vendredi 19 février 2010

l'école sénégalaise 50 ans après les indépendances:de Senghor à Abdoulaye Wade

CE QUI A CHANGE DANS LE DOMAINE DE L’EDUCATION DEPUIS QUE SENGHOR EST PARTI


D’APRES PLUSIEURS DIALOGUES QUE J’AI EUS AVEC DES ELEVES ET DES ETUDIANTS PARMI LESQUELS CELUI-CI



L’existence et la grandeur des vrais Etat libres et indépendant n’a jamais commencé avec leur richesses matérielle sous la terre ou à la surface de la terre. Elles n’ont jamais commencé aussi avec la puissance militaire de leurs soldats. Elles n’ont jamais commencé non plus avec la délimitation de leur territoire puisque si tel Etat le cas l’Afrique ne serait pas dominé. Les habitants de l’Afrique n’ont pas les plus faibles physiquement. Les territoires des Etats africains ne sont pas les plus étroits et ne sont pas tous ceux qui ont le moins hérité des biens de la nature. Les causes profondes de l’infériorité militaire et économique de l’Afrique d’hier et de celle d’aujourd’hui sont donc ailleurs.

Dans sa conception ,dans sa réalisation et dans sa défense, chaque vrai Etat, chaque vraie république, chaque nation véritable, c’est la conscience et de a volonté d’être un Etat, une république et une nation véritable ,et la volonté de vivre en toute indépendance tout en restant dans un commerce équitable avec les autres qui inspirent et animent ses fondateurs et ses héritiers.




C’est en ces lieux que l’Afrique doit regarder sans la moindre complaisance pour ne pas rester l’espace des éternels dominés du monde. Pour ne pas rester le continent où, dans le contexte d’aujourd’hui et sans doute aussi d’hier, beaucoup d’homme et de femmes n’auraient pas choisi de naître, de grandir et de mourir.

L’éducation de cette conscience et de cette volonté, source des richesses intellectuelles et matérielles véritablement humaines au sein des Etats, qui inspirent et animent les fondateurs et les défenseurs de tout Etat, de toute république et de toute nation véritable devrait être au cœur de chaque famille et est au sein de chaque famille dans ces groupements politiques. C’est pour généraliser cette éducation que les sociétés et les Etats déjà constitués, indépendants ou sur les chemins des indépendances que les écoles et les universités sont créées.

Or, en ce qui concerne le Sénégal, comme je l’ai souligné dans mes témoignages précédents, beaucoup a changé dans ce domaine au Sénégal depuis que Senghor est parti.

C’est ce que je vois tous les jours. Je n’invente rien. Je n’exagère rien. Ceci est une discussion avec un de mes jeunes amis.


-Etais tu au stade lors du lancement des festivités de la célébration du cinquantenaire des indépendances des Etats de l’Afrique et notamment du Sénégal ?



-Non

-Pourquoi

-Je n’étais pas au courant

-Et si tu étais au courant e que tu avais la possibilité de partir y serais-tu ?

-Oui

-En espérant que tu y trouverais quoi d’utile ?

-En espérant y entendre un discours qui nous dirait d’arrêter de nous lamentons et d’accuser les européens.

-En quoi un tel discours est-il utile pour toi et pour un autre ?

-Parce que pour moi la colonisation est une erreur des hommes et que l’indépendance c’est pour permettre de rectifier ces erreurs et d’aller de l’avant

-Les erreurs de qui ?

-Les erreurs du colonisé et les erreurs du colonisateur

-Et qui devrait rectifier ces erreurs ?

-La jeunesse

-La jeunesse des anciens colonisés ou la jeunesse des anciens colonisateurs ?

-La jeunesse des anciens colonisés et celle des anciens colonisateurs

-En faisant quoi ?

-En s’adressant à leurs dirigeants

-En disant ou en faisant quoi ?

-En leur disant que le temps passe

-Quel temps ?

-Le temps pour les rectifications des erreurs de l’humanité

-A tu jamais vu une photo de Senghor ?

-Oui

-Est-il beau ou laid ?

-Il est beau

-As-tu entendu la voix de Senghor ?

-Oui à la radio et à la télévision

-Comment tu la trouves ?

(SILENCE ET PRECISION DE LA QUESTION)

-Sa voix est-elle violente, arrogante, douce, ou encore comment ?

- Plutôt douce parce qu’il parlait lentement

-Elle ressemble à celle d’un guerrier ou plutôt à celle d’un chanteur ?

-A celle d’un chanteur

-As-tu entendu dans ton entourage d’anciens dire quelque chose de lui ?

-Oui

-Oui ?

- Ma grand-mère qui travaillait chez les prêtres à Ngazobile, l’école secondaire que Senghor a fréquentée me disait que « pendant les récréations, Senghor partait dans les buissons avec un livre et on allait toujours le chercher. Quelquefois on cherchait longtemps avant de le retrouver »

-Aime-tu et pense-tu que les élèves de ta génération aiment les études et particulièrement la lecture comme Senghor les aimaient ?

-Non

-Pourquoi ?

-Nous n’avons la patience des études

-Pourquoi ?

-Nous faisons du « donjuanisme intellectuel »

-Qu’est-ce que cela veut dire ?

-C’est quelqu’un qui veut tout connaître sans prendre la peine de l’approfondir.

-Pourquoi ?

-Nous n’avons plus le temps pour lire des livres ou des leçons

-Pourquoi ?



-Nous sommes à la quête de l’argent

-Pourquoi

-Parce qu’il faut avoir quelque chose pour survivre

-Pourtant vous n’avez pas de l’argent parce que je constate que dans une classe de 60 élèves, il n’y a qu’un blanco qui coûte 500francs CFA et que tout le monde partage.

-C’est vrai. Il arrive même que l’on parte d’une salle de classe à une autre pour en emprunter

-finalement vous n’avez ni la connaissance ni l’argent pour vous faire une place dans votre société et dans votre monde

-En effet nous avons un avenir incertain et un présent difficile

-Penses-tu que l’on peut faire quelque pour changer ce présent et faire espérer un avenir désirable ?

-oui

-Quoi

-aller en Europe ou dans les pays développés

-Quand les jeunes de l’Afrique fuit vers les pays des anciens colonisateurs cela ne peut-il pas vouloir dire que mieux valait rester sous la domination de ces anciens colons ?

-Si

-Mais tout le Sénégal ne peut -il partir vers l’Europe ou ailleurs en Afrique ?

-Non

-Que faire

-L’Etat peut aussi diminuer les problèmes économiques des élèves et des familles pour nous permettre d’avoir du temps pour les Etudes. Il pourrait aussi recenser les meilleurs élèves dans chaque région, dans chaque département, dans chaque communauté rurale et les envoyer dans une école d’élites .Il pourrait donner aussi des bourses et des primes de motivations aux élèves qui manifesteraient leur amour et leurs compétences dans les études pour assurer leur avenir et assurer en même l’avenir du Sénégal et celui de l’Afrique, mais aussi du monde.

-Pense-tu que cette formation intellectuelle dans les sciences, dans les lettres et dans les arts est nécessaire pour construire un Etat, une république et une indépendance?

-Oui parce que j’ai lu quelque part où René Descartes dit que « C’est un grand bien pour tout Etat que d’avoir en son sein de vrais philosophes »et tous les pays développés sont les pays qui ont de hauts cadres formés dans toutes les disciplines.

-Mais les cadres aussi peuvent nuire à leur propre pays et à leur peuple.

- Ils faut aussi que les cadres et tous les hommes soient formés et éduqués pour être de grands patriotes, de grands humanistes pour servir leur peuple et pour dialoguer dans la fraternité avec les autres hommes. Il faut aussi que les hommes apprennent à être de vrais démocrates.



mercredi 17 février 2010

Esthétique de la poésie/conférence organisée par AAB en collaboration avec la Cellule des Professeurs de français du lycée des Parcelle Assainies

 Oussama Monique Germaine Sagna,Secrétaire Générale de AAB
Aujourd'hui samedi 13 février,dans le cadre des activités de la Commission Education Formation Emploi,l'Association Architecte du Bien(AAB) en collaboration avec la Cellule des professeurs de français du lycée des Parcelles Assainies, a organisé au foyer dudit Lycée,une conférence
THEME:ESTHETIQUE DE LA POESIE

La conférence a été animée par messieurs:
Mohameth Kébé(LPA),      
Cheikh Tidiane Kane(LPA 13)

Issakha Niang(LPA)

La conférence a commencé à 14heures 30 minutes et s'est terminée à 17 heures 11 minutes.
La conférence a été suivie par plus de 100 élèves venus des écoles publiques et privées environnantes.
Avant la conférence,l'AAB s'est adressée aux jeunes lycéennes et lycéens pour rappeler ses objectifs.Elle a enregistré de nouvelles intentions d'adhésion.      







lundi 15 février 2010

Méthodologie de la dissertation par l'exemple:philosopher est-ce apprendre à mourir?

SUJET:Philosopher est-ce apprendre à mourir?

 Par Guejopaalgnane et madesoille Ndèye Fatou Diouf/LPA/200962010.

