samedi 30 janvier 2010

JOHN STUART MILL

John Stuart Mill est un philosophe et économiste britannique. Il est né le 20 mai 1806 à Londres et est mort le 8 mai 1873 à Avignon en France. Il est un penseur libéral et fut parmi les plus influents du XIXème siècle. S’il est libéral, cela signifie que dans les rapports entre l’individu et la société, entre l’un et le multiple ou entre la partie et le tout, il a tendance à mettre en évidence non pas forcément la supériorité de l’individu sur la société, mais au moins à défendre les droits et les intérêts de l’individu, ses initiatives personnelles, ses droits à la différence, pour autant que cette originalité ne soit pas une menace pour la vie et l’équilibre du tout social. D’autre part, il est un théoricien qui défend l’utilitarisme. Nous le retrouvons à côté de Karl Marx en tant que représentant de la théorie économique classique.

N.B : la connaissance de certains aspects de l’histoire ou de la personnalité intellectuelle physique ou autres, peuvent aider à comprendre la genèse ou la signification ou la valeur de ses pensées ou de ses action, mais elle n’est pas nécessaire et n’est pas suffisante pour comprendre un fragment tirés de ses écrits. Au baccalauréat, l’élève, tout comme le professeur de philosophie peut n’avoir jamais entendu parler de l’auteur du texte proposé. Il s’agit donc de penser un texte et non une doctrine d’un auteur.

SUJET : Expliquez et discutez le texte suivant :

La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l'empêcher de nuire aux autres. Contraindre quiconque pour son propre bien, physique ou moral, ne constitue pas une justification suffisante. Un homme ne peut pas être légitimement contraint d'agir ou de s'abstenir sous prétexte que ce serait meilleur pour lui, que cela le rendrait plus heureux ou que, dans l'opinion des autres, agir ainsi serait sage ou même juste. Ce sont certes de bonnes raisons pour lui faire des remontrances, le raisonner, le persuader ou le supplier, mais non pour le contraindre ou lui causer du tort s'il agit autrement. La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu'un d'autre. Le seul aspect de la conduite d'un individu qui soit du ressort de la société est celui qui concerne les autres. Mais pour ce qui ne concerne que lui, son indépendance est, de droit, absolue sur lui-même, sur son corps et son esprit, l'individu est souverain.
John Stuart Mill, De la liberté, 1859.


INTRODUCTION
Avant comme après l’apparition de leurs sociétés et de leurs cultures, les hommes conservent certaines différences. Ce sont ces différences physiques ou moraux ou autres qui expliquent que la société soit toujours et partout un espace de coopération mais aussi de conflits ouverts ou potentiels. Conflits entre les individus, mais aussi conflit entre l’individu et le groupe social. Le texte de John Stuart Mil s’inscrit dans la résolution théorique de ces conflits puisqu’il s’interroge sur les moyens par lesquels ces conflits sont résolus, notamment la contrainte. La question de Mill peut être reformulée ainsi : Si le pouvoir dont dispose la communauté de contraindre l’individu est nécessaire dans quelle mesure peut-elle l’utiliser sans être accusée d’abuser de cette puissance contre la liberté de l’individu ou sur un groupe social particulier? La première partie du texte qui est constituée par la première phrase pose la thèse de l’auteur : la puissance publique ne devrait être dirigée contre la liberté individuelle que dans la mesure où les pensées ou les paroles ou les actions effectuées ou envisagées par l’individu ont fait ou peuvent faire du tort aux droits et aux intérêts reconnus et légitimes d’un autre ou des autres. La deuxième partie qui va de « contraindre…s’il agit autrement »rejette l’argument selon lequel on peut légitimement contraindre quelqu’un pour son bien. Le reste du texte reprend la première phrase et la thèse pour dire que tant que les conséquences des pensées, des paroles ou des actions de l’individu ne débordent pas au-delà de sa personne, la contrainte est illégitime. Devrait-on comprendre par là que la communauté n’a pas le droit d’empêcher à un de ses membres qui a assez de vivre de se suicider ? Peut-on dire que la mort d’un individu n’est que la fin de sa vie sans effets sur la vie des autres ? Y’a-t-il véritablement une action humaine qui ne touche pas positivement ou négativement les autres hommes ?







vendredi 29 janvier 2010

Jean-Jacques Rousseau s'interroge sur l'homme

SUJET: Questions sur un texte


Je conçois dans l'espèce humaine deux sortes d'inégalité;l'une que j'appelle naturelle ou physique,parce qu'elle est établie par la nature,et l'autre qu'on peut appeler inégalité morale,ou politique,parce qu'elle dépend d'une sorte de convention,et qu'elle est établie,ou du moins autorisée par le consentement des hommes.Celle-ci consiste dans les différents privilèges,dont quelques-uns jouissent, au préjudice des autres,comme d'être plus riches,plus honorés,plus puissants qu'eux,ou même de s'en faire obéïr.
Jean-Jacques Rousseau,Disours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes,Editions Garnier-Flammarion. 

