c’est-à-dire s’imposer contre d’autres, il fallu d’abord qu’ils existent, et qu’ils n’existent pas chez des individus singuliers et isolés, mais comme une manière de voir portée par des groupes. C’est l’émergence de cette manière de voir qu’il s’agit en fait d’expliquer. Nous reviendrons plus en détail sur la conception du matérialisme historique naïf selon laquelle de telles « idées » sont le « reflet » ou la « superstructure » de situations économiques qui les génèrent.
Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, I, « Le problème ».




lundi 24 mai 2010

Afrique : toute crise est en même temps un appel de la mort et de la renaissance


1. Ce que nous trouvons dans chaque forme particulière de crise

Il y a crise lorsque soudainement ou de manière prévisible et attendu parce que conforme à la marche de son histoire, une ou un contingent de forces de déstabilisation font irruption dans son corps ou dans son territoire en y attaquant de manière sévère ou profonde et grave, les bases de sa constitution ou de son fonctionnement ou de ses relations et le précipitent dans un état inconnu et indésirable caractérisé par le déséquilibre ou la stagnation ou même la mort.

2. Des causes de chaque forme particulière de crise

La crise est toujours due à un désaccord, un conflit entre un gardien de l’ordre et un agresseur venu de l’extérieur et d’un monde inconnu avec des propriétés inconnues. Il y’a crise dans l’espace individuel ou collectif parce que les forces qui assuraient la sécurité de l’espace ont été surprises et vaincues par l’envahisseur. En ce sens dans la médecine, la persistance du Sida est une période de crise, de mise en échec relative de la médecine. En d’autres termes encore, il ya crise quand il n’y a plus adéquation ou plus précisément quand il y a une inadéquation manifeste, grave ou légère , pathologique ou dans l’ordre des choses, entre ce qui est là posée dans la nature ou dans la culture, dans la pensée ou dans l’action, et ce qui fait son entrée dans l’espace ordonné. Dans tous ses domaines, le principe de la crise est invariable : elle éclate toujours dans un sens pathologique ou normal conforme aux lois de l’évolution, lorsque l’ordre actuel qui gouverne le corps naturel ou l’organisme naturel ou artificiel dans l’action ou dans la pensée, rencontre quelque chose qu’il est incapable de digérer parce que inconnue de son estomac, quelque chose qu’il est incapable de comprendre et donc de dépasser. C’est pourquoi le moment de la crise est toujours un moment d’angoisse et de peur voire de désespoir.

3. L’appel des forces de réserve de la vie

Aucun être vivant, ni animal ni parmi les hommes ou parmi les peuples ou parmi les Etats ne se laisse détruire sans rien faire : c’est une leçon de Spinoza très facile à expériementer. C’est pourquoi aussi toute crise est un appel à une mobilisation exceptionnelle des forces de réserves de la vie individuelle ou de la vie sociale. L’adage le dit : « nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert »C’est pourquoi aussi les temps de crises sont les moments de naissance de la lâcheté et de l’héroïsme des individus et de peuples, leur stupidité ou leur génie, leur volonté de vivre et de vivre libre ou leur penchant pour la mort ou l’esclavage. En effet, si la crise peut emporter sa cible dans sa volonté d’anéantissement, l’organisme naturel ou artificiel est rarement dépourvu des moyens de sa défense contre les agressions, mais cette puissance de contre attaque peut ne pas être opérationnelle et demeurer en puissance en attendant des forces de catalyse qui la réveillent. C’est pourquoi la grandeur des hommes et des peuples et des Etats n’est pas seulement à évaluer dans l’étendue de leur territoire, dans les ressources naturelles de ce dernier, dans le nombre des sa population ou dans les ses forces intellectuelles et physiques, mais dans sa capacité à réveiller et à mobiliser ses forces de réserves pour combattre. Les exemples ne manquent pas dans l’histoire des individus et dans celles des peuples. Je me souviens de ce réveil d’un médecin qui dans une émission télévisé racontait sa sortie sa sortie de coma : « J’étais dans le coma depuis des jours. Aucun de mes collègues ne s’attendait à mon réveil. Et puis mes étudiants sont venus et l’un d’entre eux a pris ma main dans sa main en me disant « professeur, il ne faut pas mourir nous avons encore besoin de vous. J’ai sent en moi s’ouvrir une nouvelle source d’énergie vitale et de vie et j’ai rouvert le regard sur le monde duquel j’étais déjà très éloigné ».La fonction essentielle et originelle de l’art politique consiste justement en cela. Dans chaque homme et dans chaque peuple surtout, il existe toujours un pouvoir actuel ou virtuel de dépassement de soi et des circonstances extérieures.

4. Les obstacles du réveil et de la mobilisation des forces de réserve et de l’anticrise

La crise est toujours la marque d’un vieillissement d’une phase ou d’une étape dans le parcours de l’histoire. C’est pourquoi aussi chaque crise est un appel à la mort et à la renaissance. Toute crise appelle la mort de quelque chose et la naissance de quelque chose de nouveau ou la reconquête de quelque chose d’ancien et de perdue plus efficace contre les agents de la perturbation de l’ordre. Ces agents de la perturbation existent dans le domaine épistémologique selon Gaston Bachelard, à l’extérieur dans le champ d’exploration du savant et dans la vie individuelle du savant lui-même et ces obstacles internes de la recherche scientifique et du progrès de la science sont plus redoutables parce que plus durables et plus difficiles à vaincre et plus aptes à masquer la vérité que les premiers.

5. Des obstacles internes et externes des crises dans les Etats africains

Dans le domaine de l’action politique aussi, à la suite de Bachelard, nous pouvons distinguer des obstacles externes et des obstacles internes et considérer que les seconds sont de loin les plus profond et graves et difficiles à vaincre .Les obstacles externes dans l’histoire des Etats de l’Afrique sont l’ensemble de toutes les forces anciennes et actuelles qui agissent négativement sur eux. Dans ces obstacles extérieurs, on peut aussi classer toutes les autres contraintes de naturelles. Les obstacles internes sont à rechercher dans une conception du monde et dans une conception de la vie, du pouvoir individuel et du pouvoir politique, dans des valeurs, des modèles, et des croyances qui structurent des attitudes et des comportements nocifs pour la vie pour la vie individuelle et la vie collective, parce qu’empêchant à la vie de concevoir rationnellement les questions dans les champs de ses divers problèmes et de leur envisager une ou des solutions rationnelles, efficaces, générales ou au moins très étendues et durables.

6. Nécessité de la mort pour la renaissance

Au sein des Etats et des sociétés africaines, quelque chose a beaucoup vieilli et sa survie constitue un danger imminent pour ceux qui y vivent actuellement mais surtout pour les générations du future : l’Afrique et les africains peuvent bien voir et ont sans doute tous vu que notre belle et chère Grand-Mère est malade quelque part et qu’en ces partie de son corps et de son esprit, elle doit accepter de mourir pour voir y renaître quelque chose de plus belle et de plus efficace pour réveiller sa puissance et assurer sa survie dans le monde, dans la liberté et dans l’indépendance. Mais si quelque chose a vieilli en Afrique et doit nécessairement mourir, dans le reste de l’organisme général à la fois naturel et artificiel qu’est le monde dont l’Afrique n’est qu’un membre, il y a beaucoup d’autres choses qui doivent également mourir.



