mercredi 28 septembre 2011

Individualisme, politique et révolution au Sénégal

 La chute d’Abdou Diouf en 2000 et celle d’Abdoulaye Wade le jeudi 23 juin 2011 sont deux moments d’un même combat et deux victoires d’une même puissance qui monte au Sénégal : celle de la philosophie de l’individualisme. L’augmentation de la famille et la détérioration des conditions de travail sont les facteurs de l’émergence et du développement de cet individualisme.





Qu’est-ce que l’individualisme ?



La société et l’homme individualistes enseignent que chaque vie est libre de vouloir ou de ne pas vouloir et condamnée à apprendre d’abord à se défendre en attendant de renforcer la sécurité de sa vie par la compagnie de ses semblables.







Abdou Diouf est tombé en 2000 quand les enfants ne suivaient plus leurs pères



En 2000, un responsable du parti socialiste qui n’avait jamais perdu des élections dans son comité depuis plus de vingt ans justifiait ainsi sa défaite à ses camarades : « ce sont les jeunes saisonniers du village qui sont revenus des villes du pays qui sont les acteurs de ma défaite. »C’était presque partout l’œuvre de la même force et du même fait social dans le pays.



Abdoulaye Wade est tombé le jeudi 23 juin 2011 sous l’assaut des mêmes forces



Le jeudi 23 juin 2011, par  milliers les mêmes enfants rebelles de 2000 sont revenus sur le front du « ticket présidentiel ». Aucun d’entre eux ne fut poussé par un ordre familial ou confrérique et aucun ne demanda l’autorisation ou la bénédiction avant de s’engager. Chaque vie s’était détachée de ses diverses attaches familiales pour choisir et rejoindre en toute liberté la famille circonstancielle qui se forma pour combattre une idée contraire à sa vision du monde.


Ces deux chutes sont deux victoire d'un même combat des forces de l’individualisme



Ces deux choix et ces deux engagements et ces deux victoires politiques de la jeunesse sénégalaise ne seraient pas possibles s’ils ne s’étaient pas d’abord relativement libérés du poids de l’autorité familiale du père, de la mère, de l’oncle ou même du guide religieux. Ces deux victoires sont des parricides politiques et annoncent la mort inéluctable des diverses formes d'autorité toutes puissantes qui   décidaient pour tous.


La pauvretré est une porte
 d’entrée pour l’individualisme




 L’autorité de la famille peut être entendue même quand elle ne peut plus donner à manger et à boire à ses enfants, mais le manquement de certains devoirs est très souvent une des causes de sa décadence et de l’éloignement de ses atomes. Beaucoup de famille sénégalaise sont actuellement non par le père mais par les enfants qui se débrouillent.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire