2.Le problème est que jamais deux choses semblables n’ont jamais formé
quelque chose de signifiant, de nouveau et de même nature dans le devenir, ni
dans la nature ni parmi les hommes. Deux femmes ou deux hommes peuvent se
donner réciproquement un plaisir sexuel, mais deux femmes ou deux hommes ne
peuvent pas donner naissance à un troisième. Deux couleurs semblables ne
produisent ni une autre couleur, ni la même couleur plus épaisse ou moins
épaisse. Deux sources lumineuses semblables qui se croisent ne peuvent pas
produire une troisième ou une deuxième qui leur serait différente ou plus
puissante. On n’augmente pas la lumière ou la puissance d’une ampoule en
plaçant 10 ampoules dans un espace ou en y plaçant une seule. Chaque ampoule
éclaire ce qu’elle éclaire ; même si leurs lumières semblent se fondre en
une seule sur la surface éclairée, sinon, si on éteignait une lampe, on
constaterait une nouvelle répartition de la luminosité et de la transparence sur
la surface totale éclairée de façon uniforme. Deux événements qui se suivent et
qui se produisent en des lieux et en des temps différents sont un seul et même événement qui part et qui revient sans rien perturber ni se perturber. Un
humain qui arrive parmi les humains et qui vit parmi eux et meurt comme tout le
monde, n’attire aucune curiosité, ne suscite aucune crainte, aucune admiration
particulière, aucun mépris, aucune suspicion ; il est dit normal, identité
sociale, nationale, étatique, nationale produit par le système humain ou
naturel. Par contre le vrai fou ne passe jamais inaperçu, ni aux yeux des
enfants, ni aux yeux des adultes. Il lui arrive de réussir ce que les autres ne
réussissent pas : faire naître un certain sentiment que les humains dits
normaux du système ne peuvent plus réveiller dans leurs interactions. Faire
rire, appeler à s’interroger sur son propre sort, sur sa famille proche et sur
son rapport avec la cité, réveiller la faculté de la pitié, donner le sentiment
qu’on est plus proche de lui qu’on ne croit être éloigné de lui. Se demander
pourquoi les fous ne sont pas les plus nombreux dans la société et dans la
famille ? Parce que le changement véritable est aussi rare. Aucun innocent
n’est fou ou malade. Tout coupable est malade. Et l’homme tombe rarement fou à
cause d’une relation entre un autre homme, même si un homme est le point de
départ, il est toujours dans une assemblée humaine déterminant le normal
et l’anormal. Supprimer la lutte des contraires reviendrait à éteindre le
devenir ou à l’étrangler selon Héraclite : « La guerre est le
père de toutes choses » dans la nature et parmi les hommes. Mais quelle
guerre fait les ruptures significatives qui marquent les périodes de l’histoire ?
PHILOSOLIDAIRE/Association Architecte du Bien (AAB)14252 but non lucratif - Des femmes et des hommes libres engagés, qui rêvent, pensent et agissent individuellement et ensemble pour que la Terre soit toujours et partout un lieu de satisfaction universelle de l'individu, de la société, des groupes sociaux et du monde dans les champs de CAUSES:Droits de l'homme, Éducation, Environnement, Santé, Petite Enfance, Femme, Culture, Économie et travail contre la Pauvreté
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