dimanche 28 novembre 2010

CLUB PHILOSOLIDAIRE/COURS D'INITIATION ET DE RENFORCEMENT GRATUITS

OBJET DU COURS:  LA PHILOSOPHIE
PREMIERE QUESTION:  QU'EST-CE QUE LA PHILOSOPHIE?
PREMIERE REPONSE:  LA PHILOSOPHIE EST AMOUR DU SAVOIR


René Descartes sur les rapports entre philosophie et science


ASSOCIATION ARCHITECTE DU BIEN(AAB)
              CLUB PHILOSOLIDAIRE
http://philosolidaire.blogspot.com/
Projet:Cours d'initiation et de renforcement pour la promotion de l'excellence(CIRPE)
Ensemble sans contrainte vicieuse construisons notre réussite personnelle et collective : c’est un devoir envers soi-même, envers ses semblables et envers Dieu et il est possible de l’accomplir.
Matière : Philosophie
Objet : Méthodologie du commentaire
Auteur : M. Samba Gnane
SUJET N°III : Expliquez et discutez le texte suivant


                                       INTRODUCTION
Une manière de faire acceptable et en même temps partiellement réfutable comme tant d'autres parmi lesquelles nous apprenons toujours à nous excercer et à choisir sans atteindre la parfaite.

Selon notre compréhension subjective et relative, dans cet extrait qui est tiré de la première de ses Méditations métaphysiques, l’auteur, le philosophe français René Descartes s’interroge sur les rapports entre trois voies ou sources de connaissance:l'environnement culturel et social,la philosophie et la science . La question initiale à laquelle répond le texte pourrait être reformulée ainsi :est-il possible de fonder une connaissance et particulièrement une connaissance scientifique sûre et certaine , de laquelle il serait toujours possible de tirer de manière constante des vérités solides qui résisteraient aux attaques diverses que peuvent subir un édifice rationnelle et pratique et si oui dans quelles conditions ?Il s'agit donc d'une réflexion de nature épistémologique.La thèse de l’auteur est que cette science est concevable et réalisable à la condition que son auteur ou ses auteurs se débarrassent totalement de tous leurs enseignements et de toutes leurs convictions antérieures pour  redémarrer à zéro le compteur de la recherche de la vérité des choses supposées connaissables par l’homme .Autrement dit il faut d’abord être un philosophe avant devenir un scientifique. On peut encore le redire ainsi : la philosophie en tant que mise entre parenthèse à défaut de les supprimer de tous les savoirs constitués, est la mère de toute science véritable qui commence par le  La thèse de Descartes est donc la suivante : une science parfaite ou alors une science digne de confiance est celle qui naît d’une critique philosophique radicale de tout notre héritage dans les divers lieux de notre éducation. L’examen du sens et de la valeur théorique et pratique de la thèse de Descartes passera par l’analyse conceptuelle de certaines notions fondamentales telles que celles de « fermeté », de « constance » et de purification ou de libération de la conscience qui sonnent dans le mot « défaire »,mais aussi de la notion de vérité qui est l’enjeu capital de toute connaissance. Qu’est-ce que la sûreté et la fermeté de cette science ou à quels signes reconnaître cette science en tant que source de vérités ?Peut-on faire table rase de tout notre héritage culturel dans le domaine de la connaissance, dans le domaine des convictions religieuses ou philosophiques, dans les domaines affectifs, surtout si nous acceptons par exemple la thèse de Freud ou de Spinoza qui estiment qu’il existe toujours du brouillard et des chaînes dans la conscience qui se croit enfin purifiée de toute contingence ?Un empiriste ou surtout un tenant de la thèse du matérialisme historique et dialectique de Karl Marx se demanderait :que resterait-il de la conscience ou de la raison ou même et de la notion de vérité si on se dépouillait de notre histoire ?Peut-on penser sans idée antérieurement formulées dans la tête par la nature ou par l’homme ?

dimanche 7 novembre 2010

Edith Stein affirme que "La philosophie veut la vérité la plus large et la plus certaine possible."qu'en pensez-vous?

 SUJET : Que pensez-vous de cette affirmation d’Edith Stein : « La philosophie veut la vérité la plus large et la plus certaine possible. » ?
INTRODUCTION
Proposée par M. Samba Gnane

Une théorie ou une « vérité » peut être dite  « plus large »qu’une autre lorsqu’elle contient cette dernière. Ainsi, par « vérité la plus large » on peut comprendre la vérité qui contient le plus grand nombre de vérités plus petites qu’elle et pour lesquelles elle est une vérité générale ou englobant leur contenu. La grandeur ou l’étendue de la vérité ou d’une vérité peut aussi se comprendre ou se déterminer par le nombre de phénomènes naturels ou culturels que cette vérité peut expliquer objectivement ou permettre de comprendre subjectivement. En ce sens nous pourrons soutenir que la philosophie cherche à atteindre « la vérité la plus large », c’est-à-dire la vérité qui permettrait de comprendre l’unicité dans la diversité des cultures humaines, les différentes individuelles au sein des familles de choses et d’objets ou d’êtres vivants qu’elle étudie, par exemple «la vérité la plus large », ou l’essence ou la nature de l’homme qui se réalise imparfaitement, partiellement et différemment dans les hommes historiques particuliers que sont les peuples et les individus isolés au sein de ces peuples. Car, pour la philosophie, la nature de la chose, ou la « chose en soi » encore appelée « chose en elle-même », est ce qui contient dans le monde intelligible des idées, tous les aspects historiques possibles et jamais totalement réalisés de cette nature. Autrement dit encore, la philosophie cherche une cause ou un nombre fini de causes pour expliquer un fait dont les apparences historiques sont infinies. Pour atteindre cette « vérité la plus large »qui vit éternellement au-delà des choses mortelles qui le représentent imparfaitement dans le monde sensible, en un lieu que les sens  ne peuvent pas atteindre, la philosophie mobilise son agent de recherche préféré, à savoir la raison qu’elle croit être faite pour retourner vers la vérité ultime si elle s’appuie sur ses principes naturels qui structurent sa logique. Ainsi, elle produit une vérité formelle évidente, notamment dans la logique formelle d’Aristote, dans laquelle la vérité sort d’un ensemble de relations logiques nécessaires entre les concepts et les propositions. C’est ce choix de la forme de la vérité qui assure aussi à la vérité philosophique est fondement théorique assez ferme et c’est cette forme de vérité qui autorise à dire que la vérité philosophique est une vérité « certaine » dans sa genèse ou dans sa production. Mais suffit-il de parler sans contradiction interne dans le discours pour s’assurer de la contradiction entre la pensée et les faits ? Si le rapport du discours avec lui-même est digne de confiance, peut-on en déduire le rapport entre le discours et ce dont il traite dans l’histoire ? D’autres part, si la science a hérité le culte de la transparence et de la rigueur dans la formation des concepts et dans la démonstration, et qu’en plus de cette vérité formelle qu’elle produit, elle entre en lutte avec les faits pour voir si sa pensée les capture et les neutralise ou non, ne peut-on pas dire que la science est la connaissance la plus certaine parmi celles qui poursuivent les lois générales qui gouvernent les faits observables par les sens et d’autres qui échappent à la puissance et à la vigilance des sens ?La religion et la foi ne peuvent-elles pas aussi prétendre être des voies qui mènent, par la révélation, vers les vérités les plus hautes et les plus sûres que l’homme peut espérer atteindre durant son séjour sur terre ?
Il s’agira pour nous, de montrer dans quel cas la définition d’Edith Stein est juste et dans quelle condition nous sommes fondés à relativiser la justesse de cette proposition.



Bolzano/Philosophie et mathématique


Bernard Placidus Johann Nepomuk Bolzano (5 octobre 178118 décembre 1848) est un mathématicien, logicien, philosophe, théologien bohémien de langue allemande, fils d'un Italien émigré à Prague.

Pour Bolzano ce qui est purement a priori est le concept et seulement lui. Les connaissances purement a priori sont celles qi procèdent purement par concepts, c’est-à-dire au premier chef les mathématiques et la philosophie, sciences discursives l’une comme l’autre. Kant pensait que les mathématiques procèdent par construction de concepts dans l’intuition quand la philosophie, elle, purement discursive, est connaissance par concepts. Bolzano soutient que mathématique et philosophie ont même méthode et ne diffèrent que par leur objet. Les mathématiques aussi sont une connaissance par concepts, dont l’intuition, au sens où l’entend Bolzano, est exclue..L’identité de méthode consiste en la recherche des raisons et des conséquences, la mise au jour de la connexion objective des vérités. Cette identité est si forte que Bolzano tantôt considère la mathématique comme « branche de la philosophie et moyen de s’exercer à penser juste », tantôt définit la philosophie comme une réflexion « sur et dans chaque science », sur et dans les mathématiques en particulier.Toute science comporte une part de philosophie, qui consiste à la fois à chercher les raisons des conséquences et à réfléchir sur ce lien. La différence entre mathématique et philosophie tient seulement à ce que la première, au sens le plus général, est la science a priori des formes d’objets « possibles » ; quand la seconde cherche à déduire a priori l’existence « réelle »d’objets particuliers comme la liberté de Dieu ou l’immortalité de l’âme. Par « formes », Bolzano entend les lois générales qui régissent nécessairement les conditions de possibilité de tout objet. La mathématique répond à la question : « quelles propriétés appartiennent nécessairement aux choses qui doivent être possibles ? »Science a priori des formes d’objets possibles, science a priori des lois de « tout ce qui en général peut être objet de notre faculté de représentation », la mathématique est en quelque sorte une ontologie formelle, ainsi que l’a relevé Husserl.

Evelyne Barbin et Maurice Caveing», Les philosophes et les mathématiques, 
« Bolzano et les mathématique » ,Hourya Sinaceur.

vendredi 5 novembre 2010

SUJETS DE DISSERTATIONS SUR LA PHILOSOPHIE

1. La philosopjie est l'amour de la sagesse 2. La philosophie veut atteindre toute chose qu'elle chercher à comprendre en partant de ce qu'elle est dans son origine la plus lointaine
3. La philosophie est la recherche du général au détriment du particulier
4. La philosophie est-elle la voie la plus sûre pour arriver à la vérité?
5. La philosophie commence-t-elle avec la vérité ou avec le mensonge?
6. Philosopher c'est rechercher le commencement où la fin du chemin quand on prend conscience de son égarement
7. La philosophie est un projet de refondation des bases de la pensée et de celles de l'action
8. La philosophie est inséparable de l'idée de l'existence d'un Dieu
9. Peut-on atteindre le vrai commencement et la vraie fin?
10. La philosophie s'intéresse aux causes générales et non aux effets de l'existence
11.Qu'est-ce qui prouve que la raison peut savoir quelque chose du monde et d'elle-même?
12.Est-il raisonnable de rechercher ce que l'on ne peut atteindre?
13.L'homme peut-il avoir une preuve plus évidente de l'existence de Dieu que sa propre existence?
14.La philosophie est-elle un obstacle épistémologique ou une arme contre les obstacles épistémologique?
15.Ce qui manque véritablement à l'homme c'est ce que lui propose de rechercher la philosophie
15.Se faire ou refaire à l'image de Dieu quand on réalise que rien ne va plus sur terre,tel est le projet de la philosophie
16.La philosophie n'est pas plus importante que le mythe
17.La raison ne vole pas aussi loin et haut que le coeur
18.Avant d'apprendre à philosopher il faut apprendre donc à aimer
19.L'homme sage ne veut pas quitter la terre
20.Celui que la terre ne satisfait pas ne peut rien espérer de plus au ciel
21.Etre sage c'est d'abord s'aimer soi-même



Sénèque:Philosophie et sagesse



Je commencerai donc, comme tu le demandes, par te dire la différence existant entre Philosophie et Sagesse. La Sagesse est le bien de l'esprit humain à sa perfection. La Philosophie est le goût et la recherche de la Sagesse. La première montre le but où parvient la seconde. L'origine du terme de philosophie est évidente. Le nom lui-même l'indique. Certains ont défini la sagesse « la connaissance des choses divines et humaines ». D'autres : « la Sagesse consiste à connaître les choses divines et humaines, et leurs causes ». Cette addition me semble superflue, car les causes des choses divines et humaines font partie des choses divines. De même, la philosophie a été définie de façons extrêmement diverses par les différents philosophes. Les uns ont dit que c'était le goût de la vertu, d'autres, le goût du progrès intérieur. Certains ont dit que c'était la recherche de la raison droite. Sur un point l'on est a peu près d'accord : qu'il y a une certaine différence entre la philosophie et la sagesse. Car il est impossible qu'il y ait identité entre ce que l'on recherche et ce qui recherche. De la même façon qu'il y a une grande différence entre l'avarice et l'argent, la première recherchant le second, de même, il y a une différence entre la sagesse et la philosophie. Car celle-ci est l'effet et la récompense de l'autre. L'une chemine, l'autre est le but.

jeudi 4 novembre 2010

Saint Thoma d'Aquin et Edmund Husserl/ raison naturelle et raison surnaturelle:croire et savoir.