Ainsi parla Adolph Hitler aux SA et Heinrich Himmler aux généraux SS!

"Tout ce que vous êtes,vous l'êtes à travers moi;tout ce que je suis,je le suis seulement à travers vous",in Annah Arendt,Les origines du totalitarisme,p.636.

Les S.A en Allemand"Sturm Abteilung" désignent des "Sections d'Assaut".Elles sont fondées  en 1920 par Ernst Röhm. Leur mission était double:un service d'ordre pour protéger les réunions du Parti Nazi de Hitler et des sections d'attaque et d'agression pour perturber les réunions des communistes et des socialistes. Ils portaient un uniforme et ont les appelait à cause de l'apparence de cette uniforme et sans doute aussi de leur tâche sombre: les "chemises brunes". C'est avec les S.A. que Hitler tenta son putsch à Munich, en novembre 1923. Les  S.A. recrutèrent parmi les chômeurs. Ils sont au nombre de 400.000 en Allemagne au début de 1933 lorsque Hitler arrive au pouvoir. Conçues dans la terreur et pour la terreur contre l'ennemi,ils font régner une terreur particulière à travers tout le pays dans le but d'intimider et de tenir en silence les militants de la gauche allemande et des syndicats. Les SA trouveront un autre boulot à leur mesure à partir de 1933: la première campagne d'extermination des Juifs.


« Ce sujet doit être abordé entre nous en toute franchise, mais nous n'en ferons jamais mention en public. Je veux parler de la liquidation des Juifs, de l'extermination de la race juive. C'est une question dont il faudrait pouvoir parler librement : les Juifs doivent être exterminés. C'est notre programme et nous devons l'appliquer. »

Heinrich Himmler, discours prononcé le 4 octobre 1943 devant les généraux S.S.
Sources:
http://pagesperso-orange.fr/dd.natanson/SA_SS.htm
http://www.deathcamps.org/reinhard/himmlerstory.html

Annah Arendt:"La génération du front" ou l'action incessante dans le cadre de la nécessité


Tels étaient les instincts antihumanistes, antilibéraux, anti-individualistes et anticultureles de la génération du front ,qui faisait un éloge brillant et spirituel de la violence, de la puissance et de la cruauté…Pour eux, la violence, la puissance ,la cruauté étaient les qualités suprêmes de ces hommes qui advient définitivement perdu leur place dans l’univers et qui étaient trop fiers pour appeler de leurs vœux une théorie du pouvoir qui les réintégrerait dans le monde, en toute sécurité. Ils se satisfaisaient d’être les partisans aveugles de tout ce que le a société respectable avait banni, sans considération de théorie ou de contenu, et ils élevaient la cruauté au rang de vertu cardinale parce qu’elle contredisait l’hypocrisie humanitaire et libérale de la société. Si nous comparons cette génération aux idéologues du XIXe siècle avec lesquels elle semble avoir tant en commun, la différence fondamentale est le surcroit d’authenticité et de passion. Ils avaient été plus profondément par la misère, ils se souciaient davantage des angoisses et étaient plus vivement blessés par l’hypocrisie que ne l’avaient été tous les apôtres de la bonne volonté et de la fraternité...Ces gens se sentaient attirés attirés par l'activisme prononcé des mouvements totalitaires,et par l'accent que mettaient ceux-ci,de façon curieuse et en apparence seulement contradictoire,à la fois sur le primat de l'action pure et sur la force écrasante de la pure nécessité. C'est cette combinaison qui correspondait précisément à l'expérience qu'avait de la guerre la "génération du front":une activité incessante dans le cadre d'une fatalité écrasante.
De plus,l'activisme semblait fournir de nouvelles réponses à la vieille et encombrante question:"qui suis-je?",qui, en temps de crise,se pose toujours avec une insistance redoublée.Si la société maintenait maintenait:"tu es ce que tu sembles être",l'activisme de l'après-guerre répliquait:"tu es ce que tu as fait".Après la seconde guerre mondiale,Sartre reprit cette réponse en la modifiant légèrement:"tu n'es rien d'autre que ta vie"(Huits clos).

Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme, troisième partie, « le totalitarisme », traduction de Jean-Loup Bourget, Robert Davreu et Patrick Levy, Ed. Quarto-Gallimard,pp.642-643.



Hannah Arendt:Les mouvements totalitaires


Les mouvements totalitaires sont des organisations de masse d’individus atomisés et isolés. Par rapport à tous les autres partis et mouvements, leur caractéristique la plus apparente est leur exigence d’une loyauté totale, illimitée, inconditionnelle et inaltérable, de la part de l’individu qui en est membre. Cette exigence est formulée par les leaders des mouvements totalitaires avant même qu’ils ne prennent le pouvoir. D’ordinaire, elle précède l’organisation totale du pays sous leur autorité effective et découle de la prétention de leurs idéologies à englober, en temps voulu, dans leur organisation, l’ensemble du genre humain. Cependant, la domination totalitaire n’a pas été préparée par un mouvement totalitaire (telle fut le cas par exemple en Russie par opposition à l’Allemagne nazie),il faut organiser le mouvement après coup ,et créer artificiellement les conditions de son développement, afin de rendre tout à fait possible la domination totale. On ne peut attendre une telle loyauté que de l’être humain complètement isolé qui, sans autres liens sociaux avec la famille, les amis, les camarades ou de simples connaissances, ne tire le sentiment de posséder une place dans le monde que de son appartenance à un mouvement, à un part.

Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme, troisième partie, « le totalitarisme », traduction de Jean-Loup Bourget, Robert Davreu et Patrick Levy, Ed. Quarto-Gallimard, P.636.

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samedi 22 mai 2010

L'art des artistes est-il le seul et le plus haut des arts ?

Friedrich Nietzsche(1844-1900)
L’art doit avant tout embellir la vie, donc nous rendre nous-mêmes tolérables aux autres et agréables si possible : ayant cette tâche en vue, il modère et nous tient en bride, crée des formes de civilité, lie ceux dont l’éducation n’est pas faite à des lois de convenance, de propreté, de politesse, leur apprend à parler et à se taire au bon moment.
De plus, l’art doit cacher ou réinterpréter tout ce qui est laid, ces choses pénibles, épouvantables ou dégoûtantes qui malgré tous les efforts, à cause des origines de la nature humaine, viendront toujours de nouveau à la surface : il doit agir ainsi surtout pour ce qui est des passions, des douleurs de l’âme et des craintes, et faire transparaître, dans la laideur inévitable ou insurmontable, son côté significatif.


Après cette tâche de l’art, dont la grandeur va jusqu’à l’énormité, l’art que l’on appelle véritable, l’art des œuvres d’art n’est qu’accessoire. L’homme qui sent en lui un excédent de forces qui embellissent, cachent, transforment, finira par chercher à s’alléger de cet excédent par l’œuvre d’art ; dans certaines circonstances, c’est tout un peuple qui agira ainsi.


Mais on a l’habitude, aujourd’hui, de commencer l’art par la fin ; on se suspend à sa queue, avec l’idée que l’art des œuvres d’art est le principal et que c’est en partant de cet art que la vie doit être améliorée et transformée.