1.Qui est Jean-Jacques Rousseau?







2. Sur quoi s'interroge Rousseau dans ce texte?



Le proviseur du Lycée des Parcelles Assainies,Monsieur Moussa Mbaye en concertation avec le personnel enseignant et administratif,à la suite d'une perturbation et d'un arrêt des cours par les élèves pour protester contre la programmation des compositions du premier semestre dans la semaine de la célébration de la fête religieuse du Magal de Touba.
N'est-ce pas une raison de plus,pour un bon fonctionnement de l'établissement scolaire et de la société en général,d'encourager la gestion participative et la coresponsabilté de l'échec et de la réussite,mais aussi pour mieux fixer les respponsabiltés particulières?

3.Qu'est-ce que Rousseau veut savoir ou faire savoir ou prétend savoir sur ce dont il parle?


4.Quelle est la question initiale ou principale que s'est posée Rousseau dans ce texte?







5.Quelle réponse ou thèse apporte-t-il à sa question?







6.Expliquez plus clairement cette thèse,chercher la ou les vérités ou principes premiers ou fondements qui peuevent rendre sa thèse légitime et existe-t-il des faits pour lla soutenir?







7.Tous les philosophes et vous mêmes êtes vous totalement d'accord avec sa vision?







8.Quelles questions ou objetction ou réserves émettre face à cette thèse?







9.Peut-on repérer différents moments dans l'écrire du texte et dans le déploiement de la pensée dans ce textes et les quels et quels titre?







10.A qui peut s'adresser Rousseau dans ce texte?







                11.Quel est l'intérêt de ce texte pour ses destinataires?







  12.Quelle est l'actualité de ce texte et quelle avenir?







13.Autres questions?







mercredi 27 janvier 2010

LES CONFERENCES DU LYCEE DES PARCELLES ASSAINIES

Aujourd'hui,Les ELEVES DU DAHIRA TIDJANE DU LYCEE DES PARCELLES ASSAINIES ont organisé une conférence philosophique dont le thème est: ENJEUX FINALITES ET PERSPECTIVES DE LA PHILOSOPHIE.
La conférence a été animé par messieurs Badara Ndiaye,Moustapha Sagna,Samba Gnane,
professeurs de philosophie au Lycée des Parcelles Assainies et par monsieur Mohameth Kébé,professeur de français.




dimanche 24 janvier 2010

SUJET:La société a-t-elle rendu l’homme plus fort ou plus faible ?

INTRODUCTION

On peut supposer qu’au commencement de son histoire sur terre, l’homme vivait en solitaire, sans compagnie. Cet ancêtre de l’homme que Rousseau appelle homme à « l’état de nature » était incontestablement en perpétuel danger dans une nature dont il ignorait presque tout de ses lois fondamentales et face à des animaux à qui la nature donne tout ce qu’il leur faut dès la naissance et qu’elle a armé plus que l’homme. Aujourd’hui, grâce à l’éducation qui est au fondement de toute société et au fondement de toutes les personnalités qui se développent en l’homme au cours de son histoire, l’homme s’est progressivement construit en donnant des sens, moyens et des techniques qui lui ont permis de passer du statut du plus faible à celui du plus fort des êtres vivants sur terre. N’est-ce pas une raison de soutenir que « la société a rendu l’homme plus fort dans le monde »dans la théorie et dans l’action. Mais qu’est-ce que disent Antigone, Meursault, Dora avec tous les révoltés d’hier et d’aujourd’hui ?Qui n’entend pas toutes ces voix et les bruits féroces des pas mécontents de ces centaines de milliers de femmes, d’hommes, de jeunes et d’adultes, qui condamnent, qui contestent tous les jours dans toutes les sociétés du monde ?Ces injustices, ces crimes, ce favoritisme, cet accaparement des richesses ou leur inégale répartition ne sont-ils pas les signes manifestes d’un malaise que vit l’homme sur terre et qui est provoqué par la vie en société. En effet la société n’est-elle pas quelquefois coupable de la faim, de la restriction de la liberté, de certaines inégalités inconnues de l’homme avant la rencontre et le commerce avec ses semblables ?

samedi 23 janvier 2010

PROJET DE PARTENARIAT: ASSOCIATION ARCHITECTE DU BIEN(AAB)-DAHIRA DES ELEVES TALIBES BAYE NIASS DU LYCEE DES PARCELLES ASSAINIES(DETBN/LPA)

