dimanche 18 octobre 2009

QU'EST-CE QUE LA SAGESSE?

QU'EST-CE QUE...LA SAGESSE?
INTRODUCTION
Les groupements politiques que l'on appelle sociétés ou cités ou Etats,n'ont pas les mêmes conditions d'émergence dans l'histoire,même si leur existence peut se justifier par au moins une raison très probale évoquée par Jean-Jacques Rousseau dans le Contrat social,à savoir l'impossibilité générale dans laquelle se trouve chaque être humain à se prendre en charge sitôt que naissant dans le monde,son incapacité à s'humaniser si très précocément on le "jetait"dit le médecin Jean Itard,seul dans le monde,sans commerce aucun avec ses semblables.
Mais au-delà des différences conjoncturelles ou contingentes qui peuvent les séparer et les éloigner, il existe au moins quelque élément qui pui puisse les fédérer et que Claude Lévi-Strauss croit avoir vu dans l'universalité de la prohibition de l'inceste.On peut trouver un autre dénominateur dan le domaine des valeurs.Il y a généralement dans tout société ancienne ou moderne, un code de conduite qui permet de catégoriser les gens dans la société.Et très souvent,il existe dans la société un modèle qui incarne le type idéal ou en dehors de la société,dans une autre société,ou un être d'un autre genre que l'homme, tel que les génies,les djins, les pangool chez les sérères ou les rab chez les wolofs,ou cet être au dessus de tous les autres et que l'on nomme Dieu.Parmi ces étiquettes positive ou négative, il y a celui de la Sagesse.
1.De la sagesse dans les cités du monde:la Grèce antique,une terre et un berceau de sages
Qu'est-ce que la sagesse?Pour trouver une réponse à cette question, nous pouvons interrogres l'histoire officielle de l'humanité pour lui demander s'il existe une période de l'histoire qui n'ait jamais connu le mot sagesse,ou si la sagesse a toujours était dans les préoccupations de tous les hommes,peut-on savoir si parmi ces sociétés, ces peuples et ces hommes, il en existprésentent illustre au sujet de la sagesse.Ce peuple là serait sans doute le mieux indiqué de tous pour nous dire qu'est-ce que la sagesse.Ce peuple s'appelle la Grèce Antique,mais d'autres comme le professeur Cheikh Anta Diop avancent le nom de l'Egypte pharaonique.N'est-ce pas d'ailleurs cette idée qui donna un germe de possibilité à l'idée d'une philosophie africaine?
De tous les hommes que leur cité ou des cités étrangères eurent à donner le titre de sage,ceux de la Grèce Antique sont les plus célèbres et leur terre apparaît comme celle où la sagesse eut le plus berceau. Qui étaient ces citoyens de la Grèce Antique comparativement à leur semblables ou à d'autres être tel que Dieu?Quel était leur nombre dans la cité,étaient-ils les plus nombreux ou une minorité sociale?Qu'avaient-ils de si particulièrement re marquable da bien ou de mauvais?Connaît-on des noms?
Les historiens comme Diogène Laërce et Dorius disent qu'ils étaient toujours au nombre de sept déterminé par la Pythie(équivalent du Pangool en sérère?) qui rendait se oracle c'est-à-dire ces decrets dans un haut lieu de culte appelé Delphes où plusieurs divinités étaient honorés.Dans toutes les listes variant qui présentent les noms de ces sages,on retrouve le nom de Thalès de Milet avec d'autres comme comme Cléobule de Lindos, Périandre de Corinthe, Pittacos de Mytilène, Solon d’Athènes .etc.La permanence du nom de Thalès peut- être interprété comme le portrait idéal humain du sage.Il conviendra donc d'accorder à ce personnage une attention particulière pour comprendre ce qui détermine l'âme de la sagesse et celle du sage ou son essence ou sa nature et pour comprendre de quoi est amoureux le philosophe dans le monde naturel et parmi les hommes.Leur point commun:ils furent tous au VIe s.av. J.-C, philosophes ou hommes politiques grecs . Ils formaient le groupe des "Sept Sages".
se posa des questions de ce genre et d'autres :qu'est-ce que penser ? Quels liens y a-t-il entre ce que je pense et ce qui est ? De quoi est faite la nature ? 2.Un sage parmi les 7 de la Grèce Antique:Thalès de Milet
Thalès de Milet:le premier des penseurs:
Il fut selon les historiens de l'histoire de l'esprit humain et de ses productions intellectuelles, le premier qui se posa des questions de ce genre et d'autres :qu'est-ce que penser ? Quels liens y a-t-il entre ce que je pense et ce qui est ? De quoi est faite la nature ?
