mardi 29 novembre 2011

Les dissertations de Philosolidaire/sur le doute



SUJET : Le doute n’est-il pas un moment d’échec de l’esprit ?

Douter, c’est se dire que cela peut être ou bien A ou bien B ou ni A ni C. Mais douter aussi dans cette situation théorique ou pratique, c’est chercher à fonder pourquoi au-delà des apparences, cela ne peut-être que Z. Douter c’est aussi avoir la force de ne pas accepter sans avoir examiné pourquoi il nécessaire ou préférable d’accepter ou de refuser. Le doute apparaît donc une puissance absente ou comme une mise en veille prolongée qui affaiblit l’esprit ouvert sans résistance à toutes les propositions imaginables, rationnelles et irrationnelles. C’est ce genre de doute qui, à notre avis a conduit l’esprit de Galilée à poser que la terre qui semble parfaitement immobile sous ses yeux est pourtant mobile. C’est ce genre de doute qui fonctionne comme un bouclier contre les évidences trompeuses qui est recommandé par la plupart des philosophes aux visiteurs de leurs mondes créés dans la physique, dans la logique et dans la morale. En ce sens, n’est-il pas possible de dire que le doute est une des formes ou encore une des manifestations de la puissance de l’esprit et une des conditions de toutes ses grandes victoires dans la philosophie comme dans la science ? Mais douter aussi, c’est ne pas être en mesure de savoir où est exactement le vrai et où est le faux .Douter c’est ne plus savoir où est la voie de la lumière et où est celle qui mène aux ténèbres. Douter c’est donc quand on est sage, rester sur place, inactif, indécis, quelque fois même être dans un état de paralysie. Ici, le doute apparaît non seulement comme un moment d’incertitude, d’hésitation, mais aussi comme un moment de manque de confiance en soi ou en autrui. Lorsque l’homme est en proie à ce doute, par exemple lorsque le lutteur doute de sa chance et de son pouvoir de terrasser son adversaire d’en face, sa défaite est assurée. En ce sens, ne dirait-on pas que le doute est non seulement un moment d’échec de l’esprit et une cause d’échec qui se propage dans le corps ?Le problème est donc de savoir s’il faut considérer le doute exclusivement comme étant un moment d’échec de l’acteur qui pense ou qui agit ou plutôt comme un moment de préparation de l’esprit et du corps qui prépare ses grandes victoires. Ce qui est en jeu dans ce sujet, c’est la valeur positive ou négative du doute dans la pensée et dans l’action. En conséquence de ce qui précède, il s’agira pour nous de démontrer dans quel contexte le doute peut être considéré comme quelque chose de négatif et dans quelle autre condition, il peut être considéré comme un moment positif dans la recherche de la bonne décision quand nous pensons ou quand nous agissons. Le problème de la fonction et de la valeur du doute que soulève notre sujet n’est pas seulement une préoccupation intellectuelle, mais un bien ou un malaise existentiel qui vit ou qui est supposé vivre chez tous les hommes, puisque la faculté qui en est le siège serait logée naturellement en tout homme.

dimanche 27 novembre 2011

La philosophie au Bac/Expliquez et discutez le texte suivant/Comment faire?

                                                    Me Aïssata Tall Sall/23 juin 2011


SUJET N°III: Expliquez et discutez les texte suivant

La première partie de la philosophie, la plus nécessaire, consiste à mettre en pratique les préceptes, par exemple, à ne pas mentir. La seconde consiste à les démontrer, à expliquer par exemple pourquoi il ne faut pas mentir. La troisième consiste à affermir ces démonstrations, à faire les distinctions nécessaires : pourquoi est-ce une démonstration ? Qu’est-ce qu'une conséquence, une contradiction ? Qu’est-ce que le vrai ? Qu’est-ce que le faux ? Ainsi la troisième partie est nécessitée par la seconde, et la seconde par la première : mais la plus nécessaire, celle où il faut s'arrêter longtemps, c'est la première. Et nous, nous faisons le contraire : nous nous attardons sur la troisième partie, nous y mettons toute notre ardeur. Quant à la première, nous la négligeons complètement. C'est pourquoi nous mentons tout en sachant très bien démontrer qu'il ne faut pas mentir. EPICURE.



