mardi 15 juin 2010

LES SALTIGUIS DE YOKAAM ONT-ILS MENTI AU PEUPLE ?

2.Le paradoxe
Hier seulement, Pagaal était très pauvre et très peuplé. C’est cette pauvreté et cette situation d’insatisfaction insupportable qui, dit-on, et disent surtout ses tombeurs dans les belles arènes de la démocratie partout à Pagaal battant leurs tambours sans arrêt, qui fit partir le dernier prince. Comme les gelwaars qui furent ses ancêtres ou ses éducateurs, il partit, non point comme ces perdants meurtris de haine et de colère contre les peuples qui, hier seulement les élurent et leur donnèrent tout sans jamais rien recevoir d’égal en retour de leurs actions de gouvernant pour honorer leur statut de dépositaire de la confiance et des rêves d’un bien être toujours s’étendant dans les cités,dans les maison, dans les cœurs et les esprits ,il partit en applaudissant à son peuple et en l’embrassant chaleureusement. Il suivit un adage assez ancien et très répandu à Pagaal qui enseigne que « vouloir racler la calebasse du pouvoir peut être fatal au prince comme au peuple ».
Un ancien prince vient donc à peine de partir et un nouveau de s'installer et voici que tout commença à changer véritablement au-delà même de toutes les attentes et surtout des attendes positives.

Aujourd’hui, tout le monde voit que la situation a bien changé et dans le sens où le peuple le voulait : une vie d’abondance en toutes sortes de richesses que poursuivent les vies humaines. Qui demandait du mil et qui ne peut pas actuellement s’en procurer et même en garder pour beaucoup de jours encore dans ses greniers? Qui pensait que les belles récoltes dans les champs d’arachide sont des souvenirs sans retour pour les paysans de Pagaal et notamment ici à Yokaam, et que l’âge des grands et beaux troupeaux n’a jamais été une réalité de notre vie économique et culturelle ou que cette réalité ayant fait son temps dans la nature et parmi les hommes est définitivement morte ?Ceux-là ignoraient sans doute la belle alliance de notre peuple par la grâce des anciens mais aussi par les cœurs et les âmes de nos modernes, avec la nature et avec nos amis partout dans les autres cités du monde y compris ceux qui, dans les égarements historiques des hommes et des peuples, hier, ivres de leur beauté dans leur corps comme dans leur raison surtout, de leur philosophie et de leurs sciences et de leurs armes et de leurs richesses, voulurent s’emparer de nos vies d’humains comme on s’empare de quelque animal ou troupeau pour le mettre en enclos et dans les « fers ».


En l’espace de quelque années seulement,les vainqueurs se félicitent partout de leur victoire et le peuple est fier de ne s’être pas trompé : les petits déjeuners, les déjeuners et les dîners sont partout offerts à Pagaal dans des calebasses d’une lourdeur qu’une des femmes des anciens ne saurait soulever. Qui parle aux enfants de notre pays et parla ou entendit parler ceux d’hier et ne voit pas que partout dans les divers sciences et arts que l’homme appelle au secours dans son histoire, notre jeunesse est devenue en l’espace de quelques années seulement, beaucoup plus savante et surtout des sciences et des arts qu’il faut nécessairement assimiler pour espérer vivre en tant que peuple et Etat dans l'indépendance et dans la liberté?