Aujourd'hui samedi 23 janvier 2010,L'Association nationale sénégalaise Architecte du Bien (AAB)/ Récépissé N°14252/MINT/DAGAT/DEL/AS du 23 décembre 2009 et le Dahira des Elèves Talibés Baye Niass du Lycée des Parcelles Assainies(DETBN/LPA) se sont rencontrés par l'intermédiaire de monsieur  
Samba Gnane Président de AAB



,



messieurs Mor Diagne et Pape Samba Niang, Coordonnateur et Secrétaire Général de DETBN/LPA


Au cours de cette rencontre,ils ont émis l'idée d'un partenariat pour conjuguer leurs idées et leurs forces dans les domaines où les chemins de leurs esprits et de leurs actions convergent vers le même idéal qui est toujours et partout le souci du bien pour toute personne du genre humain et pour tout groupe social.
Ce projet de partenariat sera discuté au niveau des différentes instances des deux organisations.

ENSEMBLE NOUS POUVONS CHANGER POSITIVEMENT QUELQUE CHOSE




vendredi 22 janvier 2010

RECEPISSE DE DECLARATION D'ASSOCIATION

ASSOCIATION ARCHITECTE DU BIEN(AAB)

"Le bien est toujours et partout notre horizon"

Aujourd'hui vendredi 22 janvier 2010,l'Association Architecte du Bien(AAB) a reçu son récépisse de déclaration à la Préfecture de Guédiawaye

sous le 14252 /MINT/DAGAT/DEL/AS du 23 décembre 2009.

Nous remercions donc l'Etat sénégalais qui,par cette reconnaissance suppose en nous une possibilité de contribution positive à l'effort national et international individuel et collectif nécessaire à un développement durable,à la satisfaction et au bonheur,droits et devoirs universels de la vie.


Nous remercions aussi tous les fonctionnaires et autres agents de l'Etat que nous avons tous trouvés ouverts,aimables,efficaces et justes dans les différentes étapes du circuit.
Madame Baty Ndiaye,Bureau des Associations,Gouvernance région de Dakar,remettant le Bordereau d'envoi du récépissé vers la Préfecture de Guédiawaye,le jeudi 21 janvier 2009,au président de l'association.




On pourrait dire qu'ils n'ont fait que faire leur travail.Certes mais il y a plusieurs manières de faire son travail, d'accueillir,de rendre service à l'Etat et aux citoyens.
ENSEMBLE NOUS POUVONS FAIRE DE LA TERRE UN ENVIRONNEMENT DE BIENS NATURELS ET CULTURELS POUR LA SATISFACTION DE TOUS.



Quelques textes à comprendre et à discuter

SUJET III:Expliquez et discutez le texte suivant:



Les hommes supérieurs se distinguent des inférieurs en ce qu'ils voient et entendent indiciblement plus, et ils ne voient et n'entendent qu'en méditant - et c'est cela qui distingue l'homme de l'animal comme les animaux supérieurs des inférieurs. Le monde s'enrichit sans cesse davantage aux yeux de qui se développe en s'élevant dans les hauteurs de l'humain ; les appâts de l'intérêt, de plus en plus nombreux, sont lancés vers lui : la quantité de ses excitations s'accroît sans cesse en même temps que ses différentes sortes de plaisir et de déplaisir - l'homme supérieur devient à la fois plus heureux et plus malheureux… Nous autres méditatifs-sensibles, sommes en réalité ceux qui produisons sans cesse quelque chose qui n'existe pas encore : la totalité du monde, éternellement en croissance, des appréciations, des couleurs, des poids, des perspectives, des degrés, des affirmations et des négations. Cette création poétique de notre invention, est sans cesse étudiée, répétée pour être représentée par nos propres acteurs que sont les soi-disant hommes pratiques, incarnée, réalisée par eux, voire traduit en banalités quotidiennes. Tout ce qui a quelque valeur dans le monde actuel, ne l'a pas en soi, ne l'a pas de sa nature - la nature est toujours sans valeur ; mais a reçu un jour de la valeur, tel un don, et nous autres nous en étions donateurs ! C'est nous qui avons créé le monde qui concerne l'homme !

Nietzsche, Le Gai Savoir, IV




"Voici maintenant la condition suivant laquelle une société peut se former sans que le Droit Naturel y contredise le moins du monde, et tout pacte être observé avec la plus grande fidélité ; il faut que l'individu transfère à la société toute la puissance qui lui appartient, de façon qu'elle soit seule à avoir sur toutes choses un droit souverain de Nature, c'est-à-dire une souveraineté de commandement à laquelle chacun sera tenu d'obéir, soit librement, soit par crainte du dernier supplice. Le droit d'une société de cette sorte est appelé Démocratie, et la démocratie se définit ainsi : l'union des hommes en un tout qui a un droit souverain collectif sur tout ce qui est en son pouvoir. De là cette compétence que le souverain n'est tenu par aucune loi et que tous lui doivent obéissance pour tout ; car tous ont dû, par un pacte tacite ou exprès, lui transférer toute la puissance qu'ils avaient de se maintenir, c'est-à-dire tout leur droit naturel. Si, en effet, ils avaient voulu conserver pour eux-mêmes quelque chose de ce droit, ils devaient en même temps se mettre en mesure de le défendre avec sûreté ; comme ils ne l'ont pas fait, et ne pouvaient le faire, sans qu'il y eût division et par suite destruction du commandement, par là même ils se sont soumis à la volonté, qu'elle quelle fût, du pouvoir souverain. Nous y étant ainsi soumis, tant parce que la nécessité (comme nous l'avons montré) nous y contraignait que par la persuasion de la Raison elle-même, à moins que nous ne voulions être des ennemis du Pouvoir établi et agir contre la Raison qui nous persuadede maintenir cet établissement de nos forces, nous sommes tenus d'exécuter absolument tout ce qu'enjoint le souverain, alors même que ses commandements seraient les plus absurdes du monde ; la Raison nous ordonne de le faire, parce que c'est choisir de deux mots le moindre. Ajoutons que l'individu pouvait affronter aisément le danger de se soumettre absolument au commandement et à la décision d'un autre ; nous l'avons montré en effet, ce droit de commander tout ce qu'ils veulent n'appartient aux souverains qu'autant qu'ils ont réellement un pouvoir souverain ; ce pouvoir perdu, ils perdent en même temps le droit de tout commander et ce droit revient à celui et à ceux qui peuvent l'acquérir et le conserver. Pour cette raison, il est extrêmement rare que les souverains commandent des choses très absurdes ; il leur importe au plus haut point, en effet, par prévoyance et pour garder le pouvoir, de veiller au bien commun et de tout diriger selon l'injonction de la Raison."

Spinoza, Traité théologico-politique (1670), chapitre XVI, trad. Ch. Appuhn, Éd. Flammarion, coll. GF, 1965, pp. 266-267.


Je n'ignore pas la haine et l'envie de votre cœur. Vous n'êtes pas assez grands pour ne pas connaître la haine et l'envie. Soyez donc assez grands pour ne pas en avoir honte ! Et si vous ne pouvez pas être les saints de la connaissance, soyez-en du moins les guerriers. Les guerriers de la connaissance sont les compagnons et les précurseurs de cette sainteté. Je vois beaucoup de soldats : puissé-je voir beaucoup de guerriers ! On appelle « uniforme » ce qu'ils portent : que ce qu'ils cachent dessous ne soit pas uniforme ! Vous devez être de ceux dont l’œil cherche toujours un ennemi- votre ennemi. Et chez quelques-uns d'entre vous il y a de la haine à première vue. Vous devez chercher votre ennemi et faire votre guerre, une guerre pour vos pensées ! Et si votre pensée succombe, votre probité doit néanmoins crier victoire ! Vous devez aimer la paix comme un moyen de guerres nouvelles. Et la courte paix plus que la longue. Je ne vous conseille pas le travail, mais la lutte. Je ne vous conseille pas la paix, mais la victoire. Que votre travail soit une lutte, que votre paix soit une victoire ! On ne peut se taire et rester tranquille, que lorsque l'on a des flèches et un arc : autrement on bavarde et on se dispute. Que votre paix soit une victoire ! Vous dites que c'est la bonne cause qui sanctifie même la guerre ? Je vous dis : c'est la bonne guerre qui sanctifie toute cause. La guerre et le courage ont fait plus de grandes choses que l'amour du prochain. Ce n'est pas votre pitié, mais votre bravoure qui sauva jusqu'à présent les victimes.
Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra



Il y aura toujours une grande différence entre soumettre une multitude et régir une société. Que des hommes épars soient successivement asservis à un seul, en quelque nombre qu'ils puissent être, je ne vois là qu'un maître et des esclaves, je n'y vois point un peuple et son chef : c'est, si l'on veut, une agrégation, mais non pas une association : il n'y a là ni bien public ni corps politique. Cet homme, eut-il asservi la moitié du monde, n'est toujours qu'un particulier ; son intérêt, séparé de celui des autres, n'est toujours qu'un intérêt privé. Si ce même homme vient à périr, son empire après lui reste épars et sans liaison, comme un chêne se dissout et tombe en un tas de cendres, après que le feu l'a consumé. Un peuple, dit Grotius, peut se donner à un roi. Selon Grotius, un peuple est donc un peuple avant de se donner à un roi. Ce don même est un acte civil, il suppose une délibération publique. Avant donc d'examiner l'acte par lequel un peuple élit un roi, il serait bon d'examiner l'acte par lequel un peuple est un peuple. Car cet acte étant nécessairement antérieur à l'autre est le vrai fondement de la Société."
Rousseau, Du contrat social, 1762, Livre I, Chapitre 5.