Fous que nous sommes ! Si nous commençons le repas par le dessert, goûtant à un plat sucré après l’autre, quoi d’étonnant si nous nous gâtons l’estomac et même l’appétit pour le bon festin, fortifiant et nourrissant, auquel l’art nous convie ?
Nietzsche, Humain, trop humain, II, 174







Droits et dialogue des cultures:une déclaration tardive de l'Unesco


C’est le Directeur Général de l’Unesco, Koïchiro Matsuura qui le rappelle : « La Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle a été adoptée à l’unanimité dans un contexte très particulier. C’était au lendemain des événements du 11 septembre 2001… »
Donc Alain Finkielkraut a bien raison : « l’humanité a quelque fois besoin de catastrophes »pour se rectifier. Mais cette déclaration permet donne aussi raison à Karl Marx : « L’idéologie dominante d’une époque est toujours l’idéologie de la classe économiquement dominante » dans la société ou dans le monde. Car ce n’est pas le 21 septembre que l’humanité a vu ou compris que l’homme est multidimensionnel et que s’il existe des hommes et des peuples qui se plaisent dans le calme de l’esclave, il faut supposer qu’il puisse en exister d’autres comme ceux là qui se battent encore avec les grands démons du monde qui font des ravages dans les espaces économiques, politiques, religieux et en d’autres dans le monde.


Attendre le 21 septembre pour voir ou accepter enfin et malgré soi ce que la nature elle-même dit à haute voie pour avoir fait de l’homme le plus nu des animaux en venant sur la terre, c’est bien donner raison à Finkielkraut et à Marx :quand l’humanité arrive à un certain degré de vanité et d’ivresse à cause de sa naissance ou de sa richesse ou d’autres pouvoirs et prétentions de pouvoirs et de rang, la chute est nécessaire et immanquable pour elle et cette chute est une condition nécessaire d’un devenir encore meilleur.

A mon avis, cette déclaration, comme sa sœur aînée des Droits universels de l’Homme, est encore tardive et incertaine. Car tout le monde sait que depuis la Déclaration des Droits universels de l’homme, les agressions et les crimes de toutes sortes et par toutes les armes possibles n’ont fait qu’empirer contre les hommes, les peuples et les biens. Pourquoi alors attendre un autre résultat ailleurs ? Cette déclaration est tardive parce que ce qu’elle prétend livrer comme message est contenu ailleurs et de la plus des manières possibles.

La Bible est la première source de la Déclaration de la Diversité et du dialogue des cultures : « Tu aimeras ton prochain comme tu t’aimes toi-même »Le prochain du chrétien n’est pas seulement celui qui est à côté de lui dans l’Eglise. Quand le Coran dit qu’il faut aller jusqu’en chine pour chercher le savoir, il prêche la diversité des cultures et leur dialogue et enseigne à l’homme qu’il est toujours en même temps, un peu et très peu en lui-même, et incommensurablement en dehors de lui dans les autres. Quand le sérère ancien enseigne de ne pas regarder et considérer dans nos rapport sociaux l’homme que je croise mais celui qui est avec lui mais qu’on ne voit pas et qui est pareillement en nous, il enseigne que toutes ces cultures ne sont que des coquilles accidentelles, certes nécessaires comme la carapace est nécessaire peut-être à la tortue, mais pas fondamentales pour justifier tout ce qui se fait et se dit à leurs noms, à leur détriment même et au détriment de l’homme.

Cette Déclaration est tardive-sauf pour ceux qui l’ont voulu tardive-car elle arrive au moment où ce qui s’est passé dans la nature avec l’extermination naturelle de certaines espèces biologique, s’est déjà produite dans les cultures humaines : ils ont tué toutes les cultures ou sont en état d’espérer qu’elles n’auront plus la force de renaître et de se développer comme elle devraient l’être, et ensuite ils déclarent le dialogue des cultures. Combien de cultures véritablement particulières restent-ils encore dans le monde ? En dénombrer une dizaine pourrait relever de l’illusion conceptuelle. Il faudra beaucoup de résistance pour que « l’homme unidimensionnel » d’Herbert Marcuse ne s’empare de toutes les terres du monde. Où est la place au dialogue quand on vient par la prétendue voix de Dieu me dire que mes ancêtres ont toujours été en dehors de Dieu et qu’il me faut changer de chemin pour ne pas être damnés comme eux sur la terre et dans les cieux?

La diversité des cultures n’est pas en soi un poison contre la paix, mais les contrebandiers qui vivent des diverses cultures sans en avoir aucune, en ont fait un instrument de guerre et d’encerclement de l’homme contre le reste de l’humanité et contre lui-même.





vendredi 21 mai 2010

Aristote ou quand l'intelligence appelle la matière et les moyens de la vie


Ce n’est pas parce qu’il a des mains que l’homme est le plus intelligent des êtres, mais c’est parce qu’il est le plus intelligent qu’il a des mains. En effet, l’être le plus intelligent est celui qui est capable de bien utiliser le plus grand nombre d’outils : or la main semble bien être non pas un outil, mais plusieurs. Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu des autres. C’est donc à l’être capable d’acquérir le plus grand nombre de techniques que la nature a donné l’outil de loin le plus utile, la main. Aussi, ceux qui disent que l’homme n’est pas bien constitué et qu’il est le moins bien partagé des animaux (parce que, dit-on, il est sans chaussures, il est nu et n’a pas d’armes pour combattre), sont dans l’erreur. Car les autres animaux n’ont chacun qu’un seul moyen de défense et il ne leur est pas possible de le changer pour un autre, mais ils sont forcés, pour ainsi dire, de garder leurs chaussures pour dormir et pour faire n’importe quoi d’autre, et ne doivent jamais déposer l’armure qu’ils ont autour de leur corps ni changer l’arme qu’ils ont reçue en partage. L’homme, au contraire, possède de nombreux moyens de défense, et il lui est toujours loisible d’en changer et même d’avoir l’arme qu’il veut et quand il le veut. Car la main devient griffe, serre, corne ou lance ou épée ou toute autre arme ou outil. Elle peut être tout cela, parce qu’elle est capable de tout saisir et de tout tenir.
Aristote, Les Parties des animaux.

















Karl Popper douterait-il d'une solidarité infaillible dans la nature ou dans l'histoire?

SUJET:Quel est le problème central dans ce texte?

On peut étudier ce qui a été, mais ce qui a été est terminé, et à partir de là nous ne sommes pas en mesure de prévoir quoi que ce soit, de suivre le courant ; nous devons simplement agir et tâcher de rendre les choses meilleures. Le moment présent est celui où finit l ‘histoire, et nous ne sommes absolument pas capables de regarder l’avenir en pensant pouvoir le prédire grâce au courant. Et nous ne pouvons pas non plus nous dire : j’ai toujours su que le fleuve passerait par là.
Karl Popper, La leçon de ce siècle.

Rousseau:liberté individuelle et liberté politique quelle différence?



SUJET: Expliquez et discutez le texte suivant:

La liberté individuelle, je le répète, voilà la véritable liberté moderne. La liberté politique en est la garantie ; la liberté politique est par conséquent indispensable. Mais demander aux peuples de nos jours de sacrifier comme ceux d’autrefois leur liberté individuelle à la liberté politique, c’est le plus sûr moyen de les détacher de l’une, et quand on y serait parvenu, on ne tarderait pas à leur ravir l’autre.
Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social.

Platon est-il pour ou contre l'art?

