mercredi 25 août 2010

Politique : Quand les démons arrivent sur le trône et s’attaquent à la vie des mendiants au Sénégal

Moines‑Mendiants‑Wylie‑1.jpg/ 401 × 407 - Des moines mendiants au Moyen Age/ interet-general.info


Quand on veut abattre un arbre ou l'immeuble d'une administration d'organisations de malfaiteurs, il fait atteindre les fondements ou les racines. C’est pourquoi chasser les mendiants des rues de Dakar n’est pas une solution mais bien l’expression d’une impuissance jusqu’ici cachée à combattre efficacement la pauvreté. Tiken Jah Fakoly s’interroge :


 « Où veux tu que je m’en aille ? »


Chasser les mendiants de Dakar vous les retrouverait à Mbour, à Tivaoune, à Thies, à Zinguinchor.Imaginez vous un mendiant dans la belle et généreuse nature de notre chère Casamance. Imaginez un mendiant à quelque pas des mines de Sabadola.C’est un crime.Un crime collectif exécuté par l’Etat et parrainé par un peuple qui refuse de s’instruire, de travailler, de s’aimer et de partager équitablement, même avec ceux qui ne peuvent rien faire ou à qui à cause de quelques handicaps naturels graves ou supportables ont été marginalisé comme si un bras coupé ou le fait ne pas pouvoir marcher empêchait d’être un grand mathématicien ou un grand philosophe.


Cette idée est grave et me révoltte surtout quand elle vient d’un premier ministre censé être parmi les spécialistes du droit particulier de notre Etat et du droit universel qui s’occupe de tous hommes. Chasser les mendiants des rues de Dakar c’est affirmer que nul n’a le droit d’emprunter les rues de Dakar s’il n’a point avec lui le pouvoir de subvenir à ses propres besoins. Autrement dit, il se pourrait que nous autres très pauvres et pourtant travailler que nous soyons aussi un jour ou l’autre appelés à faire nos bagages. Si le droit de séjourner à Dakar et de se déplacer dans les rues de Dakar dépendant du pouvoir d’y survivre sans tendre la main à personne, certainement les rues de Dakar seraient aussi désertes qu’elles le sont quand arrive le Magaal de Touba ou le Gamou de Tivaone ou le pélrinage de Popenguine.

Et pourtant le premier ministre a raison. Lorsque l’on est premier des ministres d’un gouvernement dont le prince se félicite publiquement d’avoir créé de nouveaux riches et une nouvelle bourgeois à côté de celle que Abdou Diouf et Senghor ont produites et qu’en même temps on voit le taux de mendiants augmenter de jour en jour jusqu’à se placer parmi les faits sociaux les plus répandus, il y a de quoi chercher à exiler les mendiants des belles rues de Dakar, craignant de certains esprits pervers ou diffameurs ne se disent c’est de la pauvreté donc des autres que les princes du monde créent la richesse de leur cour.

C’est un crime, un génocide au même titre que celui du Yopougon ou même l’extermination des juifs, car il s’agit issu comme là-bas d’une liquidation barbare et ou très rusée d’un classe déindividus sélectionnés par les critères de la race ou par l’appartenance politique ou par l’appartenance religieuse au profit d’une autre classe.

« Où voulez vous que je m’en aille ?»

En tout cas nous autres Baye Fall de tout bord, marchand pied nus et avec la même tenu sous le soleil comme sous le froid, nous n’irons nulle part. Nous ne sommes pas des mendiants, nous somme sur la voie de la philosophie de l’existence que notre maître agréé par son illustre maître nous a laissée. Nous ne forçons personne à nous regarder et encore moins à jeter un centime dans notre écueil.
                                                      

Nous comptons sur le principe de solidarité islamique recommandé à tous les musulmans et par delà les musulmans et les chrétiens qui trouvèrent déjà ce principe chez les anciens, à tous les hommes de la terre, notamment aux prolétaires depuis Karl Marx.