A son époque, au 6e siècle avant notre ère, philosophie et mathématiques, étaient totalement imbriquées car ces mots n'existaient pas encore .
Le premier à énoncer des résultats généraux concernant les objets mathématiques. C’est ce qui fait sa grande innovation. Dire que Thalès a innové en arrivant à ces résultats, revient à dire qu’avant Thalès les résultats des recherches ne concernaient que des objets particuliers, des objets isolés les uns des autres, sur des objets singuliers, des faits non unis de manière solidaires pour former une famille d’éléments divers qui restent liés dans leur différences particulières par un élément de parenté qu’on ne peut pas effacer. c'était le cas avant lui pour les Égyptiens ou les Babyloniens.
Thalès essayait par contre de trouver des résultats généraux théoriques qui pouvaient unifier une infinité d'objets du monde. Il voulait donc atteindre des caractéristiques, des propriétés, des lois générales. Cela signifie qu’il fut le premier à atteindre des vérités générales, ou universelles qui permettent de lier un ensemble d’objets mathématiques différents par une ou plusieurs propriétés communes et dont de les regrouper en classe ou en familles d’objets unis solidairement par une loi ou une ou des propriétés communes.Le premier donc à penser le tout ou la totalité de manière unificatrice,globalisante,synthétique.
C'est pour ces raisons et d'autres qu'il est considéré comme le premier "penseur" de l'histoire.La généralité des résultats de ses recherches est surtout dans les mathématiques où il a travaillé,contrairement à Pythagore , sur les figures (cercles, droites, triangles)que sur les nombres.Il est considéré aussi comme le premier mathématicien.Il serait le premier à considérer l'angle comme un être mathématique à part entière et il en fit la 4e grandeur géométrique (longueur, surface, volume, angle).
Qu'est-ce que cherchait à atteindre Thalès de Milet dans ses diverses activités?
Dans la question "qu'est-ce...?" Thalès demande une définition.Mais qu'est-ce qu'une définition?( voir Qu'est-ce que la philosophie?)Il faut remarquer que la question "qu'est-ce que... " la justice ne demande pas la même chose que la question "qu'est-ce qui est juste ou justice"?Par la question "qu'est-ce que penser?" Thalès cherche à découvrir un élément ou un groupe d'éléments qui doivent être nécessairement présents pour conjuguer le verbe"penser" et quand on conjugue le verbe "penser".
Dans la question "Quels liens y a-t-il entre.." A et B Thalès s'interroge sur les liens de parenté ou sur les relation de parenté entre les choses.La question "De quoi est faite... ?" cherche à déterminer un élément unique ou un groupe d'éléments en un nombre fini et définitivement déterminé qui permet de constituer quelque chose.
Comment Thalès procédait-il pour arriver à des résultats généraux ?nc
Pour arriver à des jugements ou à des conclusions généralisable sur l'ensemble des moutons du monde,il ya deux voies possibles:
Observer dans les faits que l'on peut vivre, tous les moutons concrets qui existent dans le monde depuis son existence jusqu'à sa fin et isoler le ou les éléments que tous les moutons ont en commun.La vie humaine d'un individu ne peut pas faire une tele expérience puisqu'elle est limitée dans le temps et dans l'espace.Sauf quand on suppose que tous les moutons sont naturellement identique,donc connaître un mouton ou quelques moutons suffirait légitimement pour prétendre connaître valablement tous les moutons possibles.Cette manière de procéder est celle des sciences positives ou des sciences de la nature ou des sciences physiques.