INTRODUCTION


En général le philosophe apparaît comme quelqu'un qui n'est pas interressé par les choses que convoitent les hommes dans le monde sensibles comme la recherhce de la richesse,de la gloire et de  l'honneur.Il semble indifférent ou apprend à devenir de moins en moins conditionné par les joies et les peines qui font jubiler et pleure le commun des mortel.Dans les textes qui parlent de la vie des philosophes anciens comme Thalès et Socrate, nous semblons voir que pour le philosophe,la vie consiste à apprendre à prendre ses distances par rapport à tout ce qui pourrait rendrre difficile un éventuel exil de ce monde sensible.Il cherche à se détourner le maximum possible du monde matériel des habitudes,des traditions, des coutumes, des significations et des explications que les mythes et les légendes qui guident le plus grand nombre des hommes.Pour un tel homme, l'idée de devoir mourir un jour et l'arrivée effective du moment de la mort pourrait être non pas un évèvement craint,mais un moment désiré qui libère la plus noble partie de l'homme et qu'ils appellent âme rationnelle.En ce sens philosopher peut être interpréter comme une préparation à la mort.Autrement dit, "philosopher c'est apprendre à mourir".Mais pourquoi ne pas apprendre à vivre,c'est-à-dire à lutter,à affronter la joie de la victoire et la douleur de l'échec,à combattre comme les buffles pour conserver sa place dans le monde?En se détournant du monde sensible,du monde de l'action, du monde de la jeunesse et de la vieillesse,du monde où les intérêts et les passions s'affrontent,le philosophe ne rsiquerait-il pas d'être comparé un soldat déserteur qui se construit un autre front à défendre ou à conquérir appelé monde métaphysique où toute chose et toute vie serait en parfait équilibre et dans le repos total?  Pourtant il semble que l'on puisse dire que philosopher c'est bien apprendre à vivre si vivre comme un humain c'est exprimer sa capacité à penser, à donner sens et ordre à la totalité ou à ses parties,car philosopher c'est aussi apprendre à faire un bon usage de sa raison.
DEVELOPPEMENT
Qu'est-ce que "apprendre"? Apprendre,c'est s'exercer,essayer,s'entraîner à acquérir de nouvelles compétences pour nottre corps ou pour notre esprit ou encore pour notre raison et notre âme. L'apprerntissage est une des marques principales qui distinguent l'homme de l'animal.En effet,de son premier statut d'animal,l'homme est l'être vivant qui au cours de son histoire celui qui ajoute toujours une plus-value dans ce que la nature lui a donné en lui-même, et dans ce qu'il lui a donné dans son environnement.L'homme n'est né pas né avec le pouvoir de parler et de résoudre des équations mathématiques ou des équations politiques.Il n'est pas né philosophe ou physicien.La condition de l'homme au sein du monde est exprimée par Jean-Paul Sartre dans cette formule:l'homme est un être vivant qui se construit de son histoire.Cette formule de sa conception de la vie humaine est reprise par Simone de Beauvoir qui enseigne que ce n'est pas le corps qu'elle tient de la nature qui définit l'essence de la femme ou qui fait la féminité.Etre femme est l'aboutissement d'un apprentissage au sein d'une culture qui propose un ou des modèles et des antimodèles de femme ou de féminité.C'est en ce sens que l'homme est un être vivant qui est mû par deux moteur,le moteur de la nature et le moteur de la culture.Quant à la "mort",elle est au sens physique du terme,l'arrêt total de tout échange entre un organisme vivant avec son environnement exclusivement naturel ou à la fois naturel et social.La mort est la fin des passions, celle des tourments, celles des choix des sens.La mort c'est l'indifférence à tout, la passivité,le passage du dynamique au stattique.La mort c'est le moment ou aucune action n'est plus possible pour le corps ou pour l'esprit.
On comprend alors ce que signifie "apprendre à mourir".Apprendre ou se préparer à mourir, c'est s'éduqueer pour se mettre dans les dispositions surtout mentales pour que l'idée de la mort ne soit plus une idée traumatisante qui perturbe notre équimibre lorsque les évènements nous rappelle l'existence de ce jour où tout s'arrête pour nous.
Comment la philosophie peut-elle être comparée à une préparation à la mort?L'histoire de la vie des philosophes anciens nous décrivent les rapports entre le philosophe et la nature et entre le philosophe et la société.Très souvent,dans les livres, le philosophe est présenté comme un homme qui ne donne pas tellement une grande considération au monde matériel dont le plus proche est son propre corps.Il semble privilégier cette autre partie de lui-même qu'il a découvert au fond de lui-même et qu'il appelle la raison.Pour lui,notamment pour Socrate, ce corps et tout ce qui lui ressemble dans le monde matériel est conçu comme un obstacle sur son chemin.Le chemin du philosophe, c'est celui qui mène vers un monde supérieur, dont l'éccès est refusé aux sens qui a leur tout font tous pour empêcher à la raison qui en serait le destinataire,ce monde supérieur de la conscience, de la raison et de la vérité,monde où toute chose est parfaitement égale à elle-même."Tant que nous aurons notre corps enfermé dans le corps" enseigne Socrate, nous "n'atteindrons"jamais ce que nous autres philosophes nous cherchons et que l'on appelle la sagesse ou la vérité.Conséquence immédiate:il faut élimner le corps ou à défaut de pouvoir l'éliminer,s'éququer pour que les choses agréables et désagréables auxquels nous attaeche notre corps soient les moins nombreuses et les moins contraignantes possibles sur notre pensée et sur notre action.Socrate lui-même raconte dans son procès qu'il n'a jamais su s'occuper convenablement de son corps parce qu'il est au service d'une divinité dont l'essence qu'elle considère en l'homme n'est pas le corps, mais la raison.Le détachement du philosophe du monde sensible est aussi manifeste dans l'anecdote qui présente Thalès de Milet comme un homme qui s'intéresse surtout à ce qui se passe au-dessus de la terre, dans les cieux cachés au sens.La leçon que l'on tire du cas de Thalès est en effet que le désir du philosophe,  du philosophe métaphysicien en tout cas,est de quitter le monde des sens en y laissant son corps pour aller vers le monde intelligible par les seuls pouvoirs des lumières de s a raison.N'est-ce pas d'ailleurs cette préparation qui permis à Socrate d'attendre en agitation particulière et sans crainte le retour du bateau sacré de Delos?N'est-ce pas la croyance fortement ancrée en lui selon laquelle il existe un autre monde meilleur que celui d'ici et maintenant pour l'homme qui lui permit de rececevoir la ciguë et la mort dans la joie alors qu'il pourvait bien se faire évader par ses amis?
Comment alors récuser l'idée selon laquelle "philosopher c'est apprendre à mourir"?

