vendredi 4 juin 2010

La science peut-elle détrôner la philosophie?


La science peut-elle détrôner la philosophie?                                


INTRODUCTION


Le verbe détrôner signifie prendre la place d’un occupant antérieur sur un trône, c’est-à-dire la place de celui ou de celle qui gouvernait ou qui avait une autorité ou un pouvoir sur des individus ou sur des objets. Dans le domaine de la pensée rationnelle, la philosophie est apparue dans l’antiquité dans les cités grecques comme la première gouvernante qui revendiqua le trône du pouvoir qui conduit vers la vérité, c’est-à-dire qu’elle se présenta comme la bergère ou la conseillère la plus apte à conduire l’homme sur le chemin de la vérité, de la sagesse et du bonheur. Son pouvoir consista surtout à raisonner, à expliquer surtout le pourquoi ou le comment des choses. Dans ce terrain où la philosophie cherche à connaître les choses, la science est aussi en œuvre. Non seulement elle a appris de la philosophie l’art de raisonner logiquement pour construire une vérité formelle, mais elle a aussi jugé utile de vérifier ces premiers produits de la raison qu’on appelle hypothèses et qui sont formulés à la suite d'une observation ou d'un ensemble d'observations en les confrontant avec la réalité sur laquelle elle pense. C’est cette démarche qui a permis à la science d’atteindre des résultats généraux, objetctifs et applicables qui permettent de transformer le monde matériel et la vie des hommes: ce que le discours subjectif de la philosophie ne pouvait pas permettre de réaliser. Telles sont les bases qui nous permettront de défendre la thèse selon laquelle « la science peut détrôner la philosophie ».Mais s’agit-il d’une déroute totale de la philosophie face à la science ? Quelle quelle science et quel scientifique sérieux oserait discuter à la philosophie les questions : pourquoi l’homme existe-t-il ? Comment devrait-il vivre ? Où va la vie après la mort ? Dans la mesure où la science a un terrain que la philosophie ne saurait lui discuter et avoir raison et que la philosophie en a un dont elle revendique légitiment le contrôle et dans la mesure où l’équilibre de l’homme peut dépendre de la satisfaction des besoins qui sont adressés à la science et de la satisfaction des demandes adressées à la philosophie, l’idéal ne constituerait-il pas à faire un bon usage  de ces deux chemins de la vie ?






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