dimanche 11 septembre 2011

Induction et déduction : deux chemins de la raison pour arriver à la nature des choses



Il y a trois voies ou trois sources de connaissance pour l’homme : la voie de l’expérience, la voie du raisonnement pur sans appui sur les faits extérieurement observable dans le monde de la physique et la voie de la révélation ou l’homme connaît sans chercher nécessairement à connaître. Chaque chose a des caractères qui la distinguent des autres membres de sa famille et une essence ou une nature universelle ou générale qui l’unit aux autres. Autrement dit encore ce qui existe peut avoir ou être conçue comme ayant deux dimensions : une dimension matérielle qui peut faire l’objet d’une expérience et d’une série d’observations et une chose immatérielle qui échappe aux sens et qui ne peut être supposée et poursuivie et capturer que par la raison qui considère tous les sens autour d’elle comme un contingent de renseignements généraux ou qui divorce avec tous les sens pour mener son enquête en solitaire. La dimension de l’existence qui s’observe dans le monde extérieur est ce qui est « en acte », qui se réalise ou qui est déjà réalisé. La dimension qui échappe au sens et qui est cachée ou qui est « en puissance » qui est mouvement vers l’extérieur ou qui ne quitte jamais sa cachette pour atterrir dans le monde des sens. Il ya donc deux voies pour celui qui veut connaître l’essence ou la nature ou les propriétés générales des choses :l’expérience, l’empirisme, l’observation, l’expérimentation, le recours aux sens en compagnie de la raison ou la voie du métaphysicien, du rationalisme ou de l’idéalisme qui veut atteindre la réalité absolue et pure, telle qu’elle est avant de descendre dans le monde des sens où elle s’enveloppe de parures de matières diverses. En partant de l’expérience, l’homme peut observer extérieurement, une caractéristique ou un ensemble de caractéristiques qui se manifeste dans l’existence d’une chose ou d’un groupe d’êtres vivants et constater que cette caractéristique non seulement est universellement répandue dans l’ensemble des réalités particulières observées mais en plus, elle ne s’observe que dans l’existence des individus de cette classe ou famille. Ensuite, il fait une généralisation sur tous les autres membres de la famille : c’est la voie de la raison dans sa démarche inductive au sein du monde de l’expérience. Cette démarche suppose qu’il n’ya pas d’exception ou que l’exception est très rare et ne servirait qu’à confirmer la règle ou la vérité découverte. L’exception constituerait une sorte d’anomalie à la marge du général ou de l’universel. La raison peut partir aussi de l’imagination en commençant par des propositions qui formulent des vérités simples, primitives, évidentes qui n’ont pas besoin et ne peuvent pas être rendues plus claires qu’elles ne se présentent à la raison. Ces vérités supposée évidentes et dont l’existence n’est pas dérivée de vérités plus simples et plus claires, sont appelées prémisses, postulats ou axiomes. Ensuite, de ces vérités générales supposées universelles et valables pour tous, la raison fait naître, déduit, dérive d’autres vérités secondaires qui sont liées de manière nécessaire dans leur genèse aux vérités mères ou ancestrales, les premières à être posées dans le monde de l’esprit. Contrairement à la démarche inductive qui va des cas particuliers vers ce qu’ils ont de général et de commun, la démarche déductive des métaphysiciens et des rationalistes va du général, du foyer de naissance vers les enfants particuliers qui sont issus de ce foyer et qui sont supposés tous avoir hérité de l’essence ou de la nature de leur ancêtre qui est l’être en général ou l’être en soi ou encore l’être en tant qu’être.

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