samedi 6 février 2016

Aristote:La croyance à la satisfaction est à l'origine de toutes les autres croyances et de leurs diverses institutions


 

Ne serait-ce que pour cette raison, la question de la satisfaction mériterait d’être examinée concrètement et théoriquement en vertu de cette fonction et de ses impacts pouvant être positifs ou négatifs sur la vie politique et morale de l’homme. Car l’action est nécessaire parce que rien ne peut exister sans aucune action. La présence d'un sens subjectivement vécu individuellement ou collectivement dans l'appel à l'action et dans la réponse positive ou négative et dans son accomplissement, que ce sens soit rationnellement ou irrationnellement composé et valorisé positivement ou négativement, il est selon Max Weber, une composante essentielle pour que quelque chose de compréhensible puisse se produire dans le corps et dans la conscience d'un homme et dans le champ d'une observation visant la compréhension de la présence et de la condition de l'homme dans le monde et de ses états dans le devenir, état diagnostiqué par la présence ou l'absence de satisfaction individuelle ou collective. Il ne suffit pas d'une poussée extérieure d'un pouvoir, aussi puissante qu'elle puisse être, pour être décidé, pour déclencher une action; il faut chez l'homme, toujours dans le mouvement général, un mouvement spécifique suivant un piste particulière parallèle ou opposé à d'autres pistes possible dans le tout. C’est la présence du sens qui rend l’action possible et c’est la présence du sens qui donne une valeur subjective ou à l’action.  toute action à l'action propre à une société et à un acteur individuel. Sans l’existence possible de ce sens subjectif à construire par le sujet, ou d’un sens déjà construit et accepté comme valeur positive ou négative pour l’acteur, il n’est pas possible qu’il réponde à un appel à agir, ni pour lui-même, ni pour un autre. Pour parler comme aujourd’hui, sans la présence d’un sens qui justifierait et donnerait une valeur personnelle indépendante de celle qu’elle peut prendre  chez les autres, le fait d’agir pour autrui qu’on connaît, comme le voisin ou pour l'autre qu'on ne connaît pas, vivant dans une autre société du monde, le fait d’agir citoyen, pour la cité, pour le citoyen, pour soi-même et pour autrui sans rien emporter comme salaire si ce n'est la satisfaction du devoir et du droit de contribuer à la satisfaction universelle personnelle et collective, ne peut pas prospérer dans une société. C’est pourquoi la conception subjective qu’un individu ou un groupe social se fait de la satisfaction importe d’être recherché et connue et cela est possible parce qu’on ne peut pas attendre ou poursuivre une satisfaction qu’on ne connaît pas, qu’on ne peut pas décrire dans ses objets et en d’autres aspects de ses paramètres. Ce n’est pas la richesse qui réunit les hommes mais le sens qu’ils donnent à l’existence et à la l’argent. Si la psychologie peut faire de la recherche de satisfaction un sujet de recherche, la sociologie pourrait, en toute légitimité entreprendre aussi cette étude. D’abord pour la bonne et simple raison qui est que, depuis que l’homme est sorti des objets de satisfaction dans le territoire de son devenir au sein de l’état de nature, c’est l’industrie sociale qui répond à la plus grande masse de ses demandes touchant son corps et surtout aussi son esprit. La croyance à la promesse de la satisfaction est ou alors pourrait être un produit social, culturel, un problème qui ne dépendrait pas seulement de la sensibilité particulière de l’individu ou de sa personnalité en tant qu’intimité à la fois ouverte et fermée à elle-même et donc aux autres. Toute expérience humaine est vécue dans la société, y compris même le rêve. Ce qui est propre donc à la personnalité individuelle, ce n’est pas d’être le producteur exclusif de tous ses objets de satisfaction, mais l’organisation, la disposition personnelle volontaire des objets de  satisfaction offerts par son environnement, selon sa sensibilité et selon sin intelligence, l’organisation de ses relations et de ses rapports avec ses objets, leur organisation intérieure et leur organisation extérieure par la société. Pour ces raisons, la recherche de la satisfaction, sa signification, sa valeur, son expression, ses causes, ses facteurs, ses conditions générales, ses destinataires, sa production, et d’autres aspects peuvent aussi faire l’objet d’une étude sociologique, comme le suicide a fait l’objet d’une étude scientifique avec Emile  Durkheim , parce qu’entre suicide et  satisfaction il y a Durkheim introduit une relation, selon laquelle le taux de suicide varierait en fonction de la présence ou de l’absence d’un objet de satisfaction , d’un déficit de solidarité, d’adhésion, d’intégration, d’organisation dans les liens sociaux.  Ces liens sociaux font partout des composantes de l’indicateur de mesure de satisfaction construit par…………. Selon d’autres études, il existerait une influence, un conditionnement, une orientation, un déterminisme social de la satisfaction, en montrant  que la satisfaction ne dépendait pas toujours et partout de la présence ou de l’absence des mêmes objets…….. Autrement dit, il y a un relativisme culturel de la satisfaction, dans ce qu’elle doit être, dans ce qu’elle peut, etc. Personne ne contesterait la légitimité de la présence de la philosophie autour du temple des existants qui croient à la satisfaction et qui ont reçu et tenu la promesse de sa réalisation. Les philosophes furent parmi les premiers qui firent des tentatives pour répondre aux appels de la voix universelle de l’existence qui sort et qui s’entend toujours et de partout de ce temple, le premier universel de tous, en se demandant ce que c’est la satisfaction toujours et partout dans son essence, même dans le relativisme culturel et le mouvement interne dans chaque culture en devenir comme les humains qu’elle contient et qui la contiennent ou le bonheur qui n’est rien d’autre que l’appellation de la forme intégrale et absolue et définitive de la satisfaction.?

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