samedi 8 mai 2010

EPISTEMOLOGIE ou Philosophie de la Connaissance ou Philosophie de la Science



INTRODUCTION



Chaque homme et chaque peuple cherche le bonheur. Nous pouvons dire d’un homme ou d’un peuple qu’il est heureux lorsqu’il estime qu’il est ainsi qu’il voudrait être dans le monde et dans le monde qu’il voudrait être. Car la vie heureuse est celle qui, même sans avoir nécessairement tout ce que l’on estime une vie devoir ou pouvoir vouloir, cette vie ne réclame plus rien sinon rien de nécessaire. Sinon, pour être plus modéré, nous dorons alors de cet homme qu’il est satisfait : aucune douleur dans son corps ni dans son esprit ni ou dans sa conscience.



Un homme ou un peuple heureux ou satisfait de son existence est donc nécessairement un homme dont tous les problèmes sont résolus ou dont les problèmes fondamentaux qui affectent son équilibre physique ou animal ou psychologique ou moral ou spirituel sont résolus et de manière satisfaisante. Ce peuple ou cet homme serait donc nécessairement un être vivant qui aurait reçu tout de la nature ou nécessairement un homme ou un peuple qui a appris au cours de l’histoire à résoudre des problèmes avec son corps et avec son esprit. C’est pourquoi nous pouvons dire que plus un homme est heureux et plus un peuple est dans un équilibre social, économique, politique, intellectuel ou mental, plus ce peuple aurait vécu en cherchant à vaincre les obstacles qui lui empêchaient d’être ainsi qu’il voulait être.



Si les hommes et les peuples cherchent partout leurs biens particuliers et leur bien supérieur qu’Aristote appelle souverain bien qui commande tous les bien particuliers, alors, il est rationnel de penser que dans tout ce qu’un homme fait ou un peuple, il le fait parce qu’il esttime que les résultats de cet action le rapprocherait du bonheur. Car l’homme raisonnable et libre, bien que pouvant se tromper ne peut pas entreprendre une action qu’il pense devoir lui nuire. Celui qui se suicide comme le dit Emile Durkheim n’est pas sans doute dépourvu de toute conscience et de toute raison et de toute liberté, mais s’il se tue, c’est parce que derrière lui il y a une pression sociale insoutenable ou alors une pression interne-telle qu’une souffrance qu’il ne peut pas contenir. Le suicide est contre nature s’il est vrai comme le dit Spinoza que chaque être vivant cherche à persévérer dans son être.



Ainsi donc toutes les activités humaines de diverses natures et leurs produits, théoriques ou pratiques visent à produire des biens particuliers qui contribuent à les rendre heureux ou alors à les épargner de certaines souffrances qui ne relèvent pas de la fatalité : l’absence de liberté, l’absence d’indépendance, l’absence de nourriture, l’absence de santé, l’absence de savoirs, etc.



Les activités intellectuelles que sont le mythe, la philosophie, la science et les théories qu’elles produisent, visent la même chose que la construction des écoles, des temples, des routes, des maisons, des habits, etc. La création des lois et des Etats et des gouvernements poursuivraient la même fin qui est le bonheur, cet instant de l’histoire où le vivant qui été séparé de lui-même c’est-à-dire de l’essence qui devrait le rendre heureux en entrant dans le champ de l’histoire ou se retrouvent la multitude des choix mêlés et entrelacés dans un immense territoire pleins de brouillards et de virus de la cécité, retrouve enfin sa véritable identité qui est son ultime bien sur la terre et dans les cieux.







La philosophie fut sans doute la première ou parmi les premières activités humaines qui prétendirent ouvertement exister en justifiant leur existence par leur vocation à œuvrer pour le bonheur de l’homme qu’elle supposait prisonnières de plusieurs obstacles nuisibles à sa satisfaction, et dont la première est son ignorance de son ignorance. Elle proposant différentes morales ou éthiques ou art de vivre, ou manière de comporter pratiquement dans les différentes situations de notre vie qui pourraient nous appeler à parler ou à agir sur nous même ou sur la nature ou sur d’autres hommes.



La science naquit officiellement sous sa forme moderne après elle, elle la philosophie dont l’esprit ne trouva pas satisfaction dans les explications que l’esprit du mythe, celui de la magie et celui des religions servent aux hommes qui font partout entendre sur la terre leur droit et le besoin et leurs diverses demandes de savoir, demandes d’explication, demande de justification de ce que fait la nature et de ce que font les hommes.