Penser,concevoir,donner une image mentale idéale en dehors des moutons concrets,engendrer par la raison,déterminer l'être qui devrait devrait être celui de tout mouton avant de créer concrètement des moutons particuliers qui naissent dans diverses régions et époques de l'histoire du mouton.
C'est cette deuxième voie qu'emprunta Thalès.Pour atteindre des résultats géraux, Thalès va s’élever au-dessus des choses particulières qui peuplent le monde sensible.
Cela signifie que Thalès essayer de placer en dehors du monde sensible où nous constatons des moutons qui en même temps qu'ils se ressemblent sont différents pour atteindre l'image idéale qui représente le modèle de tous les moutons.Thalès devrait donc apprendre ou bien à devenir insensible au monde ou bien à n'accorder que très peu d'importance au monde des choses concrètes.Cette image ou cette idéale que la raison mesure et donne à une chose matérielle ou immatérielle contient sont essence ou sa nature en totalité ou au moins partiellement.Une fois que cette image idéale est construite par la raison, une fois que le concept de la chose est faite et maîtrisée, alors toutes les choses particulières qui réalisent historiquement cette chose sont maîtrisé.
Ainsi Thalès créa "le cercle", qui représente le modèle parfait de tous les cercles concrets possibles sur des tableaux sur des pagnes de cahier et esdont chacun peut comporter une erreur infiniment petite telle qu’on ne peut pas la voir immédiatement sans outil et méthode particuliers de mise en évidence. Après avoir pensé et défini idéalement l’être mathématique que l’on appelle cercle, Thalès déduira des propriétés universelle de cet être cette phrase qui paraît aujourd’hui simple mais qui fut très révolutionnaire à son époque: "Toute droite passant par le centre d'un cercle le coupe en deux parties égales" est alors révolutionnaire puisque les esprit d'avant lui ne savaient pas unifier une pluralité de choses particulière par une image idéale unique qui est ensemble de cas particuliers infinis qui se déploient dans l'histoire.
Pour mettre en évidence le rapport négatif entre Thalès et le monde sensible dans lequel il s'interroge et cherche à mesurer toute chose dont le grande pyramide Kheop en Egypte, on raconte qu'un jour il tomba en plein jour dans un trou qui se trouvait sous ses pas parce qu'il regardait vers le ciel.Il ressemblait à ce que l'on appelle péjorativement un rêveur.Thalès n'avait donc pas l'amour du monde sensible mais plutôt était attiré par un autre monde caché au 5 sens,un monde intelligible que l'on ne peut pas connaître en partant des choses concrètes.
C'est en ce sens que l'on peut attribuer à Thalès le titre de sage que lui donnèrent ses contemporains,le titre de premier mathématicien et le titre de premier et modèle originel du philosophe selon Socrate qui dit de lui que "son corps est dans la cité"parmi les objets et les êtres matériels qui ne peuvent pas la quitter, "tandis que son âme est dans le ciel",au-delà. Les apports mathématiques de Thalès ( recherches complémentaires) Sur son tombeau,on peut lire ces mots:"Ce tombeau est certes étroit, mais considère qu'elle atteint les dimensions du ciel, la gloire de Thalès, l'homme très sensé." 3.Des symboles et des divinités de la sagesse Signe de la Balance, Vénus et Maison VII
" Le signe de la Balance, second signe d’Air de la série zodiacale, évoque le début de l’automne, la transition et l’équilibre de l’équinoxe. Gouvernée par Vénus Aphrodite, astre de l’amour et de la cohésion, La Balance est en analogie avec la Maison VII, concernant le couple, les autres et la justice."
« Apollon est le dieu grec de la clarté solaire, de la raison, du chant, de la musique et de la poésie. Il est également dieu des purifications et de la guérison, mais peut apporter la peste avec son arc ; enfin, c'est un des principaux dieux capables de divination, consulté, entre autres, à Delphes, où il rendait ses oracles par la Pythie. Il a aussi été honoré par les Romains, qui l'ont adopté très rapidement sans changer son nom. 4.Définitions et conceptions de la sagesse:conception philosophique de l'esprit grec et conception dans les religions abrahamiques( judéaïsme,Christianisme,Islam)
Dans Wikipédia : " La sagesse désigne le savoir et la vertu d'un être. Elle caractérise celui qui est en accord avec lui-même et avec les autres, avec son corps et ses passions (vertus de tempérance, de modération et de justice), qui a cultivé ses facultés mentales, tout en accordant ses actes à ses paroles."
