mercredi 6 janvier 2010

VIE SOCIALE 1:INDIVIDU ET SOCIETE

INDIVIDU ET SOCIETE

Le mot individu contient le mot division et le préfixe privatif « in ».Il signifie alors une entité, une unité, une totalité simple ou complexe ayant une forme ou un contenu indivisible. Cela ne veut pas dire que la chose ou l’animal ou l’objet artificiel considéré dans son espace abstrait ou concret comme étant un individu est indécomposable. Nous pouvons compter le nombre de manguiers qu’il y a dans un verger et considérer que chaque manguier est un individu qui a une forme et un contenu qu’il tient de la nature qui l’ a créé avec ses propriétés parmi d’autres manguiers qui peuvent être plus grands ou plus petits mais qui ne peuvent pas être plus manguier que lui. L’indivisibilité du manguier signifie dans l’esprit de la philosophie qui utilise le concept, que si on coupe une branche ou si l’on cueille une mangue de ce manguier nous n’aurons pas un manguier, c’est –à-dire que cet élément n’aura pas la propriété générale qui fait de tout les manguiers un seul être général qui s’appelle manguier et dont chaque manquier concret n’est qu’un individu particulier. L’individisibilité de l’individu renvoie donc plus à son essence qu’à sa matérialité. C’est pourquoi on peut diviser un groupe d’hommes ou un groupe de moutons ou un groupe de pierre en unités plus petites dont chacune est parfaitement identique à l’autre quand on ne pèse que leur essence, ce qui en chacun d’eux est indivisible et qui est partout identique :par exemple, la raison dont Descartes dit qu’elle est naturellement dans chaque homme et sans différence au départ. On comprend donc que tout ce qui est divisible est composé d’individu plus simples qui à leur tour peuvent subir des disions jusqu’à ce les dernières individus ne soient plus divisibles en unités plus petite et doués de forme et de contenu matériel capturable ou de contenu sémantique compréhensible. L’individu est donc comme l’atome, l’ultime unité de division douée de forme et de contenu d’une grandeur naturelle ou artificielle décomposable en idées ou en mots ou en morceaux matériels. On pourrait alors penser donc comme les philosophes présocratiques, que le plus simple, l’indivisible a commencé d’exister avant le complexe et le divisible. Ainsi Rousseau pense qu’il est méthodologiquement légitime ,possible et nécessaire pour supposer un homme qui vécut en dehors de toute société, pour bien penser les rapports entre les individus au sein de cet espace politiquement organisé qu’est la société. Mais s’il est logique de penser que l’arbre a existé avant la forêt, et si philosophiquement nous pouvons comprendre l’hypothèse de l’homme nature de Rousseau, est-il objectivement et historiquement possible de parler d’humanité avant que l’homme ne soit devenu un animal à conduire par éducation vers un statut d’existence que nul autre animal ne saurait atteindre ?Autrement dit l’homme est-il un être vivant naturel ou un être vivant qui se construit individuellement et collectivement ?Comment parvenir à respecter la dignité du sujet individuel et comment respecter la dignité de la société qui englobe l’individu pour faire en sorte que la vie de l’homme sur terre soit un séjour de paix et de satisfaction ?Se poser cette question, c’est s’interroger avec beaucoup d’anciens mais aussi avec beaucoup d’hommes de notre ère qui s’interrogent sur les changements multiples et rapides et très répandus dans leurs société et au-delà de leur espace restreint. Pourquoi la guerre dans la cité et entre les Etats ? N’est-ce pas à cause d’une mauvaise conception de l’individu et de la société et de leurs rapports ? Penser le développement, penser la paix, penser l’ordre mondial, c’est penser le rapport primordial et premier, le rapport entre l’individu et sa plus ancienne et grande création : la société et ses produits que sont le langage, la loi, la norme, la valeur, la notion de vérité, la morale, l’ordre, la politique, la religion, la philosophie, la science, l’art, etc. beaucoup d’autres produits théoriques et concrets. Penser le rapport entre l’individu et la société, c’est s’investir dans une tâche théorique utile et actuel et qui sera toujours actuel pour une seule raison au moins : chaque individu du genre humain pleure ou est en joie et il l’est toujours moins par la nature que par un semblable.

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