mardi 2 novembre 2010

Franz Brentano-Edmond Husserl-Saint Thomas D'Aquin


Il n’est pas toujours aisé, venant de l’univers mental de Edmond Husserl, de s’introduire dans celui de Saint Thomas. La relation de Husserl avec Franz Brentano permet peut-être d’établir un certain rapprochement. Dans ses souvenirs sur Brentano, Husserl a lui-même raconté combien l’avait séduit la méthode de Brentano, et comment sa manière d’aborder les questions philosophiques l’avait attiré vers la philosophie. Grâce à Brentano,

il avait compris que la philosophie pouvait être autre chose qu’un bavardage distingué ; son enseignement lui montrait que, bien conduite, la réflexion philosophique pouvait satisfaire aux plus hautes exigences scientifiques, auxquelles la mathématique l’avait habitué. Or, d’où Brentano tenait-il cette rigueur dans la conduite de la pensée, qui étonnait et captivait tant Husserl ?D’où lui venait cette clarté cristalline dans la formation des concepts ?N’était-ce pas un héritage de la scolastique.
 Brentano avait été éduqué à l’exigeante école de la philosophie catholique traditionnelle, et s’était formé l’esprit à en suivre la méthode.
Edith Stein, Phénoménologie et philosophie chrétienne, présenté et traduit par Philibert Secrelan, IV, « La phénoménologie de Husserl et la philosophie de Saint Thomas d’Aquin »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire