samedi 25 août 2012

Socrate et la philosophie de l'être

                                 PREMIERE PARTIE:  REFLEXION SUR L'ETRE


I.         Le problème de l’être chez Socrate


1. La question initiale « qu’est-ce que c’est ? »


 Dans les dialogues de Socrate dont Platon est le rapporteur, la question initiale et incontournable est celle qui pose le problème de l’être : Socrate commence toujours par se demander ou par demander à son interlocuteur de chercher une solution acceptable pour la question : « qu’est-ce que c’est ?».  Ainsi dans Le Ménon, un ouvrage dont le titre porte le nom de son interlocuteur, à la demande initiale de son vis-à-vis qui vient d’un autre lieu de sagesse, Socrate pose une question au lieu de donner une réponse : « Qu’est-ce que c’est la vertu  » selon toi, mon cher Ménon ?  L’activité intellectuelle durant laquelle et par laquelle l’esprit cherche à fournir une solution acceptable à la question « qu’est-ce que c’est ? », et le résultat qui émane de cette entreprise intellectuelle sont fondamentaux chez Socrate quand il réfléchit sur une réalité quelconque. La résolution de cette question initiale commande la résolution de toutes les autres questions possibles sur la chose examinée. Cette phase de la production ou de la reproduction intellectuelle de la réalité de chaque chose considérée en elle-même s’appelle définition ou conceptualisation. La conceptualisation est le processus par lequel,  l’esprit,  usant des normes de mesure et de capture de la raison, essaye de se faire subjectivement ou objectivement, une image mentale abstraite propre et exclusive, une identité spécifique à ce dont on parle,  et de l’isoler d’autres existants possibles,  proches ou éloignés, matériels ou immatériels,  en le présentant dans une formule faite dans un langage approprié ce qui contient la chose ou ce que la chose contient comme propriété distinctive.

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