Rendez-vous, vous qui en doutez au fleuve Jotnaam Ndigil et vous entendrez les joyeux chœurs de nos enfants qui reviennent des cités de leur exil en masse forcé par des années de misère et de désespoir, et vous verrez que partout le bien attire la vie des animaux les moins intelligents ainsi qu'elle attire celle des hommes les plus élevés sur la montagne de la sagesse. Partout sur le long du fleuve et dans les eaux du fleuve Jotnaam, certains d’entre vous les entendent sans doute,les choeurs  du retour de nos enfants partis ailleurs pour ne pas mourir sans rien jamais avoir eu par leur travail et prouvé leur utilité à leur famille et à leur cité, ainsi que les anciens fêtèrent le retour de leurs enfants qui partirent en guerre contre un danger planétaire.
 Pourtant,malgré cette abondance, jamais autant qu’aujourd’hui dans son histoire ici à Yokaam comme partout ailleurs à Pagaal parmi les paysans et les éleveurs, la vie n’a été aussi éloignée de son état de satiété.Or nous savons tous que l'état de satiété des paysans et des éleveurs n'est pas étrnager dans un Etat au degré d'insatisfaction des autres. C’est un grand paradoxe et dans tout paradoxe il y a une vérité qui se cache.C'est dans ce paradoxe au sein de la vie à Pagaal qu'il faut lire le signe le plus univesel de cette maladie que l’on appelle le Guiniar.
Comment comprendre une si grande misère de l'homme et de la cité  dans une si grande abondance de biens?
Comment établir l’état de satisfaction d’une vie individuelle ou d’un peuple ou d’un Etat ?Tout le monde sait reconnaître une vie rassasiée et une vie dont la nature est d'être encore non rassasiée dans son monde.Peut-être aussi que nous n'avons pas la même conception de la satiété ou de la satisfaction,du bien,du bonheur et de la liberté et du monde et qu'il me faut voud dire ce que j'entends par ces mots avant de poursuivre...Je vois d'ailleurs que les batteurs ont envie de secouer la peau de leur tambour et que la vie en envie de chanter et de danser pour se retrouver encore mieux face à elle-même.Laissons là donc chanter et danser pour revenir au signes que nous avons reçu des pangools de Faalaar.

lundi 14 juin 2010

LES SALTIGUIS DE YOKAAM ONT-ILS MENTI AU PEUPLE ?




Depuis que les saltiguis de Pagaal ont annoncé au Khoy de Yokaam l’existence d’une étrange maladie au cœur du pays, les esprits sont troublés. Car, d’après leurs propos, propos que j’ai directement entendu sans aucun intermédiaire, l’avenir est très menaçant dans tous les domaines de la vie aussi bien pour les individus que pour la société et ses institutions. Ils ont dépeint un très sombre avenir avec cette maladie aussi grave contre la vie des pauvres et surtout contre celle des riches. Contre les gouvernants et contre les gouvernés et surtout sur ceux qui cherchent à gouverner d'autres hommes. Faalaar est formel : « Ceux qui peuvent voir ou entendre ou encor et surtoute sentir ici et maintenant à cet instant de l’histoire et en d’autres instants et lieux de notre mouvement, sauront si Faalaar ne parle que pour ne rien dire. Ils sauront que je ne parle que pour apaiser ou que pour inquiéter. Ma fonction dans la cité n’est ni de créer des abris à la peur ni de d’en créer pour la quiétude et le repos de l’esprit ou de l’âme. Il n’y a pas de doute, le guiniar est entré dans le pays depuis une nuit seulement mais jamais aucun virus, aucun microbe n’a fait autant de dégât en quelques heures. Vous me demanderez bien sûr mais qu’est-ce que ce Guiniar ? Notre cité et par delà notre Etat a connu beaucoup d’attaques venant des hommes comme de celles qui viennent de la nature. Sa capacité de résistance justifie encore notre existence. Mais cette fois-ci il ne s’agit pas de n’importe quelle attaque. J’ai fais plus de quatre cent ans dans le monde. Seul dans la nature et en d’autres vies parmi les hommes dans la même cité ou en d’autres cités. Voilà la septième fois que je reviens naître à Yokaam parce que de toutes les cités du monde que j’ai eues à faire par mes pieds et par mon esprit, celle-ci me semble être celle où je dois trouver quelque chose de vitale à ma santé et à mon bonheur. Peut-être aussi que cet étrange virus que les anciens appellent le guiniar n’existe pas du tout ou n’est pas encore entré dans nos terres.»








dimanche 13 juin 2010

Bac/philosophie/séries S/sénégal/2010

SUJET 1 : C’est en vain que l’homme cherche dans la philosophie les remèdes à sa misère.

Qu’en pensez-vous ?

 SUJET 2:Suffit-il à une œuvre d’être conforme aux règles de l’art pour être belle ?
SUJET 3 : Expliquez et discuter le texte ci-après
              La première condition pour qu’une proposition puisse être prise en considération par la science, c’est qu’elle soit contrôlable, c’est-à-dire assortie des procédés qui permettront de décider si elle est vraie ou fausse, de la « vérifier » comme on dit un peu abusivement. Faute de quoi on n’a pas affaire à une véritable proposition, même si elle en revêt l’apparence ce grammaticale, car ce qui définit la proposition, c’est d’être soumise à l’alternative du vrai et du faux ; ce qui ne peut être ni « vérifié »ni falsifié »n’est donc qu’une formule creuse, un énoncé dénué de sens, ou du moins de sens scientifique. Sil la proposition porte sur le réel et entre ainsi dans le domaine des sciences de la nature, c’est l’expérience qui devra, en dernier ressort, trancher. La route qui conduit de l’énoncé hypothétique à l’observation effective est souvent longue et difficile. En général, le raisonnement qui s’interpose entre la question et la réponse est complexe ;en général, l’expérience suppose l’intervention d’instruments pour amener l’observable au niveau de la sensorialité humaine. Mais de toute façon, quelque pénible qu’ait pu être la procédure de contrôle, n’est scientifiquement admis comme vrai que ce qui a été vérifié, et le vérifiable se fonde finalement sur l’observable.
Robert Blanché.

samedi 12 juin 2010

L'inductivisme ou le problème du mécanisme, de la validité et de la légitimité du passage des énoncés singuliers aux énoncés universels dans la science

Selon l’inductivisme naïf, la science commence par l’observation. L’observateur scientifique doit posséder des organes de sens normaux, en bon état, il doit rendre compte fidèlement de ce qu’il voit, entend, etc., en accord avec la situation qu’il observe, et doit être dénué de tout préjugé. Les énoncés sur l’état du monde, ou sur une quelconque de ses parties, doivent être justifiés ou établis comme vrais de façon directe par l’utilisation des sens d’un observateur sans préjugé. Les énoncés ainsi produits ( que je nommerai énoncés d’observation )formeront la base sur laquelle prennent naissance les lois et les théories qui constituent le savoir scientifique."Ce bâton,partiellement immergé dans l'eau paraît
courbé","M.Smith a battu sa femme".La vérité de tels énoncés peut être établie par une observation attentive.Tout observateur peut établir ou vérifier leur vérité par le recours direct à ses sens.Les observateurs peuvent voir par eux-mêmes.Les énoncés de ce type entrent dans la catégorie de ce que l'on appelle les énoncés singuliers.A la différence d'une autre catégorie d'énoncés que nous allons bientôt rencontrer,ils se réfèrent à un évènement ou à un état des choses observables en un lieu et à un moment donnés."Les planètes tournent selon des ellipses autour du soleil","Quand un rayon de lumière passe d'un milieu à un autre,il change de direction de sorte que le rapport du sinus de l'angle d'incidence au sinus de l'angle de réfraction est une constante caractéristique des deux milieux".Ces énoncés généraux contiennent des affirmations concernant les propriétés ou le comportement d'un aspect de l'univers.A la différence des énoncés singuliers,ils portent sur la totalité des évènements d'un type particulier,en tous lieux et en tous temps.Toutes les planètes,où qu'elles soient,tournent toujours autour de leur soleil suivant une orbite elliptique.Chaque fois que la réfraction se manifeste,elle le fait suivant la loi énoncée plus haut.Les lois et les théories qui constituent le savoir scientifique font toutes des affirmations générales de ce type,que l'on appelle énoncés universels.
Alan Francis Chalmers,Qu'est-ce que la science?