SUJET III: Expliquez et discutez les texte suivant:
L’imitation est donc loin du vrai, et si elle façonne tous les objets, c’est, semble-t-il, parce qu’elle ne touche qu’à une petite partie de chacun, laquelle n’est d’ailleurs qu’une ombre. Le peintre, dirons-nous par exemple, nous représentera un cordonnier, un charpentier ou tout autre artisan sans avoir aucune connaissance de leur métier ; et cependant, s’il est bon peintre, ayant représenté un charpentier et le montrant de loin, il trompera les enfants et les hommes privés de raison, parce qu’il aura donné à sa peinture l’apparence d’un charpentier véritable.

Platon, La République

jeudi 20 mai 2010

Exposé sur SCIENCE,TECHNIQUE ET ETHIQUE/TL2 A/LPA/2009-2010

LYCEE DES PARCELLES ASSAINIES DE DAKAR(LPA1)

OBJET : EXPOSE

DISCIPLINE : PHILOSOPHIE

THEME : SCIENCE, TECHNIQUE ET ETHIQUE

EXPOSANTS : Awa Diagne, Djiby Oumar Dia, Abdoulaye Dioum

El Hadji Seydi Alpha Kane, Birane Diallo, Dibor Diouf,Ndèye Fatou Diop.

SOUS LA DIRECTION DE

M. Moustapha Sagna

ANNEE : 2009-2010



 
PLAN

INTRODUCTION

I.DEFINTITIONS DES CONCEPTS

1. Qu’est-ce que la science ?

2. Qu’est-ce que la technique ?

3. Qu’est-ce que l’éthique ?

II. RAPPORTS ENTRE SCIENCE ET TECHNIQUE

1. La science et la technique :produits de la raison et de l’expérience humaine

2. La question de l’antériorité dans leur existence

3. Rapport d’interdépendance de leur existence

III.RAPPORTS ENTRE SCIENCE ET ETHIQUE

1. La science fait partie des domaines de réflexion et d’application de l’éthique.

2. Ce que l’éthique apporterait à la science

IV.SCIENCE, TECHNIQUE, ETHIQUE ET MONDIALISATION

CONCLUSION

INTRODUCTION

L’épistémologie est l’étude que la philosophie fait sur la science. Pourquoi la philosophie s’interroge sur la science ? La science étant un domaine de la vie ne peut échapper à l’interrogation philosophique dont l’intention est de tout comprendre rationnellement. Aujourd’hui on peut dire que la science et la technique sont au cœur de la vie humaine. Cette influence que les sciences et les techniques exercent sur la vie de l’homme, sur ses aspects physiques, mentaux et moraux justifie davantage l’interrogation philosophique dans ces domaines. La philosophie étant originairement une éthique ou une réflexion sur les valeurs, sur les significations et sur le comment vivre pour atteindre le bonheur, ne saurait s’empêcher de lier éthique et science et technique. Les découvertes scientifiques et leurs applications ont donné beaucoup de satisfactions à l’homme. Mais n’ont-elles pas un aspect négatif ?

I.DEFINITIONS DES CONCEPTS

1. Qu’est-ce que la science ?

Etymologiquement le mot science vient du mot latin « scire » qui signifie « savoir ».Science veut donc dire savoir. Mais il est important de préciser que si toute science est un savoir, tout savoir n’est pas pour autant une science. Il existe différents types ou formes ou sources ou manières de production des connaissances que détiennent les hommes : la magie est une forme de connaissance du réel, le mythe est aussi une manière de produire des connaissances au sujet du monde et de l’existence humaine, de même que la religion vient pour livrer à l’homme des vérités qu’elle dit détenir d’une source qui n’est pas celle du mythe et encore moins celle de la science dans son sens moderne :Dieu ou encore Raison universelle et absolue. La question est alors quelles sont les caractéristiques que devraient porter une connaissance ou un discours ou une théorie sur le réel pour avoir le statut de science ?Ou encore qu’est-ce qui fait la nature ou l’essence de la science avant qu’elle ne se divise en plusieurs formes particulières, à savoir les sciences logico formelles, les sciences de la nature et les sciences de l’esprit ? La connaissance scientifique est dite connaissance rationnelle et sa rationalité est établie dans les principes de cohérence, de validité et de causalité. En outre selon André Lalande « la science est un ensemble de connaissances et de recherches ayant un degré suffisant d’unité et de généralité et susceptible d’amener les hommes qui s’y consacrent à des conclusions concordantes qui ne résultent ni de conventions arbitraires ni des goûts ou des intérêts individuels qui leur sont communs mais de relations objectives que l’on découvre graduellement et que l’on confirme par des méthodes de vérifications définies. » Parmi ces méthodes de vérification il y a l’expérimentation. On peut ajouter que la science émet des jugements de faits et non des jugements de valeur. C’est en ce sens que Max Weber dit que « Le savant doit adopter une attitude de neutralité à l’égard des valeurs. »

2. Qu’est-ce que la technique ?

La technique peut se définir comme usage ou l’emploi d’une habileté particulière : d’un certain art de faire en vue de produire quelque chose de façon plus efficace et plus rapide. En ce sens, la notion de technique a principalement un aspect économique : économie de temps, de moyens etc. La technique est effectivement l’ensemble des procédés ou méthodes d’un art, d’une activité ; mais aussi l’ensemble des applications de la science dans le domaine de la production. C’est pourquoi l’apparition d’une nouvelle répond toujours à un besoin concret qui se pose dans l’histoire au sein d’une société déterminée.

3.Qu’est-ce que l’éthique ?

Tirée du mot grec «ethos» qui signifie « manière de vivre », l'éthique est une branche de la philosophie qui s'intéresse aux comportements humains et, plus précisément, à la conduite des individus en société. L'éthique fait l'examen de la justification rationnelle de nos jugements moraux, elle étudie ce qui est moralement bien ou mal, juste ou injuste. Dans un sens plus large, l'éthique réfléchit sur la personne humaine et sur son interaction avec la nature et les autres hommes, sur la responsabilité et sur la justice. On peut dire, de façon générale, que l'éthique, dès lors qu'elle s'engage à réfléchir sur le rapport qui existe entre les hommes et le monde, a le souci de l'autonomie de la personne. Cette autonomie est la condition première de la prise de décision éthique et de toute analyse objective des faits. C’est en ce sens que Kant dit que la liberté fait de l’homme un être moral et responsable. L'autonomie se manifeste lorsqu'un individu choisit, dans un processus décisionnel, de s'affranchir, autant que faire se peut, de ses conditionnements. La philosophie se définie dans son application concrète dans la vie, comme l’application d’une certaine manière de vivre qui puisse nous conduire vers le bien, la vrai et le juste. C’est pourquoi il est courant de la confondre avec la philosophie morale et la religion. En effet l’éthique est l’une des branches principales de la philosophie, notamment de la philosophie morale. En effet on dit que la philosophie est soit réflexion critique, soit réflexion métaphysique ou art de vivre.

II.RAPPORTS ENTRE SCIENCE ET TECHNIQUE

1. La question de l’antériorité

On peut comparer la science et la technique en repérant leur ordre d’apparition parmi les hommes. Autrement dit qu’elle est la première à apparaître parmi les hommes entre la science et la technique ? Ce rapport d’antériorité peut être envisagé de deux manières : une antériorité historique et une antériorité logique.

Du point de vue historique, il est logique de dire que la technique a existé bien avant la science sous sa forme moderne. En effet on peut dire qu’il y a technique chaque fois que nous voyons un homme ou un groupe d’hommes utiliser une certaine manière qui allie l’intelligence et l’habileté pour effectuer une action déterminée ou un art avec le maximum de réussite. On comprend donc que la technique est une spécificité humaine car l’animal n’a qu’un seul moyen pour résoudre des problèmes. En effet selon Bergson ce qui caractérise l’être humain c’est la faculté de s’adapter aux situations. Pour lui, l’intelligence humine se caractérise par la capacité de créer des outils et des manières de faire. La technique est inséparable de la définition de l’homme. En d’autres termes encore, selon le philosophe français Michel Serres dans Temps de crises, l’homme se définit par sa capacité à inventer de nouvelles solutions en temps de crise. S’il n’existe pas d’humanité dépourvue de toute technique pour agir dans le monde, la technique a toujours existé. En est-il de la science ? Non. Car Thalès est considéré par les historiens de la pensée humaine comme étant le premier des penseurs et le premier des scientifiques. Il est en effet c’est lui qui est le premier a avoir atteint dans ses recherches des résultats généraux ou universels.

On comprend qu’il soit légitime et matériellement vérifiable de dire que la technique précède la science. En effet on peut voir des sociétés sans science au sens moderne du terme, mais jamais de sociétés sans technique.

Du point de l’antériorité logique le rapport varie en fonction des époques et de la définition des deux concepts.

Dans l’antiquité gréco-romaine avec Archimède, la science existait déjà. Dans les sciences expérimentales ou d’observation, la technique donne à la science les instruments de recherche dont elle a bien. En ce sens elle peut être considérée comme une condition préalable pour l’existence de la science ou tout au moins comme une condition d’évolution de la science. Ainsi entre autres exemples, sans la lunette astronomique créée par un artisan ou par un technicien, Galilée n’aurait pu faire ses observations. Par contre dans la technologie c’est-à-dire la technique comme science appliquée au réel, il y aurait une antériorité de la science sur la technique. Car ce qui peut être fait par le technicien dépend des résultats de la recherche théorique. Autrement dit la recherche appliquée dépendant de la recherche théorique.

2. rapport d’interdépendance

Le rapport logique entre la science et la technique c’est-à-dire la réponse à la question la science peut-elle exister sans la technique ou la technique sans la science dépend du sens que l’on donne à la science et à la technique et ce sens a varié au cours de l’histoire des idées. Pour certains la technique est une condition d’existence ou de progrès de la science et pour d’autres la science serait la mère de la technique en tant qu’application de ses résultats théoriques. Il s’agit donc d’un rapport d’interdépendance.

III.RAPPORT ENTRE SCIENCE ET ETHIQUE

1. La science et les techniques ne peuvent pas échapper à l’éthique

La philosophie comme éthique s’interroge sur la vie humaine et sur ce qui peut l’affecter positivement ou négativement. Or, comme nous venons de le voir la science et les techniques agissent sur l’environnement, sur son corps et sur sa vision du monde. Donc il existe un rapport entre éthique, science et techniques. La question éthique au sein de la science et des techniques est formulée par certains penseurs de la manière suivante : la science et les techniques peuvent-elles se permettre d’utiliser « tous les moyens » possibles à leur disposition parce qu’elles « sauvent » des personnes par « milliers »dans le monde ?Peut-on par exemple se permettre de faire certaines expériences sur des humains en les prenant comme cobayes au nom de l’intérêt général que la science apporter à l’humanité dans ses résultats ?

2. Ce que l’éthique peut apporter à la science

Une certaine explication ou compréhension scientifique du réel, par exemple de la vie et de la mort et du rapport entre le soleil, la terre et la lune peut influencer ou contredire une certaine éthique, c’est-à-dire montrer l’absurdité d’une telle règle morale ou son opposition avec l’ordre naturel des choses. C’est ce qui se produit avec Galilée contre l’Eglise qui croyait que la terre est immobile. L’affirmation de Galilée était grave parce qu’elle entrait en contradiction avec les fondements d’une certaine éthique religieuse. C’est pourquoi d’ailleurs Descartes comme Pascal estiment que la meilleure morale pour conduire les hommes dans le monde, solitairement et en communauté serait une morale issue d’une vraie science de l’homme, d’une vraie connaissance de la nature de l’homme. La science a besoin d’éthique selon Rabelais car « une science sans conscience serait ruine de l’âme ».Dans cette même inquiétude qui concerne les limites de la science par les pouvoirs politiques ou par les savant eux-mêmes usant d’une certaine éthique de leur métier, le physicien américain Robert Oppenheim s’interroge : "Comment est-il possible que des scientifiques aient participé à la guerre des gaz de 1915-1918 ? Aient conduit des expériences pour déterminer quels gaz étaient les plus efficaces pour tuer des êtres humains ! »La philosophie apporterait donc à la science un « supplément d’âme » qui lui manque ou qui pourrait lui manquer.

CONCLUSION

Nous estimons avoir donné au cours de notre exposé, des définitions acceptables concernant les concepts fondamentaux que sont la science, la technique et l’éthique. L’analyse des rapports entre ces notions nous a permis d’isoler des caractéristiques propres à chacune mais aussi de mettre en évidence des dénominateurs communs et de la complémentarité. La science, la technique et l’éthique sont des produits de la raison humaine et de l’expérience concrète des hommes et des peuples au sein du monde. Aujourd’hui l’interrogation éthique est plus actuelle et deviendrait sans doute de plus en plus actuelle au fur et à mesure que les sciences et les techniques vont se développer. Car comme le dit André Comte Sponville « la biologie ne dira jamais à un biologiste comment il faut vivre ni s’il le faut » et cette question est inséparable de l’existence humaine.



L’UNESCO SUR LA DIVERSITE CULTURELLE

       "L'idéologie dominante d'une époque est toujours celle de la classe économiquement dominante"
DECLARATION UNIVERSELLE DE L’UNESCO SUR LA DIVERSITE CULTURELLE« La richesse culturelle du monde, c’est sa diversité en dialogue »
Adoptée par la 31e session de la Conférence Générale de l’UNESCO

