jeudi 8 juin 2017

La connaissance conduit-elle nécessairement à la liberté ?/BAC/Philo/Sénégal/ 2017/ SUJET N°1 Séries L/ Une introduction



 BACCALAURÉAT/SÉNÉGAL/2017/PHILOSOPHIE


SUJET N° 1 : La connaissance conduit-elle nécessairement à la liberté ?


Une introduction dans l'ensemble toujours ouvert des introductions possibles dans Ma raison dans une Immense Assemblée de semblables s'accordant et s'opposant sans cesser d'être une totalité rationnelle infinie parce que débordant la sphère humaine de sa manifestation



La notion de liberté est inséparable des notions de mouvement, d’activité physique ou mentale individuelle ou collective, poursuivant un but et une fin dans une étendue spatiale et temporelle déterminée. Être libre dit-on en effet si souvent, c’est penser, dire ou faire tout ce que l’on veut pour avoir ce que l’on veut dans son intimité ou dans son monde. Si le problème existe au sujet de la possibilité de penser théoriquement ou pratiquement la liberté, c’est parce qu’il y a des obstacles dans l’espace où se déploie le mouvement de la pensée, de la parole et de l’action ; des obstacles matériels, physiques, des obstacles métaphysiques, et très souvent des obstacles qu’il n’est pas possible de franchir ou qui sont humainement infranchissables, invincibles et éternellement limitant comme le rocher de Sisyphe. Cependant, Sisyphe est libre puisque  ne pas renoncer à penser, à parler et à agir c’est exprimer sa liberté. Dès lors, ne peut-on pas penser la liberté comme le pouvoir d’action et d’influence sur soi et sur autrui ou sur le monde visant à dépasser des obstacles internes et des obstacles qui limitent les possibilités de notre présence ?Un match de football, un combat de lutte, une campagne électorale, ne sont-ils pas des situations dans lesquelles il s’agit de surmonter de obstacles pour arriver au niveau le plus élevé possible ? Ne voit-on pas que partout c’est celui qui connaît le mieux son adversaire, celui qui sait le mieux se faire des amis, celui qui se connaît le mieux parmi les hommes, est toujours le plus libre ? En ce sens ne peut-on pas voir qu’effectivement, sauf par providence, qu’il est impossible à un voyageur qui ne connaît rien de son monde, d’arriver à sa destination et qu’un voyageur qui n’est pas encore arrivé à sa destination est toujours dans une liberté provisoire et précaire dans un monde en lui et en dehors de lui, composé de forces hostiles et de forces favorables ? Le voyageur qui connaît mieux son monde et qui se connaît autant qu’on puisse l’imaginer d’un homme, n’aurait-il pas plus de chance d’arriver à être maître et possesseur de lui-même au moins, à défaut de convoiter le monde,  d’être libre ou plus libre que l’autre qui serait jeté dans son monde comme un ignorant, un aveugle ne voyant rien de clair dans son identité ni dans l’identité de son monde ? Les États qui sont parvenus à surmonter le maximum d’obstacles limitant les libertés individuelles et les libertés publiques ne sont-ils pas ceux qui connaissent le mieux le monde et l’homme dans ce qu’ils ont d’essentiel pour être contrôlables ? Cependant, si la connaissance est nécessaire, soit la connaissance de soi ou la connaissance de l’autre,  ou la connaissance du monde, s’agirait-il de n’importe quelle connaissance ? Lorsque la science et les techniques et les religions répandent la peur et l’incertitude plus que la philosophie, ne sommes-nous pas de plus en plus enfermés dans les ténèbres de la non liberté au fur et à mesure que nous nous nourrissons de certaines vérités subjectives ou objectives? Nos États et nos gouvernements, ne sont-ils pas toujours remplis de toutes sortes d’expertises et d’experts et d’expériences, et voyons nous pour autant que toutes ces forces et ces pouvoirs nous rapprochent de notre liberté ? Faudrait-il alors croire ou affirmer seulement que la connaissance est la voie et le moyen nécessaire de la liberté de l’homme, ou plutôt se demander comme elle est nécessaire, quelle serait la connaissance ou l’ensemble des connaissances inséparables de la lutte et de la conquête de la liberté des hommes et des peuples du monde, et quels seraient leurs pouvoirs spécifiques ?

2 commentaires:

  1. Commenter sur la connaissance conduit elle nécessairement a. La liberté

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  2. J'aimerais être bien en philosophie

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