Ni Thomas ni Husserl n’ont jamais douté de la puissance de la ration.On a célébré comme le haut de Husserl d’avoir repéré le scepticisme sous ses formes modernes et de l’avoir vigoureusement combattu. Mais « ratio » n’a jamais signifié pour lui autre chose que la raison naturelle, tandis que Thomas distingue ici entre raison naturelle et raison surnaturelle…La phénoménologie procède comme si, en principe, notre raison était illimitée. Elle admet que la tâche de l raison est infinie, que la science est un processus interminable ; mais la raison ne s’en oriente pas moins en droite ligne vers son but, id est la pleine vérité, qui en tant qu’idée régulatrice prescrit la direction à suivre. Du point de vue de cette philosophie, aucune autre voie n’entre en ligne de compte. Thomas est aussi d’avis que tel est le chemin de la raison naturelle :il est infini ;mais cela signifie qu’il n’aboutit jamais, qu’on ne peut jamais que s’approcher pas à pas du but. Ainsi s’explique le caractère fragmentaire de  toute la philosophie humaine. Et maintenant perce son grand « mais » : jamais il n’admettrait que telle est la seule voie de connaissance, que la vérité n’est rien de plus qu’une idée qu’il s’agirait de réaliser dans un processus infini-donc jamais pleinement. La pleine vérité est ;il y a une connaissance qui l’embrasse totalement, qui n’est pas un processus infini, mais plénitude achevé. C’est la connaissance divine…Elle peut communiquer aux autres esprits quelque chose de sa plénitude, et elle leur communique effectivement, à chacun selon sa capacité. Cette communication peut s’opérer de diverses manières. La connaissance naturelle n’est qu’une des voies. Elle a des limites déterminées et précises et précisables. Mais tout ce qui est inaccessible à notre esprit ne l’est pas originairement, à raison de structure. Nous pérégrinons dans le temps, sur terre. Mais un jour nous serons au but, dans la patrie céleste. Parvenu à ce but, l’esprit embrasse tout ce qui lui est accessible (non pas tous les abîmes de la Sagesse divine, que seul Dieu comprend), et il voit tout cela en une unique intuition. En partie, ce dont il a maintenant la vision, il en a eu la révélation au cours de sa vie terrestre-pour autant que cela lui était nécessaire pour ne pas s’égarer ;il l’a reçu dans la foi ,qui est, durant le pèlerinage terrestre, un second chemin, à côté de la connaissance naturelle, pour atteindre au Savoir…La mesure possible de notre savoir est durant notre pèlerinage sur terre est fixée ;nous ne pouvons pas en reculer les limites. De même est établi ce qui relève de la raison et ce qui relève de la foi. En principe, relève de la foi ce qui est soustrait à notre connaissance terrestre. Mais bien des choses nous sont révélées alors qu’elles sont accessibles par voie de connaissance, mais accessibles seulement pour un petit nombre et à un faible degré de certitude.
Ce genre de considérations sont tout à fait étrangères à la philosophie moderne.
Edith Stein, Phénoménologie et philosophie chrétienne, « raison naturelle et raison surnaturelle ; croire et savoir », P.34.

mardi 2 novembre 2010

Franz Brentano-Edmond Husserl-Saint Thomas D'Aquin


Il n’est pas toujours aisé, venant de l’univers mental de Edmond Husserl, de s’introduire dans celui de Saint Thomas. La relation de Husserl avec Franz Brentano permet peut-être d’établir un certain rapprochement. Dans ses souvenirs sur Brentano, Husserl a lui-même raconté combien l’avait séduit la méthode de Brentano, et comment sa manière d’aborder les questions philosophiques l’avait attiré vers la philosophie. Grâce à Brentano,

il avait compris que la philosophie pouvait être autre chose qu’un bavardage distingué ; son enseignement lui montrait que, bien conduite, la réflexion philosophique pouvait satisfaire aux plus hautes exigences scientifiques, auxquelles la mathématique l’avait habitué. Or, d’où Brentano tenait-il cette rigueur dans la conduite de la pensée, qui étonnait et captivait tant Husserl ?D’où lui venait cette clarté cristalline dans la formation des concepts ?N’était-ce pas un héritage de la scolastique.
 Brentano avait été éduqué à l’exigeante école de la philosophie catholique traditionnelle, et s’était formé l’esprit à en suivre la méthode.
Edith Stein, Phénoménologie et philosophie chrétienne, présenté et traduit par Philibert Secrelan, IV, « La phénoménologie de Husserl et la philosophie de Saint Thomas d’Aquin »