mercredi 18 août 2010

Démocratie:combien de marcheurs y’ a-t-il dans la rue ?


 Une polémique se serait installée dit-on entre les quantificateurs de la Police nationale sénégalaise et ceux de l’opposition sénégalaise Benno Siggil Sénégal au sujet de la question que voici : combien de marcheurs étaient-ils en ce samedi 14 août sur la Ligne : Rond Point Obélisque-Triangle sud-Rond point Médina
Cette question ne peut pas être résolue de manière objective et fiable si au préalable on ne met pas en évidence l’existence d’une formule ou d’un schéma ou encore d’une méthode rationnelle et efficace qui permettrait de trancher et de faire taire les suppositions ou les estimations gratuites et partisanes qui sont toujours et partout dans les camps adverses des abus et des dommages pouvant être graves contre ceux qui prétendent en bénéficier et contre ceux qui se plaignent d’en être lésés.

La quantification d’une marche est importante car entre la quantification d’une marche et celle d’une élection, même si les moyens et les méthodes ne sont pas les mêmes, il y a un lien commun. Celui qui dit « nous faisons 1000 » alors dans le monde réel « ils font 100 » sans pouvoir le prouver ou sans vouloir voir son illusion est un adversaire dangereux. De même, celui qui dit que le groupe de mes adversaires est grand de 10 personnes alors que ce groupe fait 1000 personnes est un adversaire dangereux pour lui-même et pour son adversaire.


 Voilà pourquoi pour les uns comme pour les autres, il est important de savoir s’il existe une méthode scientifique ou au moins rationnelle et légitime et efficace pour déterminer approximativement le nombre d’une foule en marche ou en état de repos. Sans cela, nous risquons de verser dans la gratuité, dans l’arbitraire et dans les nombres et les signes et les opérations des passions et des intérêts personnels
 Je crois que la police en général, y comprise la police nationale sénégalaise, est une institution sociale et politique très sérieuse et qu’en conséquence, elle ne tâtonne pas ou ne devrait pas tâtonner pour condamner ou innocenter sans preuves, même si elle fait des erreurs, même si ses instruments et ses agents ne sont pas infaillibles.

Il y a, à mon avis, quelque chose que toute police devrait éviter : c’est de penser et d’agir en sorte que les citoyens perdent confiance en elle en tant que l’une des premières gardiennes de la sécurité physique mais aussi de la sécurité mentale des citoyens et des autres hommes sous sa surveillance dans son territoire.


Je ne sais pas combien ils étaient, mais si je n’en tenais qu’au décompte de mes yeux, je dirais qu’ils étaient très nombreux, cependant pas aussi nombreux et agités qu’ils étaient le 03 avril : c’est sans doute aussi une des vertus du jeûne que de rendre les âmes plus proches d’elles-mêmes, plus proches de la vérité, plus proches du dialogue et de la paix que de la guerre et des lapidations.

Je suppose qu’une telle méthode existe. Ce qui n’est pas une supposition c’est que ce fut encore comme à l’image du matin du 03 avril 2010, une belle journée d’indépendance, de liberté et de démocratie qui vient atténuer les douleurs qui naissent des autres manquements qui persistent dans la cité et que nous comblerons ensemble sans s’entretuer.



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