Par Samba Guejopaal Gnane
Professeur de Philosophie,Lycée des Parcelles Assainies
INTRODUCTION


On entend souvent dire en classe de terminale et même au milieu des penseurs les plus célèbres dont Emmanuel Kant, que la philosophie n’a a aucun visage indéformable, qu’elle n’est que ce qu’en fait celui qui est en face d’elle ou qui pense l’existence de ce qui n’est pas encore. Le texte d’Epictète se classe dans cette tentative de répondre à la question : qu’est-ce que la philosophie ? Ce qui est enjeu dans ce texte c’est donc le statut ou la définition de la philosophie. En effet, la question centrale de l’auteur peut être reformulée ainsi :la philosophie est-elle essentiellement l’art de mettre en évidence des préceptes et de démontrer leur nécessité ou est-elle surtout une certaine manière de vivre en se laissant guider par des vérités ou principes premiers acceptés par la raison ?La thèse de notre auteur consiste à dire que la philosophie a trois aspects solidaires dont les deux relèvent de la compétence de l’esprit et appartiennent à la voie théorique de la philosophie dont la voie la plus importante et la  moins suivie est celle de la philosophie comme discipline ou art de conduire la vie, par la mise en pratique des vérités que découvre la réflexion critique ordonnée selon les canons de la logique. Dans un premier paragraphe l’auteur met en évidence les trois aspects de la philosophie. Dans la deuxième partie qui commence par « Ainsi » et qui se termine par « c’est la première », Epictète soutient que la philosophie comme art de vivre, est la partie la plus importante de la philosophie après avoir souligné l’interdépendance des trois composantes de la philosophie. Dans le reste du texte, l’auteur soutient que le plus grand nombre des philosophes laissent de côté ce qu’il y a de plus essentiel en s’occupant du secondaire. S’il est nécessaire pour l’homme de foi, de vivre selon les vérités qu’il propage le vendredi ou le dimanche dans son temple, est-il rationnel et prudent de s’engager dans un chemin avant d’avoir démontré que cette voie est celle par laquelle ce qui est recherché est censé être retrouvé ? N’est-ce pas d’ailleurs les stoïciens eux-mêmes dont Epictète fait partie des figures les plus visibles, qui enseignent que pour savoir comment bien vivre ou comment vivre afin d’espérer de devenir meilleur, libre et heureux, l’homme doit d’abord connaître la nature du monde et la sienne propre pour déterminer leur meilleur rapport ?

samedi 5 novembre 2011

Dissertation philosophique/ SUJET:Peut-on douter de tout?


                                                               INTRODUCTION
 (une parmi une infinité de possibilités rationnellement et subjectivement concevables et recevables par d'autres esprits d'architectes)
                                                              Proposée par
                                                      PHILOSOLIDAIRE

                                                               Sous la direction de
                                                Monsieur Samba Guejopaal Gnane
1.La question de notre sujet peut-être adressée à la plupart des philosophes qui estiment qu’il faut se méfier de nous-mêmes, de nos semblables et de la nature si nous ne voulons pas avoir des surprises dans la connaissance ou dans l’action.

2 Pour René Descartes le point de départ de la philosophie est le moment du retrait total de notre confiance à tous ceux qui en étaient au paravent les bénéficiaires.




3.L’homme n’étant ni parfait dans ses sens ni dans son esprit, peut se tromper involontairement, comme il est peut être tenté et est très souvent tenté d’abuser de la confiance de ses semblables, comme en témoigneraient sans doute beaucoup de dossiers de justice dans tous les pays du monde, surtout dans la société moderne et actuelle. Le doute se justifie donc rationnellement en tant qu’il fonctionnerait comme une mesure de prudence, un bouclier de sage à l’égard de soi, des autres et de la nature. Le doute serait dans ce contexte une attitude ayant une valeur rationnelle et positive.