( A SUIVRE...)




jeudi 11 février 2010

PROJET RAFAEL(Restauration de l'Abondance dans la Forêt l'Agriculture et l'Elevage)cherche Architectes du Bien pour financement

Dans le cadrre de son programme de lutte contre le chômage et la pauvreté,la commission Economie et Travail de l'Association sénégalaise à but non lucratif Association Architecte du Bien (AAB)a conçu un projet dénommé
Restauration de l'Abondance dans la Forêt l'Agriculture et l'Elevage(RAFAEL)
                                     

                       AAB


 Association Architecte du Bien

Réc : N°14252/MINT/DAGAT/DEL/AS du 23/12/09


Région de Thiès - Département de Mbour


Communauté rurale de Ndiaganiao


Village de Loumatyr


E-mail : aarchitectedubien@yahoo.fr


Blog: http://association-architecte-du-bien.over-blog.com/


Projet pour la Restauration de l’Abondance dans la Forêt l’Agriculture et l’Elevage


(RAFAEL)


Version résumée




En partenariat avec l’ONG CONCEPT


Tel 221/338 35 45 27 Fax 221/338 35 45 37


GSM 221/776 36 07 79 E-mail :
concept@orange.sn


Avec l’appui technique de Mr Amadou DIONE


Ingénieur zootechnicien


Loumatyr, février 2010






VIH SIDA/RAES,OSIWA,ASPROCIDE,SIDA SERVICES




Aujourd'hui 10 février 2010,au Théâtre National Daniel Sorano de Dakar,


le RAES a organisé la Première Cérémonie des SUNUKADDU AWARDS
Ces Awards récompensent les meilleures productions de sensibilisation au VIH SIDA effectuées par de jeunes lycéens,dans un projet appuyé par OSIWA en partenariat avec ASPROCIDE et Sida Services.
La Cérémonie a été présidée par le Ministre de l'Education Nationale du Sénégal,Monsieur Kalidou Diallo,
représentant la Première Dame du Sénégal,Madame Viviane Wade empêchée



Les lauréats viennent du Lycées Blaise Diagne,du Lycée des Parcelles Assainies,du Collège Sacré Coeur et du Collège de Diakhaye.
Une très forte mobilisation a été organisée grâce à monsieur Badji au lycée des parcelles assainies.

samedi 30 janvier 2010

JOHN STUART MILL

John Stuart Mill est un philosophe et économiste britannique. Il est né le 20 mai 1806 à Londres et est mort le 8 mai 1873 à Avignon en France. Il est un penseur libéral et fut parmi les plus influents du XIXème siècle. S’il est libéral, cela signifie que dans les rapports entre l’individu et la société, entre l’un et le multiple ou entre la partie et le tout, il a tendance à mettre en évidence non pas forcément la supériorité de l’individu sur la société, mais au moins à défendre les droits et les intérêts de l’individu, ses initiatives personnelles, ses droits à la différence, pour autant que cette originalité ne soit pas une menace pour la vie et l’équilibre du tout social. D’autre part, il est un théoricien qui défend l’utilitarisme. Nous le retrouvons à côté de Karl Marx en tant que représentant de la théorie économique classique.

N.B : la connaissance de certains aspects de l’histoire ou de la personnalité intellectuelle physique ou autres, peuvent aider à comprendre la genèse ou la signification ou la valeur de ses pensées ou de ses action, mais elle n’est pas nécessaire et n’est pas suffisante pour comprendre un fragment tirés de ses écrits. Au baccalauréat, l’élève, tout comme le professeur de philosophie peut n’avoir jamais entendu parler de l’auteur du texte proposé. Il s’agit donc de penser un texte et non une doctrine d’un auteur.

SUJET : Expliquez et discutez le texte suivant :

La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l'empêcher de nuire aux autres. Contraindre quiconque pour son propre bien, physique ou moral, ne constitue pas une justification suffisante. Un homme ne peut pas être légitimement contraint d'agir ou de s'abstenir sous prétexte que ce serait meilleur pour lui, que cela le rendrait plus heureux ou que, dans l'opinion des autres, agir ainsi serait sage ou même juste. Ce sont certes de bonnes raisons pour lui faire des remontrances, le raisonner, le persuader ou le supplier, mais non pour le contraindre ou lui causer du tort s'il agit autrement. La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu'un d'autre. Le seul aspect de la conduite d'un individu qui soit du ressort de la société est celui qui concerne les autres. Mais pour ce qui ne concerne que lui, son indépendance est, de droit, absolue sur lui-même, sur son corps et son esprit, l'individu est souverain.
John Stuart Mill, De la liberté, 1859.