Aujourd’hui, cette science et ses sous secteurs en alliance avec la technique avec elle aussi ses sous secteurs, ont profondément atteint la vie du monde naturel et celle de l’homme en lui infligeant trois grandes blessures célèbres dans l’astronomie, dans la biologie humaine et dans la psychologie.Cette percée de la science dans un royaume jadis obscur et réservé à Dieu ou à des dieux à fit dire à certains que lorsque  la science avance, Dieu recule car pour Max Weber, l’une des conséquences des victoires de la science sur les diverses obstacles que la nature posa entre elle et la science c’est « le désenchantement du monde » et encore ceci:« la science est le chemin de l’athéisme par excellence ».Pourquoi science et religion s’opposerait-elles radiacalement dans leur essence ou selon les caractériqtiques accidentelles de leurs lieux et de époque d'expression?Peut-on dire véritablement qu'il n'ya aucune vérité consommable dans les discours des religions écrites et de celles qui n'ont pas de Livre publié dans le marché?La science en général et ses différentes formes peut-elle nier tenir de la philosophie quelques fondements et pas des moindres? Ce qui est sûr c’est que la science a permis aux hommes de voler quelques secrets aux dieux ou à la nature et s'est en conséquence approprié un territoire considérable de cette nature que l'esprit théologique attribuait à des des êtres etcommerçant avec les hommes qu'ils peuvent récompenser ou punir selon leurs comportements et leur obéissance.
  Contrairement aux autres qui imaginèrent aux choses de la  nature et à l'homme des propriétés, des vertus et des vices imaginaires ou hypothéiques à jamais confrontables avec le réel,la science a extirpé de la nature, des vérités ou encore des propriétés générales très fiables sur lesquelles on peut s’appuyer pour entreprendre une transformation radicale ou partielle du monde.
 Comment alors ne pas  chercher à comprendre les fondements de cette forme de connaissance du réel dans les caractéristiques de son objet,dans les caractéristiques de l'agent de la science qu'on appelle savant ou chercheur,mais aussi et surtout dans la méthode ou dans les méthodes qu'elle met en oeuvre et dans ses moyens?Tout peuple et tout Etat raisonnable voudrait sans doute et devrait cultiver en son sein l'esprit scientifque.Ce peuple devrait sans doute se demander peut-on entreprendre dans l'éducation l'emergence et le développement de l'esprit scientifique et de quelle manière et avec quels moyens et dans quel situation générale ou ambiante?L'esprit scientifique pourrait-il trouver son berceau et les conditions de  son développement dans un espace où la liberté est absente? Mais le fait que tout Etat moderne et peut-être même ancien ait besoin de la science signifierait-il que la science peut suffire au bonheur de l'homme et signifierait-il d'ailleurs que la science a une fin morale ou éthique?La vertu ou la sagesse pourrait ne pas être la finalité de la science,mais un tel pouvoir sur la nature et sur l'homme pourrait-il se donner la liberté totale de se déployeer dans tous les domaines connaissables avec tous les moyens et toutes les méthodes nécessaires ou souhaitables pour l'atteinte de la vérité?Mais ce contrôle éthique de la science viendrait-il de l'intérieur de la science comme une éthique du savant ou de l'extérieur comme une éthique qui s'imposerait aux consciences individuelles des savants,de la religion par exemple ou de l'Etat? D’ailleurs lorsqu’apparaît la face monstrueuse de la science, effaçant d’un seul coup ce qu’elle fit de bien et de grand pour l’humanité, n’est-ce pas la puissance de l’Etat qui la conduit ? On a l’habitude d’entendre dire avec Emmanuel Kant et en dehors du cercle des philosophes, que « les philosophes ne s’accordent même pas sur ce qu’ils veulent atteindre » en pensant à l’unité de la science, mais cela signifie-t-il que tous les scientifiques, tous les savants et les chercheurs ont la même conception de leur métier, la même conception de la réalité ou des objets naturels, spirituels et sociaux qu’ils explorent, la même conception des méthodes à mettre en œuvre, la même conception de la vérité ou de la validité de leurs propositions,la même conception de la raison ?



Ce cours sur l’épistémologie encore appelée philosophie des sciences ou philosophie de la connaissance de manière plus étendue, est une contribution à la fois objective et subjective à la formulation et à la résolution des problèmes que posent la production des connaissance humaines au cours de l’histoire, l’histoire du corps et de l’esprit de l’homme qui laissent partout consciemment ou inconsciemment leurs marques dans les lieux et dans les objets de séjours.
Toutes ces questions et d'autres devraient toujours des propositions de réponses argumentés chez les penseurs qui ont réfléchi sur cette activité humaine devenu aujourd'hui la plus adulée et la plus crainte de tous, par les individus et surtout par les Etats dont les premiers dans la course aux armements seront nécessairement les plus amoureux de vérité ou les plus réfractaires à l'ignorance.Mais ces questions autour de la science et des diverses science peuvent être classées dans quatre groupes de problèmes.

PROCHAIN ARTICLE: LES QUATRE GROUPES ET GENRE DE QUESTIONS DE L'EPISTEMOLGIE EN GENERAL






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