Pauvre ministre premier de la liste de son chef qui crée des richards nouveaux hier pourtant mendiants ! Au lieu de dire à ces mendiants venus d’ailleurs que le Sénégal est une terre qui s’évertue à devenir une terre de Teranga et de satisfaction par la puissance de la solidarité, il ne trouve que cette horrible idée.
                                                      

J’ai été très choqué l’autre jour de rencontré un ancien blessé de guerre de l’armée sénégalaise dans les rues de Dakar. C’était la nuit et l’électricité était coupée. Mais j’ai pu voir qu’il portait un uniforme de l’armée sénégalaise où je voyais distinctement le drapeau national dont les lumières éclairaient suffisamment la ruelle tortueuse où nous nous rencontrâmes. Quand le jour arrive, il enlève l’uniforme car il ne veut pas que les jeunes se disent que cette république ne mérite pas qu’on lui sacrifie un membre ou une vie entière, elle qui laisse ses braves jambar mourir dans la déchéance pleine rue.

Nous n’irons nulle part. Nous sénégalais, nous maliens, nous guinéens mendiant dans les rues de Dakar.
« Où voulez vous que je m’en aille ? »

Réfléchissez encore avec vos conseiller et votre prince avant de voir trop tard qu’en attaquant de manière aussi brutal des vies humaines certes très appauvries non pas seulement et tant par la nature mais par des projets politiques macabres conçus et froidement exécutés par des hommes, vous attaquez de front toutes les femmes, tous les hommes qui sont prêts à jeter dans l’écueil de ces mendiants sans rien garder au nom du principe du droit de tout homme à chercher les fruits de sa satiété sans faire du tort à personne et au nom du principe de solidarité entre tous les hommes de la terre. Il s’agit encore de manière flagrante d’une atteinte à la dignité et au droit universel de tout homme à chercher partout sur la terre et par tous les moyens dont il dispose sans nuire à personne, les fruits de sa satiété.

mercredi 18 août 2010

Démocratie:combien de marcheurs y’ a-t-il dans la rue ?


 Une polémique se serait installée dit-on entre les quantificateurs de la Police nationale sénégalaise et ceux de l’opposition sénégalaise Benno Siggil Sénégal au sujet de la question que voici : combien de marcheurs étaient-ils en ce samedi 14 août sur la Ligne : Rond Point Obélisque-Triangle sud-Rond point Médina
Cette question ne peut pas être résolue de manière objective et fiable si au préalable on ne met pas en évidence l’existence d’une formule ou d’un schéma ou encore d’une méthode rationnelle et efficace qui permettrait de trancher et de faire taire les suppositions ou les estimations gratuites et partisanes qui sont toujours et partout dans les camps adverses des abus et des dommages pouvant être graves contre ceux qui prétendent en bénéficier et contre ceux qui se plaignent d’en être lésés.

La quantification d’une marche est importante car entre la quantification d’une marche et celle d’une élection, même si les moyens et les méthodes ne sont pas les mêmes, il y a un lien commun. Celui qui dit « nous faisons 1000 » alors dans le monde réel « ils font 100 » sans pouvoir le prouver ou sans vouloir voir son illusion est un adversaire dangereux. De même, celui qui dit que le groupe de mes adversaires est grand de 10 personnes alors que ce groupe fait 1000 personnes est un adversaire dangereux pour lui-même et pour son adversaire.


 Voilà pourquoi pour les uns comme pour les autres, il est important de savoir s’il existe une méthode scientifique ou au moins rationnelle et légitime et efficace pour déterminer approximativement le nombre d’une foule en marche ou en état de repos. Sans cela, nous risquons de verser dans la gratuité, dans l’arbitraire et dans les nombres et les signes et les opérations des passions et des intérêts personnels
 Je crois que la police en général, y comprise la police nationale sénégalaise, est une institution sociale et politique très sérieuse et qu’en conséquence, elle ne tâtonne pas ou ne devrait pas tâtonner pour condamner ou innocenter sans preuves, même si elle fait des erreurs, même si ses instruments et ses agents ne sont pas infaillibles.

Il y a, à mon avis, quelque chose que toute police devrait éviter : c’est de penser et d’agir en sorte que les citoyens perdent confiance en elle en tant que l’une des premières gardiennes de la sécurité physique mais aussi de la sécurité mentale des citoyens et des autres hommes sous sa surveillance dans son territoire.