Le besoin nous contraint au travail dont le produit apaise le besoin : le réveil toujours nouveau des besoins nous habitue au travail. Mais dans les pauses où les besoins sont apaisés et, pour ainsi dire, endormis, l'ennui vient nous surprendre. Qu'est-ce à dire ? C'est l'habitude du travail en général qui se fait à présent sentir comme un besoin nouveau, adventice ; il sera d'autant plus fort que l'on est plus fort habitué à travailler, peut-être même que l'on a souffert plus fort des besoins. Pour échapper à l'ennui, l'homme travaille au-delà de la mesure de ses autres besoins ou il invente le jeu, c'est-à-dire le travail qui ne doit apaiser aucun autre besoin que celui du travail en général. Celui qui est saoul du jeu et qui n'a point, par de nouveaux besoins, de raison de travailler, celui-là est pris parfois du désir d'un troisième état, qui serait au jeu ce que planer est à danser, ce que danser est à marcher, d'un mouvement bienheureux et paisible : c'est la vision du bonheur des artistes et des philosophes.
Nietzsche, Humain, trop humain.



Rousseau, Du contrat social, 1762, Livre III, chapitre 4.





"La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l'empêcher de nuire aux autres. Contraindre quiconque pour son propre bien, physique ou moral, ne constitue pas une justification suffisante. Un homme ne peut pas être légitimement contraint d'agir ou de s'abstenir sous prétexte que ce serait meilleur pour lui, que cela le rendrait plus heureux ou que, dans l'opinion des autres, agir ainsi serait sage ou même juste. Ce sont certes de bonnes raisons pour lui faire des remontrances, le raisonner, le persuader ou le supplier, mais non pour le contraindre ou lui causer du tort s'il agit autrement. La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu'un d'autre. Le seul aspect de la conduite d'un individu qui soit du ressort de la société est celui qui concerne les autres. Mais pour ce qui ne concerne que lui, son indépendance est, de droit, absolue. Sur lui-même, sur son corps et son esprit, l'individu est souverain."

John Stuart Mill, De la liberté, 1859.


Il n'est pas bon que celui qui fait les lois les exécute, ni que le corps du peuple détourne son attention des vues générales pour la donner aux objets particuliers. Rien n'est plus dangereux que l'influence des intérêts privés dans les affaires publiques, et l'abus des lois par le gouvernement est un mal moindre que la corruption du législateur, suite infaillible des vues particulières. Alors, l�État étant altéré dans sa substance, toute réforme devient impossible. Un peuple qui n'abuserait jamais du gouvernement n'abuserait pas non plus de l'indépendance ; un peuple qui gouvernerait toujours bien n'aurait pas besoin d'être gouverné.À prendre le terme dans la rigueur de l'acception, il n'a jamais existé de véritable démocratie, et il n'en existera jamais. Il est contre l'ordre naturel que le grand nombre gouverne, et que le petit soit gouverné. On ne peut imaginer que le peuple reste incessamment assemblé pour vaquer aux affaires publiques, et l'on voit aisément qu'il ne saurait établir pour cela des commissions sans que la forme de l'administration change.

dimanche 17 janvier 2010

INDIVIDU ET SOCIETE:quels rapports et pour quels intérêts s'interroger sur ces rapports?




SUJET 1 :Est-ce l’existence et la survie de l’individu qui dépendent de la société ou celles de la société qui s’appuient sur les forces des individus ?

           INTRODUCTION


Les mots individus et sociétés indexent des réalités matérielles repérables, observables et descriptibles dans le monde sensible ou dans un espace utopique en dehors de l’histoire.










Un mouton, une plante, un oiseau, un poisson, un homme, un ordinateur est toujours une totalité composée d’un ensemble d’éléments fondamentaux dont l’absence d’un seul pourrait entraîner l’écroulement de son existence ou alors la transformer en quelque chose d’autre.

Cela veut dire que tout mouton est une entité intégrale et jalouse naturellement de son intégrité. Mais qu’est-ce qui fait l’intégrité d’un mouton ? Tous les êtres vivants qui sont appelés moutons et qui ont le droit naturel d’entrer dans n’importe quel enclos de mouton, n’ont pas des cornes, n’ont pas le même pelage et n’ont pas la même grandeur.
Ce qui est valable pour le mouton est valable pour l’être vivant qu’on appelle homme et qui partage la terre du monde avec le mouton comme cadre de vie. Dans l’espace des mathématiques, nous pouvons dire aussi qu’un triangle est un individu car il suffit d’éliminer un côté pour que le triangle meurt.