PARIS, 2 NOVEMBRE 2001

La Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle a été adoptée à l’unanimité dans un contexte très particulier. C’était au lendemain des événements du 11 septembre 2001, et la Conférence générale de l’UNESCO,qui se réunissait alors pour sa 31e session, était la première réunion de niveau ministériel à se tenir après ces événements terribles. Ce fut l’occasion pour les États de réaffirmer leur conviction que le dialogue interculturel constitue le meilleur gage pour la paix, et de rejeter catégoriquement la thèse de conflits inéluctables de cultures et de civilisations.
Un instrument d’une telle envergure constitue une première pour la communauté internationale. Il érige la diversité culturelle au rang de « patrimoine commun de l’humanité », « aussi nécessaire pour le genre humain que la biodiversité dans l’ordre du vivant », et fait de sa défense un impératif éthique, inséparable du respect de la dignité de la personne humaine.La Déclaration vise à la fois à préserver comme un trésor vivant, et donc renouvelable, une diversité culturelle qui ne doit pas être perçue comme un patrimoine figé, mais comme un processus garant de la survie de l’humanité ;elle vise aussi à éviter des ségrégations et des fondamentalismes qui, au nom des différences culturelles, sacraliseraient ces différences, allant ainsi à l’encontre du message de la Déclaration universelle des droits de l’homme.La Déclaration universelle insiste sur le fait que chaque individu doit reconnaître non seulement l’altérité sous toutes ses formes, mais aussi la pluralité de son identité, au sein de sociétés elles-mêmes plurielles. C’est ainsi seulement que peut être préservée la diversité culturelle comme processus évolutif et capacité d’expression, de création et d’innovation. Le débat entre les pays qui souhaiteraient défendre les biens et services culturels « qui, parce qu’ils sont porteurs d’identités, de valeurs et de sens, ne doivent pas être considérés comme des marchandises ou des biens de consommation comme les autres », et ceux qui espéraient promouvoir les droits culturels a été ainsi dépassé, ces deux approches se trouvant conjuguées par la Déclaration qui a mis en évidence le lien causal unissant deux démarches complémentaires. L’une ne peut exister sans l’autre.Cette Déclaration, accompagnée des lignes essentielles d’un Plan d’action, peut être un superbe outil de développement, capable d’humaniser la mondialisation.Elle ne formule évidemment pas de prescriptions, mais des orientations générales qui devraient se traduire en politiques innovantes par les Etats membres, dans leurs contextes spécifiques, en partenariat avec le secteur privé et la société civile.Cette Déclaration, qui oppose aux enfermements fondamentalistes la perspective d’un monde plus ouvert, plus créatif et plus démocratique, compte désormais parmi les textes fondateurs d’une nouvelle éthique promue par l’UNESCO
au début du XXIe siècle. Je souhaite qu’elle puisse revêtir un jour la même force que la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Koïchiro Matsuura,

Directeur général

mercredi 19 mai 2010

Quatre groupes de problèmes et de questions dans l'épistémologie

SOURCE:WIKIPEDIA

Les Problèmes et les questions qui se posent en épistémologie sont nombreux et variés. Mais on distingue en général quatre groupes de problèmes dont chacun contient des questions différentes mais touchant la même cible à différents points.

Le premier groupe de problèmes concerne la logique mise en œuvre dans le raisonnement et dans la pratique scientifique et donc la validité de la connaissance scientifique et la structure des théories scientifique, c’est-à-dire leur formation et leurs relations dans l’histoire de la science. On trouve dans ce champ de problèmes les questions suivantes entre d’autres possibles.

Comment formaliser une théorie ? Quel est le statut des objets mathématiques : s'agit-il de fictions utiles ou plutôt d'objets « réels » ? Quel est le statut logique d'une théorie comme la théorie de l'évolution : a-t-elle la même valeur qu'une théorie physique comme, par exemple, la relativité restreinte ? Quel type de logique convient aux résultats étonnants de la mécanique quantique ? Est-ce encore la logique dite classique ? Quel est le rapport entre une théorie et une loi et une loi est-elle toujours de nature mathématique ? Existe-t-il de véritables lois en sciences humaines ?

Dans le deuxième groupe de problèmes, ont cherche à mettre en évidence des significations et on se demande qu’est-ce que la vérité ?

Quel est le champ d'application de tel concept ou de telle théorie ? (Quel est par exemple l'objet exact de l'évolution : les individus, les populations ou les espèces ? et à quoi se réfère-t-on au juste en biologie lorsqu'on parle d'une espèce ?) Quelle relation exacte peut-on établir entre l'observation et la théorie, par exemple la seconde dérive-t-elle directement de la première ? En science, existe-t-il des concepts empiriques et des concepts théoriques ? Comment interpréter les statistiques ? Quel est l'objet exact de la mécanique quantique ?

Le troisième groupe de problèmes concerne la question de la méthode ou des méthodes scientifiques

Y a-t-il une ou des méthodes scientifiques et si oui quelle est la méthode scientifique ou le groupe des méthodes scientifiques et pourquoi il ne peu y en avoir qu’une ou plusieurs ? Et d'ailleurs, y a-t-il au départ une méthode scientifique standard ou seulement diverses procédures empiriques ? Une même méthode peut-elle comporter différentes techniques ? Les sciences sociales et humaines ont-elles une méthode rigoureuse et, si oui, est-ce la même que celle des sciences dites exactes ? Peut-on confirmer une théorie scientifique ou ne confirme-t-on que des hypothèses isolées ? Une telle confirmation a-t-elle des degrés ? Si oui, peut-on mesurer le degré de confirmation d'une hypothèse ou d'un système d'hypothèses ? Quelle est la valeur de l'induction en science ?

Dans le quatrième groupe de problèmes on s’interroge sur les limites et sur la valeur de l'entreprise scientifique

Qu’est-ce qui est scientifique et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Existe-t-il de fausses sciences ? Comment détecter et reconnaître une fraude scientifique ? Le savant peut-il vraiment être neutre et objectif ou est-ce un idéal inaccessible ? Notre connaissance progresse-t-elle sans cesse ou existe-t-il des limites inscrites dans la nature ou encore dans nos instruments d'observation et de mesure ? Quand au juste est-on légitimé d'utiliser le concept de probabilité : seulement quand on ne dispose pas d'informations suffisantes ?



dimanche 16 mai 2010

Henry Bergson:le rôle de la France et de René Descartes dans l'évolution de la philosophie moderne

Henri Bergson (1915), “ La philosophie française ”
Un document produit en version numérique par Bertrand Gibier, bénévole,Courriel: bertrand.gibier@ac-lille.fr

Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"
Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html
Fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi
Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque
Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi
Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm
Henri Bergson (1859-1941)
Philosophe français (Paris 1859 - 1941). Avec sa thèse, l' Essai sur les données immédiates de la conscience (1889), Bergson pose les problèmes de l'insertion de l'esprit dans la matière ( Matière et Mémoire, 1896), de la signification du comique ( le Rire, 1900), de la nature de la vie ( l'Évolution créatrice, 1907), de l'origine de la morale et de la religion ( les Deux Sources de la morale et de la religion, 1932). Dans la Pensée et le Mouvant (1934), il rassemble les textes qui explicitent le mieux sa métaphysique. La doctrine de Bergson est à la fois une critique de l'intelligence et une méthode pour ressaisir intuitivement le commencement de l'expérience humaine. (Prix Nobel de littérature 1927.)
René DESCARTES(1596-1650)

Henri Bergson (1915), “ La philosophie française ”
Extrait
Le rôle de la France dans l’évolution de la philosophie moderne est bien net : la France a été la grande initiatrice. Ailleurs ont surgi également, sans doute, des philosophes de génie ; mais nulle part il n’y a eu, comme en France, continuité ininterrompue de création philosophique originale. Ailleurs on a pu aller plus loin dans le développement de telle ou telle idée, construire plus systématiquement avec tels ou tels matériaux, donner plus d’extension à telle ou telle méthode ; mais bien souvent les matériaux, les idées, la méthode étaient venus de France. Il ne peut être question ici d’énumérer toutes les doctrines, ni de citer tous les noms. Nous ferons un choix ; puis nous tâcherons de démêler les traits caractéristiques de la pensée philosophique française. Nous verrons pourquoi elle est restée créatrice, et à quoi tient sa puissance de rayonnement.

