BACCALAURÉAT/SÉNÉGAL/2017/PHILOSOPHIE
SUJET N° 1 : La connaissance conduit-elle nécessairement
à la liberté ?
Une introduction dans l'ensemble toujours ouvert des introductions possibles dans Ma raison dans une Immense Assemblée de semblables s'accordant et s'opposant sans cesser d'être une totalité rationnelle infinie parce que débordant la sphère humaine de sa manifestation
La notion de liberté est inséparable des notions de mouvement,
d’activité physique ou mentale individuelle ou collective, poursuivant un but et
une fin dans une étendue spatiale et temporelle déterminée. Être libre dit-on
en effet si souvent, c’est penser, dire ou faire tout ce que l’on veut pour
avoir ce que l’on veut dans son intimité ou dans son monde. Si le problème
existe au sujet de la possibilité de penser théoriquement ou pratiquement la
liberté, c’est parce qu’il y a des obstacles dans l’espace où se déploie le
mouvement de la pensée, de la parole et de l’action ; des obstacles
matériels, physiques, des obstacles métaphysiques, et très souvent des
obstacles qu’il n’est pas possible de franchir ou qui sont humainement infranchissables,
invincibles et éternellement limitant comme le rocher de Sisyphe. Cependant,
Sisyphe est libre puisque ne pas
renoncer à penser, à parler et à agir c’est exprimer sa liberté. Dès lors, ne
peut-on pas penser la liberté comme le pouvoir d’action et d’influence sur soi
et sur autrui ou sur le monde visant à dépasser des obstacles internes et
des obstacles qui limitent les possibilités de notre présence ?Un match de
football, un combat de lutte, une campagne électorale, ne sont-ils pas des
situations dans lesquelles il s’agit de surmonter de obstacles pour arriver au
niveau le plus élevé possible ? Ne voit-on pas que partout c’est celui qui
connaît le mieux son adversaire, celui qui sait le mieux se faire des amis,
celui qui se connaît le mieux parmi les hommes, est toujours le plus libre ?
En ce sens ne peut-on pas voir qu’effectivement, sauf par providence, qu’il est
impossible à un voyageur qui ne connaît rien de son monde, d’arriver à sa
destination et qu’un voyageur qui n’est pas encore arrivé à sa destination est
toujours dans une liberté provisoire et précaire dans un monde en lui et
en dehors de lui, composé de forces hostiles et de forces favorables ? Le
voyageur qui connaît mieux son monde et qui se connaît autant qu’on puisse l’imaginer
d’un homme, n’aurait-il pas plus de chance d’arriver à être maître et
possesseur de lui-même au moins, à défaut de convoiter le monde, d’être libre ou plus libre que l’autre qui
serait jeté dans son monde comme un ignorant, un aveugle ne voyant rien de clair
dans son identité ni dans l’identité de son monde ? Les États qui sont
parvenus à surmonter le maximum d’obstacles limitant les libertés
individuelles et les libertés publiques ne sont-ils pas ceux qui connaissent le
mieux le monde et l’homme dans ce qu’ils ont d’essentiel pour être contrôlables ?
Cependant, si la connaissance est nécessaire, soit la connaissance de soi ou la
connaissance de l’autre, ou la
connaissance du monde, s’agirait-il de n’importe quelle connaissance ? Lorsque
la science et les techniques et les religions répandent la peur et l’incertitude
plus que la philosophie, ne sommes-nous pas de plus en plus enfermés dans les
ténèbres de la non liberté au fur et à mesure que nous nous nourrissons de
certaines vérités subjectives ou objectives? Nos États et nos gouvernements, ne
sont-ils pas toujours remplis de toutes sortes d’expertises et d’experts et d’expériences,
et voyons nous pour autant que toutes ces forces et ces pouvoirs nous
rapprochent de notre liberté ? Faudrait-il alors croire ou affirmer seulement que la connaissance
est la voie et le moyen nécessaire de la liberté de l’homme, ou plutôt se demander comme elle est nécessaire, quelle serait la connaissance ou l’ensemble des connaissances inséparables de la
lutte et de la conquête de la liberté des hommes et des peuples du monde, et quels
seraient leurs pouvoirs spécifiques ?
Commenter sur la connaissance conduit elle nécessairement a. La liberté
RépondreSupprimerJ'aimerais être bien en philosophie
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