Si la sagesse repose sur le savoir qui repose en partie ou exclusivement sur des facultés mentales qu'on appelle raison ou esprit ou conscience ou volonté ou intention,alors nul animal ne saurait être sages.Mais l'homme ne serait pas non plus le seul être qui puisse revendiquer l'amour de la sagesse,la possession ou la recherche de la sagesse car si Dieu existe, il est aussi Raison.D'ailleurs le Coran dit qu'il s'appelle aussi "Le Sage" et ses envoyé qu'on appelle prohètes sont généralement tous décrits à son image,comme des sages.Dans la Bible et dans le Coran il n'est donc pas étonnant que l'on recommande d'aller à la recherche du savoir d'un bout à l'autre du monde en parcourant et interrogent la nature et les hommes dans leurs sociétés.
Une autre définition de la sagesse indique bien son rapport avec l'idée d'un être unique et supérieur, l'idée d'un état d'existence exceptionnel:"La sagesse est dans l'esprit de la phisophie l'état de l'être dont la raison est
arrivé à sa perfection"
Telle qu’elle est définie par Wikipédia, la sagesse n’est pas seulement l’état ou la qualité de celui qui sait quelque chose de lui ou du monde ou qui sait la totalité de ce qui est savoir en lui et dans le reste du monde. Elle est quelque chose qui peut se voir concrètement dans la vie courante, dans les comportements, dans la manière de faire, dans la manière d’être au sein du monde et de ses circonstances particulières. La sagesse est donc une dimension ou une forme ou un aspect pratique.
On peut donc se poser cette question : Le savoir,le savoir faire et le savoir être que désigne la sagesse ont-ils des caractéristiques particuliers qui les distinguent des autres formes de la raison, du savoir et du savoir être?
Dans sa forme théorique comme dans sa forme pratique, la source de la sagesse est toujours la raison. C’est pourquoi s’interroger sur la sagesse c’est s’interroger avant tout sur la raison. S’interroger sur son origine, sur sa fonction, sur ses moyens, sur sa puissance, sur sa démarche quand elle cherche à savoir ou à guider l’action, sur ses limites.
Où se trouve la raison ? Aucun animal ne sait ni ce qu’il est ni ne cherche à être en accord avec lui-même et avec ses semblables et son environnement. C’est l’homme qui parle ainsi et qui marque sa différence avec le mouton ou le cheval ou la vache qu’il traine derrière ou qu’il suit comme et dont il s’est proposé de se faire le berger puisqu’il sait du monde ce que cette vie ne sait pas. Mais cet homme est-il le porteur exclusif de la raison et de la forme la meilleure de la raison ? Non car, dans le monde, comme Hegel ,nous sentons la présence d’une « raison dans le monde »naturel comme dans le monde social. Cette raison cachée qui est l’Architecte de la Nature si elle existe, serait celle de Dieu. Il n’y a donc aucune révélation quand le Coran dit que Dieu s’appelle aussi « Le Sage ».Mais cette affirmation pose problème. Elle pose problème car si la sagesse sort de la raison et qu’elle peut être légitiment attribuée à l’homme et à Dieu, il y a de quoi se demander si la sagesse humaine est égale à la sagesse divine ou si la raison humaine peut arriver à un degré de perfectionnement qui lui permettrait de connaître ce qu’est l’homme et ce que sont les autres réalités du monde.
2. Deux conceptions de la sagesse :la sagesse philosophique de la pensée grecque et la sagesse religieuse de la pensée judéo-chrétienne
C’est cette situation qui justifie les deux conceptions fondamentales de la sagesse dans les deux sources historiques officielles de la pensée occidentale qui a forgé le concept : la pensée grecque et la pensée judéo-chrétienne.
