lundi 19 juin 2017

Ce n’est pas la Police humaine qui a inventé les empreintes digitales





Les hommes naissent égaux parce que l’homme n’est rien ou n’a aucune d’identité particulière personnelle ou nationale à sa naissance. Mais les hommes sont différents dès la naissance puisque ce n’est pas la police humaine qui a inventé les empreintes digitales. La culture n’est pas le contraire de la nature. Elle fait tout ce que la nature fait mais d’une autre manière, avec d’autres moyens, mais toujours, en partant d’un pouvoir initial extensible ou compressible de la nature. La nature est une gigantesque industrie de fabrication d’identités et toujours d’identités capables de coopérer par des contacts physiques comme l’acte sexuel pour la reproduction et aussi de se secourir, de se porter les uns par les autres. Comme la nature la culture est aussi une gigantesque industrie de fabrication d’identités physiques et métaphysiques pour toutes choses qu’elle conçoit et réalise dans l’histoire ou attend dans un ailleurs possible et incertain. La tyrannie intellectuelle ou politique est la négation de cette fonction universelle de la culture. La démocratie est la promotion de la diversification la plus extensive possible de ces identités égales et contradictoires, refusant toujours d’être le même, sans visage dans le même contenant. Si les hommes naissent égaux, ils ne naissent point semblables, pas même les jumeaux ; la nature est la première à rendre les jumeaux homozygotes semblables et la première Police à les rendre différents. La culture conserve à la fois cette ressemblance et construit leur différenciation historique. Il peut arriver que deux jumelles ou jumeaux parfaitement identiques par leur physique ne puissent plus partager le même mit, le même plat, la même religion. La nature n’aime pas la ressemblance parfaite, mais elle surveille toujours l’égalité parfaite dans tout son territoire. Le problème, c’est de savoir qu’est-ce que vaut une identité dans la nature en perpétuel devenir et qu’est-ce valent les identités dans leurs champs d’apparition culturelle. Le problème c’est comment vivre dans la ressemblance et dans la différence sans être des bêtes ou sans s’entredétruire dans les conflits qui n’apporte rien de plus, qui n’élève ni l’homme ni la société parce que ne modifiant rien de signifiant. Si le conflit est un facteur de changement dans l’organisation sociale, dans l’action sociale et aussi dans l’organisation de la personnalité individuelle, et dans le comportement individuel, il y a des conflits qui coûtent cher et qui n’apporte rien dans l’histoire collective et dans l’histoire individuelle. En philosophie comme en science, le conflit est toujours bien attendu et accueilli pour mieux connaître le monde et se connaître soi-même. Peut-être c’est à cause de son pouvoir de révélateur et d'alerter que le conflit n’est pas aimé de tous parmi les hommes. Peu importe l’amour ou la haine des hommes pour lui, il est plus ancien et plus fort et plus utile que n’importe quel serviteur de l’homme.

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