Toute la philosophie moderne dérive de Descartes . Nous n’essaierons pas de résumer sa doctrine : chaque progrès de la science et de la philosophie permet d’y découvrir quelque chose de nouveau, de sorte que nous comparerions volontiers cette œuvre aux œuvres de la nature, dont l’analyse ne sera jamais terminée. Mais de même que l’anatomiste fait dans un organe ou dans un tissu une série de coupes qu’il étudie tour à tour, ainsi nous allons couper l’œuvre de Descartes par des plans parallèles situés les uns au-dessous des autres, pour obtenir d’elle, successivement, des vues de plus en plus profondes.



Une première coupe révèle dans le cartésianisme la philosophie des idées « claires et distinctes », celle qui a définitivement délivré la pensée moderne du joug de l’autorité pour ne plus admettre d’autre marque de la vérité que l’évidence.



Un peu plus bas, en creusant la signification des termes « évidence », « clarté », « distinction », on trouve une théorie de la méthode. Descartes, en inventant une géométrie nouvelle, a analysé l’acte de création mathématique. Il décrit les conditions de cette création. Il apporte ainsi des procédés généraux de recherche, qui lui ont été suggérés par sa géométrie.



En approfondissant à son tour cette extension de la géométrie, on arrive à une théorie générale de la nature, considérée comme un immense mécanisme régi par des lois mathématiques. Descartes a donc fourni à la physique moderne son cadre, le plan sur lequel elle n’a jamais cessé de travailler, en même temps qu’il a apporté le type de toute conception mécanistique de l’univers.



Au-dessous de cette philosophie de la nature on trouverait maintenant une théorie de l’esprit ou, comme dit Descartes, de la « pensée », un effort pour résoudre la pensée en éléments simples : cet effort a ouvert la voie aux recherches de Locke et de Condillac. On trouverait surtout cette idée que la pensée existe d’abord, que la matière est donnée par surcroît et pourrait, à la rigueur, n’exister que comme représentation de l’esprit. Tout l’idéalisme moderne est sorti de là, en particulier l’idéalisme allemand.



Enfin, au fond de la théorie cartésienne de la pensée, il y a un nouvel effort pour ramener la pensée, au moins partiellement, à la volonté. Les philosophies « volontaristes » du XIXe siècle se rattachent ainsi à Descartes. Ce n’est pas sans raison qu’on a vu dans le cartésianisme une « philosophie de la liberté ».



À Descartes remontent donc les principales doctrines de la philosophie moderne. D’autre part, quoique le cartésianisme offre des ressemblances de détail avec telles ou telles doctrines de l’antiquité ou du moyen âge, il ne doit rien d’essentiel à aucune d’elles. Le mathématicien et physicien Biot a dit de la géométrie de Descartes : « proles sine matre creata ». Nous en dirions autant de sa philosophie.








dimanche 9 mai 2010

EPISTEMOLOGIE(I):Caractéristiques de l'esprit et de la pensée scientifique:l'universalité ou la généralité des résultats

1. L’universalité ou la généralité comme marque des résultats de la science qu’on appelle théories ou lois ou règle ou théorème, ou axiome


Les historiens de la pensée rationnelle et parmi lesquels Socrate, considèrent Thalès de Milet comme le premier des penseurs de l’humanité. Pourquoi ? Parce qu’il serait le premier à atteindre dans ses recherches des résultats ayant une portée universelle ou générale. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que lorsque Thalès parle d’une donnée naturelle ou artificielle à créer par l’homme, par exemple du cercle, il n’émet pas des propositions ou des vérités ou des lois ou des propriétés accidentelles valables pour un cercle particulier, mais pour toute figure particulière appelée cercle, comme cette propriété universelle qui se vérifie dans tout cercle : tout cercle traversé par une droite qui passe par son centre divise ce cercle en deux parties égales et traverse par leur centre en les divisant en deux parties égales tous les cercles dont les centres sont alignés. L’esprit universel ne parle donc pas du singulier ou du particulier, mais parle d’un ensemble de données naturelles ou artificielles, qu’il unifie ou fédère ou centralise un ensemble de faits-par exemple encore une révolution politique-, en accédant à une propriété commune qui est un lien de parenté pouvant être caché ou masqué par les apparences phénoménales et accidentelles ou contextuelles de ces faits qui restent profondément unis par une propriété commune au moins tout en se présentant différemment dans d’autres aspects. Aristote souligne encore cette marque nécessaire du silence qui concerne à la fois les résultats mais aussi les objets de la science : « l’objet de la science est l’universel » ou encore il n’y a pas de science du particulier.

On peut aussi se demander à quoi serait due la généralité ou l’universalité des résultats de Thalès et celle des résultats de toute science ?
Trois hypothèses possibles:
-Thalès a atteint des résultats ayant une portée générale conttrairement aux autres qui n'émettent que des propositions singulières ou particulières,parce que l'esprit de Thalès est supérieur à celui des autres ou que Thalès est plus intelligent
-L'esprit de Thalès qui représente celui du scientifique n'est pas supérieur aux autres esprit de manière absolu,mais il a trouvé une méthode plus efficace ou plus rationnelle que celles des autres esprits qui cherchent à connaître comme lui,les mêmes objets ou des objets différents
-L'unniversalité des résultats de la science est fondée sur la nature des objets étudiés par les diverses sciences
2.Des fondements internes et externes de l'universalité des résultats de la science ou des conditions nécessaire pour avoir des résultats généraux

samedi 8 mai 2010

EPISTEMOLOGIE ou Philosophie de la Connaissance ou Philosophie de la Science



INTRODUCTION



Chaque homme et chaque peuple cherche le bonheur. Nous pouvons dire d’un homme ou d’un peuple qu’il est heureux lorsqu’il estime qu’il est ainsi qu’il voudrait être dans le monde et dans le monde qu’il voudrait être. Car la vie heureuse est celle qui, même sans avoir nécessairement tout ce que l’on estime une vie devoir ou pouvoir vouloir, cette vie ne réclame plus rien sinon rien de nécessaire. Sinon, pour être plus modéré, nous dorons alors de cet homme qu’il est satisfait : aucune douleur dans son corps ni dans son esprit ni ou dans sa conscience.



Un homme ou un peuple heureux ou satisfait de son existence est donc nécessairement un homme dont tous les problèmes sont résolus ou dont les problèmes fondamentaux qui affectent son équilibre physique ou animal ou psychologique ou moral ou spirituel sont résolus et de manière satisfaisante. Ce peuple ou cet homme serait donc nécessairement un être vivant qui aurait reçu tout de la nature ou nécessairement un homme ou un peuple qui a appris au cours de l’histoire à résoudre des problèmes avec son corps et avec son esprit. C’est pourquoi nous pouvons dire que plus un homme est heureux et plus un peuple est dans un équilibre social, économique, politique, intellectuel ou mental, plus ce peuple aurait vécu en cherchant à vaincre les obstacles qui lui empêchaient d’être ainsi qu’il voulait être.



Si les hommes et les peuples cherchent partout leurs biens particuliers et leur bien supérieur qu’Aristote appelle souverain bien qui commande tous les bien particuliers, alors, il est rationnel de penser que dans tout ce qu’un homme fait ou un peuple, il le fait parce qu’il esttime que les résultats de cet action le rapprocherait du bonheur. Car l’homme raisonnable et libre, bien que pouvant se tromper ne peut pas entreprendre une action qu’il pense devoir lui nuire. Celui qui se suicide comme le dit Emile Durkheim n’est pas sans doute dépourvu de toute conscience et de toute raison et de toute liberté, mais s’il se tue, c’est parce que derrière lui il y a une pression sociale insoutenable ou alors une pression interne-telle qu’une souffrance qu’il ne peut pas contenir. Le suicide est contre nature s’il est vrai comme le dit Spinoza que chaque être vivant cherche à persévérer dans son être.