Je ne sais pas combien ils étaient, mais si je n’en tenais qu’au décompte de mes yeux, je dirais qu’ils étaient très nombreux, cependant pas aussi nombreux et agités qu’ils étaient le 03 avril : c’est sans doute aussi une des vertus du jeûne que de rendre les âmes plus proches d’elles-mêmes, plus proches de la vérité, plus proches du dialogue et de la paix que de la guerre et des lapidations.

Je suppose qu’une telle méthode existe. Ce qui n’est pas une supposition c’est que ce fut encore comme à l’image du matin du 03 avril 2010, une belle journée d’indépendance, de liberté et de démocratie qui vient atténuer les douleurs qui naissent des autres manquements qui persistent dans la cité et que nous comblerons ensemble sans s’entretuer.



Politique et médias au Sénégal ou à force de parler de Karim Wade partout et toujours...


A force de parler en bien ou en mal de Karim Wade dans tous les journaux et dans toutes les radios et télévision du Sénégal et tous les jours et toutes les nuits, consciemment ou inconsciemment on en arrive à construire un personnage politique qui ne l'a jamais été, qui ne l'est pas peut-être pas encore, mais qui pourrait bien le devenir non pas en héritant d'un trône monarchique imaginaire venant d'un père, mais en assimilant les grandes leçons d'un père qui reste à mon avis l'un des plus admirables hommes politiques de notre pays, je ne veux pas dire celui qui aura donné au peuple sénégalais les fruits attendus et légitimes d'un dur et long combat, mais incontestablement celui qui aura contribué après d'autres bien sûr, à donner aux sénégalais la vertu et le sens de la lutte démocratique. Si jamais Karim Wade arrive à avoir l'intelligence et le courage de son père, alors il pourrait devenir un adversaire redoutable. Le pire pour un nouvel entrant dans la politique c'est de commencer par de grandes victoires. Les grands échecs, les grandes humiliations ou les tentatives de ce genre font quelquefois les grands soldats dans tous les fronts de la vie. On voudrait que le fils arrêtât le combat dès le premier K.O debout en oubliant que le père-entraîneur en a reçu des milliers et de milliers sans périr ni renoncer au combat. C'est pourquoi j'admire le Premier Secrétaire du Parti Socialiste sénégalais, l'héritier de Senghor: Ousmane Tanor Dieng. Beaucoup s’attendait aussi à la mort de l’Arbre du Parti Socialiste mais l’héritier et ses camarades n’ont pas cessé de l’arroser au milieu du désert des flammes de la première alternance desquelles beaucoup cherchèrent à échapper après avoir s’être abrité sous son magnifique feuillage. C’est pourquoi nous le voulons nous aussi là où d'autres souhaitent voir Karim ou Niasse ou Bathily, ou Talla Sylla, ou Diallo ou encore Macky Sall ou Aïssata Tall Sall ou Landing Savané ou un autre encore. Car on peut bien supposer que ceux qui savent gérer les crises de ce genre devraient savoir quelque chose sur d’autres crises semblables dans la vie sociale.

Restons les démocrates que nous avons toujours été et qui ont demandé à Abdou de laisser la place à un autre avec son équipe pour voir. Même si Dieu voulait usurper le trône de la république du Sénégal, il verrait que le Sénégal n'est ni une Eglise pou un pape, ni une mosquée pour un Khalife encore moins ce dont on dit qu'il pourrait le devenir. Il y a toujours dans les vrais Etats et républiques des moyens sûrs et légitimes pour freiner tout usurpateur du pouvoir politique.

Vive le pays

Vive le Peuple

Vive la démocratie

Vive la vérité

Que le meilleur gagne et que le meilleur soit toujours le bien du sénégal au-dessus de tout sénégalais et pour tout sénégalais et que nous produirons nous tous en partant de ce que la Nature et les Anciens nous ont laissé.




jeudi 12 août 2010

Indépendances des Etats africains:ainsi parla André Malraux



« La France vous lègue des organisations économiques, administratives et financières. Celles-ci furent au service de l’État français, parfois assez noblement. Les voici au service de la République du...: ce n’est pas un transfert d’attributions, c’est un transfert de destin ».