mardi 15 juin 2010

LES SALTIGUIS DE YOKAAM ONT-ILS MENTI AU PEUPLE ?

2.Le paradoxe
Hier seulement, Pagaal était très pauvre et très peuplé. C’est cette pauvreté et cette situation d’insatisfaction insupportable qui, dit-on, et disent surtout ses tombeurs dans les belles arènes de la démocratie partout à Pagaal battant leurs tambours sans arrêt, qui fit partir le dernier prince. Comme les gelwaars qui furent ses ancêtres ou ses éducateurs, il partit, non point comme ces perdants meurtris de haine et de colère contre les peuples qui, hier seulement les élurent et leur donnèrent tout sans jamais rien recevoir d’égal en retour de leurs actions de gouvernant pour honorer leur statut de dépositaire de la confiance et des rêves d’un bien être toujours s’étendant dans les cités,dans les maison, dans les cœurs et les esprits ,il partit en applaudissant à son peuple et en l’embrassant chaleureusement. Il suivit un adage assez ancien et très répandu à Pagaal qui enseigne que « vouloir racler la calebasse du pouvoir peut être fatal au prince comme au peuple ».
Un ancien prince vient donc à peine de partir et un nouveau de s'installer et voici que tout commença à changer véritablement au-delà même de toutes les attentes et surtout des attendes positives.

Aujourd’hui, tout le monde voit que la situation a bien changé et dans le sens où le peuple le voulait : une vie d’abondance en toutes sortes de richesses que poursuivent les vies humaines. Qui demandait du mil et qui ne peut pas actuellement s’en procurer et même en garder pour beaucoup de jours encore dans ses greniers? Qui pensait que les belles récoltes dans les champs d’arachide sont des souvenirs sans retour pour les paysans de Pagaal et notamment ici à Yokaam, et que l’âge des grands et beaux troupeaux n’a jamais été une réalité de notre vie économique et culturelle ou que cette réalité ayant fait son temps dans la nature et parmi les hommes est définitivement morte ?Ceux-là ignoraient sans doute la belle alliance de notre peuple par la grâce des anciens mais aussi par les cœurs et les âmes de nos modernes, avec la nature et avec nos amis partout dans les autres cités du monde y compris ceux qui, dans les égarements historiques des hommes et des peuples, hier, ivres de leur beauté dans leur corps comme dans leur raison surtout, de leur philosophie et de leurs sciences et de leurs armes et de leurs richesses, voulurent s’emparer de nos vies d’humains comme on s’empare de quelque animal ou troupeau pour le mettre en enclos et dans les « fers ».


En l’espace de quelque années seulement,les vainqueurs se félicitent partout de leur victoire et le peuple est fier de ne s’être pas trompé : les petits déjeuners, les déjeuners et les dîners sont partout offerts à Pagaal dans des calebasses d’une lourdeur qu’une des femmes des anciens ne saurait soulever. Qui parle aux enfants de notre pays et parla ou entendit parler ceux d’hier et ne voit pas que partout dans les divers sciences et arts que l’homme appelle au secours dans son histoire, notre jeunesse est devenue en l’espace de quelques années seulement, beaucoup plus savante et surtout des sciences et des arts qu’il faut nécessairement assimiler pour espérer vivre en tant que peuple et Etat dans l'indépendance et dans la liberté?


Rendez-vous, vous qui en doutez au fleuve Jotnaam Ndigil et vous entendrez les joyeux chœurs de nos enfants qui reviennent des cités de leur exil en masse forcé par des années de misère et de désespoir, et vous verrez que partout le bien attire la vie des animaux les moins intelligents ainsi qu'elle attire celle des hommes les plus élevés sur la montagne de la sagesse. Partout sur le long du fleuve et dans les eaux du fleuve Jotnaam, certains d’entre vous les entendent sans doute,les choeurs  du retour de nos enfants partis ailleurs pour ne pas mourir sans rien jamais avoir eu par leur travail et prouvé leur utilité à leur famille et à leur cité, ainsi que les anciens fêtèrent le retour de leurs enfants qui partirent en guerre contre un danger planétaire.
 Pourtant,malgré cette abondance, jamais autant qu’aujourd’hui dans son histoire ici à Yokaam comme partout ailleurs à Pagaal parmi les paysans et les éleveurs, la vie n’a été aussi éloignée de son état de satiété.Or nous savons tous que l'état de satiété des paysans et des éleveurs n'est pas étrnager dans un Etat au degré d'insatisfaction des autres. C’est un grand paradoxe et dans tout paradoxe il y a une vérité qui se cache.C'est dans ce paradoxe au sein de la vie à Pagaal qu'il faut lire le signe le plus univesel de cette maladie que l’on appelle le Guiniar.
Comment comprendre une si grande misère de l'homme et de la cité  dans une si grande abondance de biens?
Comment établir l’état de satisfaction d’une vie individuelle ou d’un peuple ou d’un Etat ?Tout le monde sait reconnaître une vie rassasiée et une vie dont la nature est d'être encore non rassasiée dans son monde.Peut-être aussi que nous n'avons pas la même conception de la satiété ou de la satisfaction,du bien,du bonheur et de la liberté et du monde et qu'il me faut voud dire ce que j'entends par ces mots avant de poursuivre...Je vois d'ailleurs que les batteurs ont envie de secouer la peau de leur tambour et que la vie en envie de chanter et de danser pour se retrouver encore mieux face à elle-même.Laissons là donc chanter et danser pour revenir au signes que nous avons reçu des pangools de Faalaar.

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