Ainsi donc toutes les activités humaines de diverses natures et leurs produits, théoriques ou pratiques visent à produire des biens particuliers qui contribuent à les rendre heureux ou alors à les épargner de certaines souffrances qui ne relèvent pas de la fatalité : l’absence de liberté, l’absence d’indépendance, l’absence de nourriture, l’absence de santé, l’absence de savoirs, etc.



Les activités intellectuelles que sont le mythe, la philosophie, la science et les théories qu’elles produisent, visent la même chose que la construction des écoles, des temples, des routes, des maisons, des habits, etc. La création des lois et des Etats et des gouvernements poursuivraient la même fin qui est le bonheur, cet instant de l’histoire où le vivant qui été séparé de lui-même c’est-à-dire de l’essence qui devrait le rendre heureux en entrant dans le champ de l’histoire ou se retrouvent la multitude des choix mêlés et entrelacés dans un immense territoire pleins de brouillards et de virus de la cécité, retrouve enfin sa véritable identité qui est son ultime bien sur la terre et dans les cieux.







La philosophie fut sans doute la première ou parmi les premières activités humaines qui prétendirent ouvertement exister en justifiant leur existence par leur vocation à œuvrer pour le bonheur de l’homme qu’elle supposait prisonnières de plusieurs obstacles nuisibles à sa satisfaction, et dont la première est son ignorance de son ignorance. Elle proposant différentes morales ou éthiques ou art de vivre, ou manière de comporter pratiquement dans les différentes situations de notre vie qui pourraient nous appeler à parler ou à agir sur nous même ou sur la nature ou sur d’autres hommes.



La science naquit officiellement sous sa forme moderne après elle, elle la philosophie dont l’esprit ne trouva pas satisfaction dans les explications que l’esprit du mythe, celui de la magie et celui des religions servent aux hommes qui font partout entendre sur la terre leur droit et le besoin et leurs diverses demandes de savoir, demandes d’explication, demande de justification de ce que fait la nature et de ce que font les hommes.



Aujourd’hui, cette science et ses sous secteurs en alliance avec la technique avec elle aussi ses sous secteurs, ont profondément atteint la vie du monde naturel et celle de l’homme en lui infligeant trois grandes blessures célèbres dans l’astronomie, dans la biologie humaine et dans la psychologie.Cette percée de la science dans un royaume jadis obscur et réservé à Dieu ou à des dieux à fit dire à certains que lorsque  la science avance, Dieu recule car pour Max Weber, l’une des conséquences des victoires de la science sur les diverses obstacles que la nature posa entre elle et la science c’est « le désenchantement du monde » et encore ceci:« la science est le chemin de l’athéisme par excellence ».Pourquoi science et religion s’opposerait-elles radiacalement dans leur essence ou selon les caractériqtiques accidentelles de leurs lieux et de époque d'expression?Peut-on dire véritablement qu'il n'ya aucune vérité consommable dans les discours des religions écrites et de celles qui n'ont pas de Livre publié dans le marché?La science en général et ses différentes formes peut-elle nier tenir de la philosophie quelques fondements et pas des moindres? Ce qui est sûr c’est que la science a permis aux hommes de voler quelques secrets aux dieux ou à la nature et s'est en conséquence approprié un territoire considérable de cette nature que l'esprit théologique attribuait à des des êtres etcommerçant avec les hommes qu'ils peuvent récompenser ou punir selon leurs comportements et leur obéissance.
  Contrairement aux autres qui imaginèrent aux choses de la  nature et à l'homme des propriétés, des vertus et des vices imaginaires ou hypothéiques à jamais confrontables avec le réel,la science a extirpé de la nature, des vérités ou encore des propriétés générales très fiables sur lesquelles on peut s’appuyer pour entreprendre une transformation radicale ou partielle du monde.
 Comment alors ne pas  chercher à comprendre les fondements de cette forme de connaissance du réel dans les caractéristiques de son objet,dans les caractéristiques de l'agent de la science qu'on appelle savant ou chercheur,mais aussi et surtout dans la méthode ou dans les méthodes qu'elle met en oeuvre et dans ses moyens?Tout peuple et tout Etat raisonnable voudrait sans doute et devrait cultiver en son sein l'esprit scientifque.Ce peuple devrait sans doute se demander peut-on entreprendre dans l'éducation l'emergence et le développement de l'esprit scientifique et de quelle manière et avec quels moyens et dans quel situation générale ou ambiante?L'esprit scientifique pourrait-il trouver son berceau et les conditions de  son développement dans un espace où la liberté est absente? Mais le fait que tout Etat moderne et peut-être même ancien ait besoin de la science signifierait-il que la science peut suffire au bonheur de l'homme et signifierait-il d'ailleurs que la science a une fin morale ou éthique?La vertu ou la sagesse pourrait ne pas être la finalité de la science,mais un tel pouvoir sur la nature et sur l'homme pourrait-il se donner la liberté totale de se déployeer dans tous les domaines connaissables avec tous les moyens et toutes les méthodes nécessaires ou souhaitables pour l'atteinte de la vérité?Mais ce contrôle éthique de la science viendrait-il de l'intérieur de la science comme une éthique du savant ou de l'extérieur comme une éthique qui s'imposerait aux consciences individuelles des savants,de la religion par exemple ou de l'Etat? D’ailleurs lorsqu’apparaît la face monstrueuse de la science, effaçant d’un seul coup ce qu’elle fit de bien et de grand pour l’humanité, n’est-ce pas la puissance de l’Etat qui la conduit ? On a l’habitude d’entendre dire avec Emmanuel Kant et en dehors du cercle des philosophes, que « les philosophes ne s’accordent même pas sur ce qu’ils veulent atteindre » en pensant à l’unité de la science, mais cela signifie-t-il que tous les scientifiques, tous les savants et les chercheurs ont la même conception de leur métier, la même conception de la réalité ou des objets naturels, spirituels et sociaux qu’ils explorent, la même conception des méthodes à mettre en œuvre, la même conception de la vérité ou de la validité de leurs propositions,la même conception de la raison ?



Ce cours sur l’épistémologie encore appelée philosophie des sciences ou philosophie de la connaissance de manière plus étendue, est une contribution à la fois objective et subjective à la formulation et à la résolution des problèmes que posent la production des connaissance humaines au cours de l’histoire, l’histoire du corps et de l’esprit de l’homme qui laissent partout consciemment ou inconsciemment leurs marques dans les lieux et dans les objets de séjours.
Toutes ces questions et d'autres devraient toujours des propositions de réponses argumentés chez les penseurs qui ont réfléchi sur cette activité humaine devenu aujourd'hui la plus adulée et la plus crainte de tous, par les individus et surtout par les Etats dont les premiers dans la course aux armements seront nécessairement les plus amoureux de vérité ou les plus réfractaires à l'ignorance.Mais ces questions autour de la science et des diverses science peuvent être classées dans quatre groupes de problèmes.

PROCHAIN ARTICLE: LES QUATRE GROUPES ET GENRE DE QUESTIONS DE L'EPISTEMOLGIE EN GENERAL