4.Mais en doutant de tout, ne pouvons-nous pas nous exposer à des conséquences aussi désastreuses que celles dont le douteux est censé nous protéger ?Si pouvoir c’est avant tout vouloir et si vouloir c’est croire, accepter, ne pas avoir d’arrière-pensées ,briser toutes les chaînes qui retiennent la pensée ou l’action, un lutteur qui doute de sa puissance devant son adversaire, n’est-il pas en train de préparer son échec ? Si les membres d’une famille doutent de la sincérité et de l’honnête des autres, ne seraient-ils pas la cause de leur séparation et de leur affaiblissement social et politique ? Par ailleurs, peut-on rationnellement douter que toute chose qui vient d'exister ou qui va bientôt venir dans l’existence doit nécessairement avoir une cause ? Descartes lui-même ne voit-il pas le moteur de la locomotive du doute s’éteindre devant la conscience ?

 5. La question du sujet présuppose qu’une certaine méfiance généralisée n’est ni possible ni souhaitable. Douter de tout reviendrait à rendre le doute impossible en ce sens que son existence a nécessairement besoin de quelque chose dont l’existence est certaine. Dans le domaine de la pensée comme dans celui de l’action, ne rien accepter comme absolument et définitivement vrai ou juste, c’est  refuser même de vivre car c’est refuser qu’on puisse connaître et que l’on puisse vaincre dans l’action.

6. La question de notre sujet laisse parallèlement entendre que douter de tout, serait quelque chose qui ne va pas de soi dans sa possibilité et dans sa valeur: elle affirme en même temps que si le doute global et systématique n’est pas irréalisable, il serait très difficile de vivre concrètement en l’appliquant. La question suppose aussi que même si c’est possible, les conséquences du doute généralisé peuvent donner des résultats plus désastreux que ceux qui sont attendus de son refus d’application.

7. Ce qui est en jeu dans ce sujet, c’est d’abord de savoir s’il existence des vérités indubitables, sûres et définitives, mais aussi la question de savoir s’il ne faut pas poser des limites au doute généralisé quant à sa possibilité effective et quant à sa valeur positive. Le troisième problème est celui des limites de la liberté, en ce sens que le doute est une de ses formes d’expression individuelle chez l’homme et que l’homme totalement librement serait celui qui est capable de ne rien accepter ou de tout accepter dans la pensée comme dans l’action.



 NOUS POUVONS COMPRESSER CETTE INTRODUCTION EN Y  ELIMINANT CE QUI N'EST PAS ESSENTIEL
  
                                                             INTRODUCTION N°2



 
1.La question de notre sujet peut-être adressée à la plupart des philosophes qui estiment comme René Descartes, qu’il faut se méfier de nous-mêmes, de nos sens, de notre esprit, de nos semblables et même de la nature, si nous ne voulons pas avoir des surprises dans la connaissance ou dans l’action.2 Pour René Descartes en effet, le point de départ de la philosophie est le moment du retrait total de notre confiance à tous ceux qui en étaient au paravent les bénéficiaires.3.L’homme n’étant pas parfait, il peut se tromper involontairement, comme il est peut être tenté et est très souvent tenté d’abuser de la confiance de ses semblables. Dans ces conditions, le doute se justifierait rationnellement et aurait une valeur théorique et pratique positive, en tant qu’il fonctionnerait comme une mesure de prudence, un bouclier de sage à l’égard de soi, des autres et de la nature. 4. Mais un lutteur qui doute de sa puissance devant son adversaire, n’est-il pas en train de préparer son échec ? Si les membres d’une famille doutent de la sincérité et de l’honnête des autres, ne seraient-ils pas la cause de leur séparation et de leur affaiblissement social et politique ? Par ailleurs, peut-on rationnellement douter que toute chose qui existe doit nécessairement avoir une cause ? Descartes lui-même ne voit-il pas le moteur de la locomotive du doute s’éteindre devant l’évidence de la conscience ?5. Derrière la question de notre sujet, se cache une thèse selon laquelle, ou le présupposé selon lequel, une certaine méfiance généralisée n’est ni possible ni souhaitable, ou alors, elle est très difficile à appliquer et n’est pas toujours rentable. 6. Cette thèse exprime le problème des limites du doute qui se formule de manière spécifique avec trois questions : n’existe-t-il pas des vérités absolues ? Le doute est-il toujours positif ? Notre esprit est-il totalement libre d’accepter ou de refuser ?