INTRODUCTION
Avant comme après l’apparition de leurs sociétés et de leurs cultures, les hommes conservent certaines différences. Ce sont ces différences physiques ou moraux ou autres qui expliquent que la société soit toujours et partout un espace de coopération mais aussi de conflits ouverts ou potentiels. Conflits entre les individus, mais aussi conflit entre l’individu et le groupe social. Le texte de John Stuart Mil s’inscrit dans la résolution théorique de ces conflits puisqu’il s’interroge sur les moyens par lesquels ces conflits sont résolus, notamment la contrainte. La question de Mill peut être reformulée ainsi : Si le pouvoir dont dispose la communauté de contraindre l’individu est nécessaire dans quelle mesure peut-elle l’utiliser sans être accusée d’abuser de cette puissance contre la liberté de l’individu ou sur un groupe social particulier? La première partie du texte qui est constituée par la première phrase pose la thèse de l’auteur : la puissance publique ne devrait être dirigée contre la liberté individuelle que dans la mesure où les pensées ou les paroles ou les actions effectuées ou envisagées par l’individu ont fait ou peuvent faire du tort aux droits et aux intérêts reconnus et légitimes d’un autre ou des autres. La deuxième partie qui va de « contraindre…s’il agit autrement »rejette l’argument selon lequel on peut légitimement contraindre quelqu’un pour son bien. Le reste du texte reprend la première phrase et la thèse pour dire que tant que les conséquences des pensées, des paroles ou des actions de l’individu ne débordent pas au-delà de sa personne, la contrainte est illégitime. Devrait-on comprendre par là que la communauté n’a pas le droit d’empêcher à un de ses membres qui a assez de vivre de se suicider ? Peut-on dire que la mort d’un individu n’est que la fin de sa vie sans effets sur la vie des autres ? Y’a-t-il véritablement une action humaine qui ne touche pas positivement ou négativement les autres hommes ?







vendredi 29 janvier 2010

Jean-Jacques Rousseau s'interroge sur l'homme

SUJET: Questions sur un texte


Je conçois dans l'espèce humaine deux sortes d'inégalité;l'une que j'appelle naturelle ou physique,parce qu'elle est établie par la nature,et l'autre qu'on peut appeler inégalité morale,ou politique,parce qu'elle dépend d'une sorte de convention,et qu'elle est établie,ou du moins autorisée par le consentement des hommes.Celle-ci consiste dans les différents privilèges,dont quelques-uns jouissent, au préjudice des autres,comme d'être plus riches,plus honorés,plus puissants qu'eux,ou même de s'en faire obéïr.
Jean-Jacques Rousseau,Disours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes,Editions Garnier-Flammarion. 

1.Qui est Jean-Jacques Rousseau?







2. Sur quoi s'interroge Rousseau dans ce texte?



Le proviseur du Lycée des Parcelles Assainies,Monsieur Moussa Mbaye en concertation avec le personnel enseignant et administratif,à la suite d'une perturbation et d'un arrêt des cours par les élèves pour protester contre la programmation des compositions du premier semestre dans la semaine de la célébration de la fête religieuse du Magal de Touba.
N'est-ce pas une raison de plus,pour un bon fonctionnement de l'établissement scolaire et de la société en général,d'encourager la gestion participative et la coresponsabilté de l'échec et de la réussite,mais aussi pour mieux fixer les respponsabiltés particulières?

3.Qu'est-ce que Rousseau veut savoir ou faire savoir ou prétend savoir sur ce dont il parle?


4.Quelle est la question initiale ou principale que s'est posée Rousseau dans ce texte?







5.Quelle réponse ou thèse apporte-t-il à sa question?







6.Expliquez plus clairement cette thèse,chercher la ou les vérités ou principes premiers ou fondements qui peuevent rendre sa thèse légitime et existe-t-il des faits pour lla soutenir?







7.Tous les philosophes et vous mêmes êtes vous totalement d'accord avec sa vision?







8.Quelles questions ou objetction ou réserves émettre face à cette thèse?







9.Peut-on repérer différents moments dans l'écrire du texte et dans le déploiement de la pensée dans ce textes et les quels et quels titre?







10.A qui peut s'adresser Rousseau dans ce texte?







                11.Quel est l'intérêt de ce texte pour ses destinataires?







  12.Quelle est l'actualité de ce texte et quelle avenir?







13.Autres questions?







mercredi 27 janvier 2010

LES CONFERENCES DU LYCEE DES PARCELLES ASSAINIES

Aujourd'hui,Les ELEVES DU DAHIRA TIDJANE DU LYCEE DES PARCELLES ASSAINIES ont organisé une conférence philosophique dont le thème est: ENJEUX FINALITES ET PERSPECTIVES DE LA PHILOSOPHIE.
La conférence a été animé par messieurs Badara Ndiaye,Moustapha Sagna,Samba Gnane,
professeurs de philosophie au Lycée des Parcelles Assainies et par monsieur Mohameth Kébé,professeur de français.




dimanche 24 janvier 2010

SUJET:La société a-t-elle rendu l’homme plus fort ou plus faible ?