Tout ce qui précède prépare à faire comprendre qu’un individu est comme son nom l’indique, une réalité naturelle ou artificiellement créée par l’homme et dont la propriété fondamentale est de ne pas pouvoir être divisée en sous parties qui conserveraient les mêmes propriétés que leur partie source ou mère. Bien sûr, nous savons tous qu’un poisson est divisible et qu’un mouton est divisible comme un triangle est divisible ou décomposable en différentes parties de même nature et de même grandeur, mais aucune des parties, aucun des côtés d’un triangle n’a les propriétés d’un triangle.
L’indivisibilité de l’individu renvoie donc dans l’esprit du philosophe, à la notion d’essence ou de nature ou de fondement donc à une certaine vision de l’esprit qu’à une impossibilité de décomposition matérielle.
C’est pourquoi la notion d’individu en tant qu’entité naturelle ou abstraite indivisible est liée à la conception métaphysique du monde qui voudrait que toute chose ait été conçue dans une forme idéale et extra historique qui ne souffre d’aucune section.
Mais si le triangle est concevable comme un individu dans la géométrie, c’est-à-dire comme un être mathématique entier qui ne saurait être dépossédé de l’une des 3 ses composantes sans mourir, chacune de ses composantes que l’on appelle segment est aussi un individu.
Car le segment correspond à une réalité représentable par le bras et le crayon du géomètre : le plus petit des segments étant la plus petite distance visible à l’une nu ou au microscope entre deux points qui délimitent sa grandeur.Un segment n’est donc pas défendu par la grandeur de sa taille, mais par un intervalle entre deux points.




Se demander est-ce l’existence des individus qui précède l’existence des grandes entités composées d’individus qui en sont les sous multiples, c’est se demander entre la notion de segment et la notion de triangle qu’elle est la première à apparaître dans la conscience ou dans la réalité matérielle.

Apparemment l’hypothèse selon laquelle les parties simples ayant des existences et des propriétés primitives achevées ou en « acte » et « en puissance » semblables ou différentes, ont existé avant les synthèses qu’elles composent est plus visible.


Cette vision correspond également à celle du monisme matérialiste ou spiritualiste qui suppose que le plus simple est au commencement du compliqué. Pourtant il est aisé de voir que les segments d’un triangle n’appartiennent qu’à une entité plus grande et qui a été divisée.

Car si nous plions un fil de fer formant un segment en deux peut et en joignant les deux points extrêmes du segment, nous obtenons un triangle. Les parties simples que sont les côtés constitutives du triangle ne sont donc que les décompositions ultérieures de quelque chose qui les contenait tous. Autrement dit il est rationnellement possible de penser que le Tout a existé avant ses parties que nous voyons isolées les unes des autres dans une autonomie secondaire considérée comme un commencement.
Dès l’instant donc que les parties peuvent avoir existé avant le Tout qu’elles formèrent après une période de verrouillage sur elles-mêmes dans un espace où toutes les conditions nécessaire à l’existence autonome de chacune d’entre elles étaient réunies avant de s’épuiser et que cet épuisement ne les poussent tous vers un lieu de réserves nouvelles exigeant des modes d’existence nouvelles, comme il est rationnellement possible que ce fut le Tout qui exista et se verrouilla sur lui-même avec toutes les parties possibles « acte » comme « en puissance »,avant de se déverrouiller et de s’ouvrir pour lâcher dans un autre espace les parties qu’il contenait parce que ne pouvant plus les contenir pour diverses raisons, il est compréhensible de s’interroger sur les rapports entre la partie et le Tout, entre l’individu et la société,car une société est toujours, chez les animaux comme chez les hommes, un ensemble d’individus liés les uns aux autres par la nature ou par leur conscience historique dans un espace géographique déterminé où l’association de leurs forces et l’organisation de leurs rapport et de leur espace commun est nécessaire à leur survie, à leur développement parce que nécessairement à l’accomplissement d’un service ou d’un ensemble de service que le plus fort d’entre ses individus ne saurait réaliser à lui seul.

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Mais que voudrait-on savoir sur ces rapports et quels intérêt théoriques ou pratiques pouvant nous servir dans notre vie personne et dans notre vie sociale pourrions nous trouver dans l’éclairage rationnelle de ces rapports par les lumières de la philosophie ajoutée ou opposés aux lumières des religions et des diverses sciences qui s’occupent directement ou indirectement de ces questions ?



samedi 16 janvier 2010

Alain Finkielkraut: Si "l'humanité a besoin de catastrophe"pourquoi Haïti?

