dimanche 28 mars 2010

LA LIBERTE dans la nature et dans la vie sociale:utopie ou projet réalisable?


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A chaque instant de l’histoire, si ce n’est pas toi ou moi, et même si nous n’avons aucun signe de son existence, nous pouvons être sûrs que quelque part dans le monde, il existe une vie humaine solitaire ou une assemblée de vies humaines qui dit non à quelque chose qu’elle cherche à vaincre ou qu’elle aurait voulu pouvoir vaincre.
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Cette dénonciation est en même temps un signe de liberté mais elle indique en même temps une absence de liberté. Car, il y a absence de liberté à chaque fois que la vie animale ou humaine est victime d’un obstacle, d’une barrière, d’un fardeau qui lui empêche d’être ainsi qu’elle voudrait être et de faire ce qu’elle voudrait faire dans on espace, avec son corps, avec son esprit, avec sa volonté et avec son cœur. En termes plus clairs, la liberté se conçoit idéalement par l’esprit comme une absence totale de contrainte ou alors comme le droit de lutter contre toute contraintte qui s'applique sur la vie personnelle ou sur la vie,qu'elle soit rationnellement justifiée ou douteusement justifiée,par la conscience,par la raison, par l'habitude, par la peur,par l'ignorance ou par quelque autre source de contrainte.
Par cette première identité, l’être libre revendiquerait alors une vie d’isolement pur ou alors une insensibilité totale dans un immense réseau relations naturels et sociales parcourus par des influences de toutes sortes,conscientes et qui échappent à notre conscience. Comment stisfaire une telle demande théoriquement et comment l'homme pourrait la vivre concrètement en tant que sujet individuel ou en tant que peuple?
                                                                                                                          
Pierre Hadot,philosophe contemporain,spécialiste de la pensée hellénistique et romaine
Aucun animal ni aucun homme n’est la cause de son apparition dans la nature ni l'inventeur se ses aptitudes acquises au cours de sa socialisation.Les personnalités d'une société humaine ne sont jamais intellectuellement ni du point de vue de leur agilité physique,identique comme deux gouttes d'eau.Néanmoins, dans chaque personnalité ou dans chaque personnahe social s'exprime sa société.En termes courant,il y aurait un déterminisme naturel et un déterminisme culturel,social et psychologique de l'individu du genre humain et donc de ses tendances,goûts et comportements. Le fait que l'homme soit né sans aucune "nature" et soit condamné à s'inventer une identité et un monde subjectifs ,à s'ateler à réaliser cette identité intérieure et extérieure de son existence,est admis depuis longtemps, notamment depuis Jean Itard qui mit en évidence que la source  de toute humanité est la société, qu’il est impossible de se faire homme dans la solitude.Aristote et d'autres comme Rousseau ont montré qu'il est nécessairement un être vivant qui s'appartient relativement dans la mesure où la satisfaction de certains de ses besoins dépend d'autres compétences en dehors de lui. 
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Faut-il conclure de cette situation que les animaux et les hommes sont condamnés à renoncer à la liberté, à vivre comme des esclaves ? N'est-il pas possible de supposer avec Rousseau un homme qui fut indépendant et libre de tout lien social?Mais cette hypothèse ne signifierait-elle pas que l'animal est libre alors que la condition de l'animal est dans son intérieur comme dans son extérieur le dernier degré de l'absence de liberté?
                                         

                                                                           

Le propre de l’homme et c’est là un autre signe de la présence de la liberté en lui, est qu’il est capable d’adapter les choses et le monde à sa situation comme il est capable de s’adapter aux exigences de son environnement naturel et social. Ainsi, pour certains philosophes, l’homme conscient et raisonnable ne réclame pas un monde sans ordre ni loi ni une vie d’isolement qui se conduirait sans principe ou loi à l’égard de lui-même, de la nature et de ses semblables. Quelque soient l’ordre et les lois de la nécessité posées de manière inviolables dans la nature et de manière conventionnelle parmi les hommes, il reste toujours une partie vide, vierge sans contrainte et dont l’aménagement dépend des consciences et des volontés des individus et des peuples. De même, pour l’homme raisonnable, au lieu d’être toujours des entraves vicieuses et fantaisistes contre la liberté, les vraies lois civiles sont essentiellement faites pour servir de garantie ou d’arbitre dans la rencontre des libertés individuelles et les lois naturelles que découvrent les diverses sciences sont des armes pour nier, pour se défendre et pour contrôler la nature. D’autre part, peut-on empêcher à un homme de penser ou de vouloir ou d’aimer par des contraintes extérieures ou domiciliées dans sa conscience ? Mais cette acceptation de l’ordre naturel et de l’ordre social, l’affirmation d’un libre arbitre inattaquable par les diverses influences du monde sauve-t-elle la liberté de l’étreinte de cet inconscient psychique posé au cœur de la vie humaine par la psychanalyse de Freud ? Cette découverte est sans doute une grave menace contre la liberté car c’est pour sécuriser la liberté que Jean-Paul se refuse de reconnaître cette composante de la vie psychique.
Mais pourquoi les individus et même les sociétés s’accrochent-ils à la liberté puisque toute société reconnaît son existence dès l’instant que toute société se définit des limites et qu’elle se crée des tribunaux pour juger des individus et des groupes sociaux supposés agir sans influence incontrôlable par eux ?Si la liberté est l’effort par lequel un homme ou un peuple cherche à se débarrasser d’un fardeau psychologique, morale ou physique qui lui empêcherait d’être ainsi qu’il voudrait l’être et de se comporter ainsi qu’il voudrait, la liberté ne serait-elle pas un des plus hauts biens de la vie humaine.Cependant n’apparaît-elle pas quelquefois comme un lourd fardeau dont on cherche à se débarrasser, et donc comme quelque chose qui devient soudainement négatif et insupportable,lorsque la nécessité de répondre à la responsabilité menace de mort la liberté ou la  vie elle-même?
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SUJET 1: Quand la société condamne un homme ou un groupe d'homme défend-t-elle ou nie-t-elle la liberté?
SUJET 2: La société a-t-elle intérêt à ce que l'homme ne soit pas libre?
SUJET 3: Dieu peut-il tout se permettre?








2 commentaires:

  1. notre liberté s'arrête là où commence celle des autres?

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  2. l'homme^peut-il être libre dans la nature ou dans la société?

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