INTRODUCTION

On peut supposer qu’au commencement de son histoire sur terre, l’homme vivait en solitaire, sans compagnie. Cet ancêtre de l’homme que Rousseau appelle homme à « l’état de nature » était incontestablement en perpétuel danger dans une nature dont il ignorait presque tout de ses lois fondamentales et face à des animaux à qui la nature donne tout ce qu’il leur faut dès la naissance et qu’elle a armé plus que l’homme. Aujourd’hui, grâce à l’éducation qui est au fondement de toute société et au fondement de toutes les personnalités qui se développent en l’homme au cours de son histoire, l’homme s’est progressivement construit en donnant des sens, moyens et des techniques qui lui ont permis de passer du statut du plus faible à celui du plus fort des êtres vivants sur terre. N’est-ce pas une raison de soutenir que « la société a rendu l’homme plus fort dans le monde »dans la théorie et dans l’action. Mais qu’est-ce que disent Antigone, Meursault, Dora avec tous les révoltés d’hier et d’aujourd’hui ?Qui n’entend pas toutes ces voix et les bruits féroces des pas mécontents de ces centaines de milliers de femmes, d’hommes, de jeunes et d’adultes, qui condamnent, qui contestent tous les jours dans toutes les sociétés du monde ?Ces injustices, ces crimes, ce favoritisme, cet accaparement des richesses ou leur inégale répartition ne sont-ils pas les signes manifestes d’un malaise que vit l’homme sur terre et qui est provoqué par la vie en société. En effet la société n’est-elle pas quelquefois coupable de la faim, de la restriction de la liberté, de certaines inégalités inconnues de l’homme avant la rencontre et le commerce avec ses semblables ?

samedi 23 janvier 2010

PROJET DE PARTENARIAT: ASSOCIATION ARCHITECTE DU BIEN(AAB)-DAHIRA DES ELEVES TALIBES BAYE NIASS DU LYCEE DES PARCELLES ASSAINIES(DETBN/LPA)

Aujourd'hui samedi 23 janvier 2010,L'Association nationale sénégalaise Architecte du Bien (AAB)/ Récépissé N°14252/MINT/DAGAT/DEL/AS du 23 décembre 2009 et le Dahira des Elèves Talibés Baye Niass du Lycée des Parcelles Assainies(DETBN/LPA) se sont rencontrés par l'intermédiaire de monsieur  
Samba Gnane Président de AAB



,



messieurs Mor Diagne et Pape Samba Niang, Coordonnateur et Secrétaire Général de DETBN/LPA


Au cours de cette rencontre,ils ont émis l'idée d'un partenariat pour conjuguer leurs idées et leurs forces dans les domaines où les chemins de leurs esprits et de leurs actions convergent vers le même idéal qui est toujours et partout le souci du bien pour toute personne du genre humain et pour tout groupe social.
Ce projet de partenariat sera discuté au niveau des différentes instances des deux organisations.

ENSEMBLE NOUS POUVONS CHANGER POSITIVEMENT QUELQUE CHOSE




vendredi 22 janvier 2010

RECEPISSE DE DECLARATION D'ASSOCIATION

ASSOCIATION ARCHITECTE DU BIEN(AAB)

"Le bien est toujours et partout notre horizon"

Aujourd'hui vendredi 22 janvier 2010,l'Association Architecte du Bien(AAB) a reçu son récépisse de déclaration à la Préfecture de Guédiawaye

sous le 14252 /MINT/DAGAT/DEL/AS du 23 décembre 2009.

Nous remercions donc l'Etat sénégalais qui,par cette reconnaissance suppose en nous une possibilité de contribution positive à l'effort national et international individuel et collectif nécessaire à un développement durable,à la satisfaction et au bonheur,droits et devoirs universels de la vie.


Nous remercions aussi tous les fonctionnaires et autres agents de l'Etat que nous avons tous trouvés ouverts,aimables,efficaces et justes dans les différentes étapes du circuit.
Madame Baty Ndiaye,Bureau des Associations,Gouvernance région de Dakar,remettant le Bordereau d'envoi du récépissé vers la Préfecture de Guédiawaye,le jeudi 21 janvier 2009,au président de l'association.




On pourrait dire qu'ils n'ont fait que faire leur travail.Certes mais il y a plusieurs manières de faire son travail, d'accueillir,de rendre service à l'Etat et aux citoyens.
ENSEMBLE NOUS POUVONS FAIRE DE LA TERRE UN ENVIRONNEMENT DE BIENS NATURELS ET CULTURELS POUR LA SATISFACTION DE TOUS.