Je ne sais c'était quand,mais je souviens bien avoir entendu le philosophe et essayiste français  Alain Finkielkraut  né à Paris le 30 juin 1949 dire au cours d'une émission à RFI,que "l'humanité a quelquefois besoin de catastrophe" et je me souviens de la question du journaliste "De quel genre de catastrophe...?"
Haïti est bien une catastrophe...cette fois-ci,  comme le dit Albert Camus dans la Chute,"c'est la nature qui est coupable" ou alors responsable.
Mais l'humanité sera plus coupable que la nature si elle n'entendait pas cette leçon que Finkielkraut suppose dans ce séisme.Certaines leçons de la nature qui ne se laissent pas découvrir dans les laboratoires sont difficiles à extraire des faits de manière objective et universelle.
La thèse de Finkielkraut prend plus de consistance quand nous lui adjoignons l'idée selon laquelle la nature ou Dieu ne saurait rien faire sans raison.
On peut donc se demander pourquoi Haïti et pourquoi dans les premiers pas des années 2010?
Il serait très dommage que l'humanité se fit Un seul homme autour de Haïti pour voir cet homme mourir si vite après quelques mois ou années de secours et  le voir après sa briève et belle existence se résusciter en mille et un visages étrangers les uns aux autres et multipliant ses fronts de guerre contre lui-même dans son égarement ,oubliant qu'il est condamné à vivre dans la solidarité nationale et internationale avec cet autre en dehors de son corps et de sa culture et qui pourtant n'est que lui-même.

 Qui sont-ils?Les plus beaux soldats de l'humanité:les soldats de l'armée de la Solidarité Internationale pour le Bien de tous.Demain,  c'est sûr,il y aura un monde sans arme dirigée contre l'homme.

Philippe Couve et Anne-Laure:questions sur l'Afrique, 50 ans après les indépendances













Philippe Couve   a publié le 13 janvier 2010 à 15 heures 00mn, un sujet d’enquête participative proposé par sa collaboratrice Anne-Laure et dont l’intitulé est:"Indépendances africaines,50 ans après :vos témoignages."n

Nous avons transposé le sujet dans ce blog pour vous permettre de vous exprimer ici ou d'aller vous exprimer à atelier des médias:

Ici comme là bas dans la page de Anne-Laure,nous apportons notre contribution théorique.Mais au-delà de notre contribution théorique que nous voulons la plus objective possible sans oublier nos inclinations subjectives,nous apportons aussi en tant que sénégalais et africains se préparant à une future citoyenneté mondiale, notre contribution pratique dans la construction de notre indépendance non pas seulement en tant qu'État, mais en tant qu'homme tout court sur la terre.C'est ce désir de contribuer à l'éclairage du passé, du présent et du devenir de l'homme qui est la raison d'être en effet de l'Association Architecte du Bien (AAB) engagée dans la conception, dans la réalisation et dans la défense d'un monde où le bien serait parttout l'horizon des individus et des peuples au lieu d'apparaître comme le lieu et le temps de la catastrophe finale,dans le domaine de la santé,de l'éducation, de l'environnement,des Droits de l'Homme,de la culture,de l'économie et dans d'autres.




Dans la vie d’un homme comme dans celle d’un peuple ayant formé un Etat, l’indépendance est toujours le produit d’un combat qui s’achève théoriquement par la victoire d’un dominé sur un ancien dominateur , ou au moins ,par la reconnaissance chez l’ancien dominé d’une certaine égalité naturelle ou historique prouvée dans la raison ou dans l’action qui lui confère désormais un statut nouveau :celui de ne plus faire dépendre son existence, ses succès et ses échecs à un quelconque maître, ni parmi les hommes ni parmi les dieux. 




Celui demande son indépendance à celui qui lui en prive parle ainsi aux hommes et aux dieux : rendez-moi mon existence pour que je devienne le seul responsable de ce qui pourrait m’arriver demain.

Le pont de départ pour une évaluation objective et rationnelle d'une indépendance est celui de la détermination du champ d'action et de responsabilité du sujet.Autrement dit, il faut commencer par circonscrire avec une éthique stoïcienne,ce qui dépend du sujet indépendant et ce qui ne dépend ni de la volonté, ni des savoirs,ni des savoirs faire ou des savoirs être de l'acteur, mais d'une autre puissance en dehors de son pouvoir de contrôle.

Pour évaluer donc l’indépendance durant une période de son histoire, il paraît donc nécessaire de savoir de quoi un État est-il responsable ?De quoi un peuple et ses différentes composantes sociales professionnelles, économiques, religieuses, intellectuelles sont-elles responsables dans l’indépendance, de quoi les princes et les gouvernants sont-ils responsables, mais aussi de quoi l’ancien dominateur peut-il être encore responsable ou au moins coresponsable tout en feignant d’avoir brisé les chaînes alors qu’elles ne sont que relâchées quand elles ne sont pas plus féroces lorsqu’elles sont devenues invisibles dans les mains, ou dans les bottes ou dans les canots, et ailleurs.