Au sens grec en effet, « La sagesse représente l’épanouissement de la raison dans l’individu maître de lui-même » En d’autres termes encore, il s’agit pour la sagesse philosophique de l’homme dans la pensée grecque d’arriver à un « accomplissement de la perfection humaine, tant dans le domaine du savoir (theoria) que dans celui de l’action (praxis). », dans le domaine du dire et dans celui du faire, dans le domaine de la pensée et dans celui de l’action.
L’homme sage serait alors celui qui est arrivé à voir clairement en lui et en dehors de lui dans le reste du monde et qui donc ne descend jamais de son chemin et du chemin de la raison quand il s’agit de dire le vrai et de faire ce qu’il faut faire. C’est dans ce contexte qu’il faut inscrire la conception cartésienne de la sagesse en tant que « parfaite connaissance de toute chose… »Il s’agit donc d’un idéal, d’une destination, d’un point de chute pour la vie humaine sur terre.
Un tel projet est-il humainement réalisable ?
La conception judéo-chrétienne de la sagesse semble répondre négativement. En effet au sens des textes bibliques de la pensée judéo-chrétienne, la sagesse est comprise comme l’ « ombre », l’image, le reflet, le signe en l’Homme, d’une présence divine qui la surpasse infiniment. C’est en sens que l’on peut comprendre cette proposition de la Bible selon laquelle « l’homme est à l’image de Dieu »Autrement dit, l’homme tend, imite, essaye d’arriver dans le royaume parfait de la sagesse au sein duquel règne Dieu. L’état de sagesse est donc un idéal vers lequel une puissance souterraine intérieure cherche à conduire l’homme raisonnable. C’est bien dans ce contexte qu’il convient d’inscrire et qu’apparaît le sens de la devise de Socrate : « je ne sais qu’une chose : que je ne sais rien » C’est pourquoi Socrate est souvent présentée comme l’expression parfaite de la sagesse humaine, consciente de sa finitude au sein de l’infini que forment le monde naturel et le monde humain toujours en perpétuel mouvement vers ce qu’il n’est pas encore. La sagesse socratique apparaît alors comme une mise en garde de l’homme contre lui-même, une mise en garde contre sa vanité et contre son égoïsme et contre une cécité non sa sagesse consciente. Elle apparaît aussi comme une critique de toute prétention de savoir.
Durant la période de l’histoire que l’on appelle la Renaissance, un courant humaniste essaya de faire réconciliation entre l’idéal chrétien de la sagesse et celui de l’Antiquité grecque. Ces tentatives proposèrent un portrait de la sagesse à la fois pieuse et spéculative, c’est-à-dire une sagesse qui naîtrait de l’écoute et de l’aide de la divinité en nous et de son abandon en lui, une sagesse qui serait la marque d’une grâce distinctive que Dieu donne à qui il veut sans grande peine (Charles de Bovelles, Marsile Ficin, Pic de la Mirandole) et une sagesse qui naîtrait des pouvoirs exclusifs de la raison humaine d’examiner toute chose, y compris elle-même et le reste du monde, pour séparer le vrai savoir du faux savoir, le chemin droit du chemin courbe et pervers. En d’autres termes il s’agirait d’une sagesse née d’une heureuse union entre le cœur et la raison.
Contrairement à cette tentative de réconciliation, un courant sceptique les sépara. Ce courant sépara donc ce qui relève du cœur et ce qui relève de la raison, ce qui relève du sentiment intérieur du vécu, il voulut ainsi séparer ce qui relève de l’intimité et ce qui relève du publiquement extériorisable. C’est cette conception qui amena ces sceptiques à exclure la Science de l’espace de la Sagesse. Parmi ceux là nous retrouvons Montaigne (les Essais) qui estime que la science manque d’humilité, qu’elle est orgueilleuse et ne veut écouter que la raison discursive. On peut aussi citer Charron (De la sagesse). Pourtant ce scepticisme considère Socrate, comme celui qui, aussi bien dans la théorie comme dans la pratique, celui qui exprima avec la plus grande élégance la sagesse humaine.
Si la notion de sagesse fut au cœur des préoccupations des cités et des hommes, et particulièrement dans les cercles des penseurs, du XVIIe siècle aux Lumières, la notion de sagesse perdit peu à peu sa dimension religieuse.

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