Quelques textes à comprendre et à discuter

SUJET III:Expliquez et discutez le texte suivant:



Les hommes supérieurs se distinguent des inférieurs en ce qu'ils voient et entendent indiciblement plus, et ils ne voient et n'entendent qu'en méditant - et c'est cela qui distingue l'homme de l'animal comme les animaux supérieurs des inférieurs. Le monde s'enrichit sans cesse davantage aux yeux de qui se développe en s'élevant dans les hauteurs de l'humain ; les appâts de l'intérêt, de plus en plus nombreux, sont lancés vers lui : la quantité de ses excitations s'accroît sans cesse en même temps que ses différentes sortes de plaisir et de déplaisir - l'homme supérieur devient à la fois plus heureux et plus malheureux… Nous autres méditatifs-sensibles, sommes en réalité ceux qui produisons sans cesse quelque chose qui n'existe pas encore : la totalité du monde, éternellement en croissance, des appréciations, des couleurs, des poids, des perspectives, des degrés, des affirmations et des négations. Cette création poétique de notre invention, est sans cesse étudiée, répétée pour être représentée par nos propres acteurs que sont les soi-disant hommes pratiques, incarnée, réalisée par eux, voire traduit en banalités quotidiennes. Tout ce qui a quelque valeur dans le monde actuel, ne l'a pas en soi, ne l'a pas de sa nature - la nature est toujours sans valeur ; mais a reçu un jour de la valeur, tel un don, et nous autres nous en étions donateurs ! C'est nous qui avons créé le monde qui concerne l'homme !

Nietzsche, Le Gai Savoir, IV




"Voici maintenant la condition suivant laquelle une société peut se former sans que le Droit Naturel y contredise le moins du monde, et tout pacte être observé avec la plus grande fidélité ; il faut que l'individu transfère à la société toute la puissance qui lui appartient, de façon qu'elle soit seule à avoir sur toutes choses un droit souverain de Nature, c'est-à-dire une souveraineté de commandement à laquelle chacun sera tenu d'obéir, soit librement, soit par crainte du dernier supplice. Le droit d'une société de cette sorte est appelé Démocratie, et la démocratie se définit ainsi : l'union des hommes en un tout qui a un droit souverain collectif sur tout ce qui est en son pouvoir. De là cette compétence que le souverain n'est tenu par aucune loi et que tous lui doivent obéissance pour tout ; car tous ont dû, par un pacte tacite ou exprès, lui transférer toute la puissance qu'ils avaient de se maintenir, c'est-à-dire tout leur droit naturel. Si, en effet, ils avaient voulu conserver pour eux-mêmes quelque chose de ce droit, ils devaient en même temps se mettre en mesure de le défendre avec sûreté ; comme ils ne l'ont pas fait, et ne pouvaient le faire, sans qu'il y eût division et par suite destruction du commandement, par là même ils se sont soumis à la volonté, qu'elle quelle fût, du pouvoir souverain. Nous y étant ainsi soumis, tant parce que la nécessité (comme nous l'avons montré) nous y contraignait que par la persuasion de la Raison elle-même, à moins que nous ne voulions être des ennemis du Pouvoir établi et agir contre la Raison qui nous persuadede maintenir cet établissement de nos forces, nous sommes tenus d'exécuter absolument tout ce qu'enjoint le souverain, alors même que ses commandements seraient les plus absurdes du monde ; la Raison nous ordonne de le faire, parce que c'est choisir de deux mots le moindre. Ajoutons que l'individu pouvait affronter aisément le danger de se soumettre absolument au commandement et à la décision d'un autre ; nous l'avons montré en effet, ce droit de commander tout ce qu'ils veulent n'appartient aux souverains qu'autant qu'ils ont réellement un pouvoir souverain ; ce pouvoir perdu, ils perdent en même temps le droit de tout commander et ce droit revient à celui et à ceux qui peuvent l'acquérir et le conserver. Pour cette raison, il est extrêmement rare que les souverains commandent des choses très absurdes ; il leur importe au plus haut point, en effet, par prévoyance et pour garder le pouvoir, de veiller au bien commun et de tout diriger selon l'injonction de la Raison."

Spinoza, Traité théologico-politique (1670), chapitre XVI, trad. Ch. Appuhn, Éd. Flammarion, coll. GF, 1965, pp. 266-267.


Je n'ignore pas la haine et l'envie de votre cœur. Vous n'êtes pas assez grands pour ne pas connaître la haine et l'envie. Soyez donc assez grands pour ne pas en avoir honte ! Et si vous ne pouvez pas être les saints de la connaissance, soyez-en du moins les guerriers. Les guerriers de la connaissance sont les compagnons et les précurseurs de cette sainteté. Je vois beaucoup de soldats : puissé-je voir beaucoup de guerriers ! On appelle « uniforme » ce qu'ils portent : que ce qu'ils cachent dessous ne soit pas uniforme ! Vous devez être de ceux dont l’œil cherche toujours un ennemi- votre ennemi. Et chez quelques-uns d'entre vous il y a de la haine à première vue. Vous devez chercher votre ennemi et faire votre guerre, une guerre pour vos pensées ! Et si votre pensée succombe, votre probité doit néanmoins crier victoire ! Vous devez aimer la paix comme un moyen de guerres nouvelles. Et la courte paix plus que la longue. Je ne vous conseille pas le travail, mais la lutte. Je ne vous conseille pas la paix, mais la victoire. Que votre travail soit une lutte, que votre paix soit une victoire ! On ne peut se taire et rester tranquille, que lorsque l'on a des flèches et un arc : autrement on bavarde et on se dispute. Que votre paix soit une victoire ! Vous dites que c'est la bonne cause qui sanctifie même la guerre ? Je vous dis : c'est la bonne guerre qui sanctifie toute cause. La guerre et le courage ont fait plus de grandes choses que l'amour du prochain. Ce n'est pas votre pitié, mais votre bravoure qui sauva jusqu'à présent les victimes.
Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra



Il y aura toujours une grande différence entre soumettre une multitude et régir une société. Que des hommes épars soient successivement asservis à un seul, en quelque nombre qu'ils puissent être, je ne vois là qu'un maître et des esclaves, je n'y vois point un peuple et son chef : c'est, si l'on veut, une agrégation, mais non pas une association : il n'y a là ni bien public ni corps politique. Cet homme, eut-il asservi la moitié du monde, n'est toujours qu'un particulier ; son intérêt, séparé de celui des autres, n'est toujours qu'un intérêt privé. Si ce même homme vient à périr, son empire après lui reste épars et sans liaison, comme un chêne se dissout et tombe en un tas de cendres, après que le feu l'a consumé. Un peuple, dit Grotius, peut se donner à un roi. Selon Grotius, un peuple est donc un peuple avant de se donner à un roi. Ce don même est un acte civil, il suppose une délibération publique. Avant donc d'examiner l'acte par lequel un peuple élit un roi, il serait bon d'examiner l'acte par lequel un peuple est un peuple. Car cet acte étant nécessairement antérieur à l'autre est le vrai fondement de la Société."
Rousseau, Du contrat social, 1762, Livre I, Chapitre 5.



Le besoin nous contraint au travail dont le produit apaise le besoin : le réveil toujours nouveau des besoins nous habitue au travail. Mais dans les pauses où les besoins sont apaisés et, pour ainsi dire, endormis, l'ennui vient nous surprendre. Qu'est-ce à dire ? C'est l'habitude du travail en général qui se fait à présent sentir comme un besoin nouveau, adventice ; il sera d'autant plus fort que l'on est plus fort habitué à travailler, peut-être même que l'on a souffert plus fort des besoins. Pour échapper à l'ennui, l'homme travaille au-delà de la mesure de ses autres besoins ou il invente le jeu, c'est-à-dire le travail qui ne doit apaiser aucun autre besoin que celui du travail en général. Celui qui est saoul du jeu et qui n'a point, par de nouveaux besoins, de raison de travailler, celui-là est pris parfois du désir d'un troisième état, qui serait au jeu ce que planer est à danser, ce que danser est à marcher, d'un mouvement bienheureux et paisible : c'est la vision du bonheur des artistes et des philosophes.
Nietzsche, Humain, trop humain.



Rousseau, Du contrat social, 1762, Livre III, chapitre 4.





"La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l'empêcher de nuire aux autres. Contraindre quiconque pour son propre bien, physique ou moral, ne constitue pas une justification suffisante. Un homme ne peut pas être légitimement contraint d'agir ou de s'abstenir sous prétexte que ce serait meilleur pour lui, que cela le rendrait plus heureux ou que, dans l'opinion des autres, agir ainsi serait sage ou même juste. Ce sont certes de bonnes raisons pour lui faire des remontrances, le raisonner, le persuader ou le supplier, mais non pour le contraindre ou lui causer du tort s'il agit autrement. La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu'un d'autre. Le seul aspect de la conduite d'un individu qui soit du ressort de la société est celui qui concerne les autres. Mais pour ce qui ne concerne que lui, son indépendance est, de droit, absolue. Sur lui-même, sur son corps et son esprit, l'individu est souverain."

John Stuart Mill, De la liberté, 1859.


Il n'est pas bon que celui qui fait les lois les exécute, ni que le corps du peuple détourne son attention des vues générales pour la donner aux objets particuliers. Rien n'est plus dangereux que l'influence des intérêts privés dans les affaires publiques, et l'abus des lois par le gouvernement est un mal moindre que la corruption du législateur, suite infaillible des vues particulières. Alors, l�État étant altéré dans sa substance, toute réforme devient impossible. Un peuple qui n'abuserait jamais du gouvernement n'abuserait pas non plus de l'indépendance ; un peuple qui gouvernerait toujours bien n'aurait pas besoin d'être gouverné.À prendre le terme dans la rigueur de l'acception, il n'a jamais existé de véritable démocratie, et il n'en existera jamais. Il est contre l'ordre naturel que le grand nombre gouverne, et que le petit soit gouverné. On ne peut imaginer que le peuple reste incessamment assemblé pour vaquer aux affaires publiques, et l'on voit aisément qu'il ne saurait établir pour cela des commissions sans que la forme de l'administration change.