En principe,tout ce qui dans la vie d'un homme et d'un peuple ou d'un État ne dépend pas de la nature ou de la puissance d'un autre dominateur, dépend de l'homme lui-même.

Donc:


-L'homme ou le peuple ou l'État ou le prince libre est entièrement responsable de ses choix et de ses actes dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'environnement culturel et social, de la situation politique, des moeurs,des comportement, et de beaucoup d'autres caractéristiques des paramètres de son existence.
Je suis sénégalais né au Sénégal quelques mois avant le 04 avril. Tout le monde sait qu’hier comme aujourd’hui, il est plus difficile de lutter dans la période de la domination que sous la période de la libération car, il y’ a toujours dans la mentalité des dominés un sentiment qui structure leurs relations politique :un sentiment d’égalité parfaite entre eux et qui résulte du fait qu’ils sont tous dominés ou qu’ils l’ont tous été et ce sentiment qui ne s’efface que très longuement et dans les fortes consciences qui est que le dominateur est toujours encore plus fort.


S’il est toujours vrai ou susceptible d’être vrai que celui qui triomphe par l’épée périt de l’épée, il est partout vrai que celui qui ne veut point mourir de l’épée doit nécessairement chercher à se défendre de l’épée même s’il n’a pas l’intention de faire la guerre.


C’est pourquoi à mon avis, la première et la plus urgente de toutes les tâches et la plus lourdes de toutes les responsabilités que peut endosser un peuple ou un prince et leur État sortant ou ne sortant pas de la domination est de s’instruire aux sciences et aux arts qui permirent à ses dominateurs ou à d’autres dominateurs de vaincre et de trouver d’autres moyens et méthodes plus performants que le dominateur sinon de le dépasser dans ce dont il est l’inventeur.




D’autres trouveraient peut-être que la variable économique serait plus pertinente pour évaluer les 50 premières années de l’indépendance de l’Afrique et de ses Etats. Pourquoi ne pas prendre les droits de l’homme ?



Cette question peut être résolue de manière objective par tout observateur dont la seule motivation est de contribuer à l’éclairage de la réalité en général ou d’un fait particulier. En effet, on peut bien comparer les taux de réussite aux différents examens et concours organisés dans un Etat pendant une période déterminée.
On peut comparer le taux des mentions très bien, bien, assez bien et passable sous Senghor et sous Abdou Diouf et sous Abdoulaye Wade comme on peut le faire au Burkina Fasso entre Thomas Sankara et Blaise Compaoré. Cette étude peut-être faite sur toutes les aires de la domination d’hier. Je ne parlerais que de ce que j’ai vécu car les faits sont toujours plus sûrs comme point de départ même s’ils peuvent n’être qu’apparents ou insuffisants. Il n’est pas prudent de parler d’un fait présenté à la télé ou à la radio ou dans un autre média. Etant sénégalais et n’ayant jamais voyagé en dehors du Sénégal, je ne parlerais donc que du Sénégal, mais bien de ce que j’ai vécu et continue à vivre, sans nier qu’un autre puisse voir le contraire. Ce n’est pas seulement aussi parce que j’ai observé le fait qui date de longtemps que je me propose d’inscrire ma contribution dans sa sphère.


Si j’en parle c’est parce que pour moi, c’est fondamental, puisque le domaine du fait est stratégique selon une voix qui alerte l’ancien dominateur d’un signe de décadence dans sa puissance : Jean Michel Béhar, membre de la communauté « la gauche moderne » à Over-blog estime que «… C’est donc le premier devoir du monde politique français de préserver notre enseignement supérieur pour assurer simplement l’avenir de notre pays. »

L'avenir de notre pays c'est aussi des femmes et des hommes formés à leur profession,dévoués à leur métier,ouverts,disponibles et qui savent servir sans toujours attendre quelque chose de la part du servi.C'est cette éthique que nous avons rencontrée à la Gouvernance de Dakar.











Madame Baty Ndiaye,Bureau des Association,Gouvernance,remettant le numéro du Bordereau d'Envoi vers la préfecture de Guédiawayes au président de AAB,le jeudi 21 janvier 2010.
Sénégal:50 ans après les indépendances,beaucoup de choses à faire et à refaire sans doute.Mais notre pays n'est pas aussi mauvais et aussi en retard que nous le pensons et le disons très souvent. Bien sûr la situation économique est très difficile et ses conséquences sont énormes.
Malgré tout, tout au long du processus de reconnaissance de notre association (Association Architecte du Bien /AAB),nous avons rencontré dans la chaîne concernée de l'Administration,du commencement jusqu'à la fin,des agents responsables,ouverts et disponibles.Ces fonctionnaires de l'Etat,sont pour nous aussi des architectes du bien nécessaires à toute société,à tout Etat et à toute nation.