Alan F. Chalmers/L'inductivisme:un point de vue communément admis qui fait de la science un savoir issu des faits de l'expérience

Le savoir scientifique est un savoir qui a fait ses preuves. Les théories scientifiques sont tirées de façon rigoureuse des faits livrés par l’observation et l’expérience. Il n’y a pas de place dans la science pour les opinions personnelles, goûts et spéculations de l’imagination. La science est objective. On peut se fier au savoir scientifique parce que c’est un savoir objectivement prouvé.

Ce type d’énoncé résume, je pense, le point de vue commun sur ce que l’on considère aujourd’hui comme la science. Cette conception remonte à la Révolution scientifique du XVIIe siècle, œuvre des grands pionniers que furent Galilée et Newton.

Le philosophe Francis Bacon et ses contemporains on dépeint avec justesse l’attitude de leur temps face à la science lorsqu’ils écrivaient que, pour comprendre la Nature, il faut consulter la nature elle-même et non les écrits d’Aristote.

Les progressistes du XVIIe siècle considéraient que les philosophes de la nature du Moyen Age se trompaient en faisant des écrits de l’antiquité, ceux d’Aristote surtout, mais aussi de la Bible, les sources de leur savoir scientifique. Aiguillonnés par les par les succès des « grands expérimentateurs »comme Galilée, ils en vinrent de plus en plus à voir en l’expérience la source de la connaissance. C’est seulement après les réussites spectaculaires de la science expérimentale que ce point de vue fut affiné.
La science est une construction bâtie sur des faits », écrit J.J.Davies dans son livre On the Scientific Method.Et H.D. Anthony qualifie ainsi l’œuvre de Galilée : « Ce ne furent pas les observations et les expériences faites par Galilée qui provoquèrent la rupture avec la tradition que l’attitude qu’il adopta à leur égard. Car les faits qui s’y fondaient étaient traités en tant que tels, sans qu’il fût besoin de les rattacher à quelque idée préconçue…Certes les faits d’observation peuvent ou non s’imprégner à un schéma reconnu de l’univers, mais l’essentiel, pour Galilée, était d’accepter les faits et de construire la théorie en accord avec eux. »

On peut considérer le point de vue inductiviste naïf sur la science, que je vais décrire dans les sections suivantes, comme une tentative de formaliser cette image couramment admise de la science. Je l’appelle inductivisme parce qu’il se base sur un raisonnement inductif.
Alan Francis Chalmers,Qu'est-ce que la science?

vendredi 11 juin 2010

Alan Francis Chalmers:"deux conceptions de la sciences simples mais inadéquates"

La philosophie des sciences a beaucoup progressé dans les dernières décennies. Cependant, ce livre n’a pas pour but de contribuer à une histoire de la philosophie des sciences. Son but est d’en exposer les développements les plus récents de manière aussi claire et aussi simple que possible et de proposer quelques améliorations. Dans la première partie du livre, je décris deux conceptions de la sciences simples mais inadéquates, auxquelles je me réfère sous les noms d’inductivisme et de falsificationisme. Si ces deux conceptions ont beaucoup à voir avec celles défendues dans le passé et dont certains se réclament encore aujourd’hui, elles ne sont pas présentées ici dans une perspective historique. Mon intention est d’abord pédagogique. En comprenant ces positions extrêmes et leurs faiblesses, présentés sous une forme caricaturale, le lecteur sera mieux armé pour comprendre ce qui a motivé la formulation des théories modernes, pour en apprécier les points forts et les points faibles.
Alan Francis Chalmers, Qu’est-ce que la science ?






Le Cercle de Vienne et le positivisme logique

La philosophie des sciences a une histoire. Francis Bacon fut l’un des premiers à tenter de formuler ce qu’est la méthode de la science moderne. Au début du XVIIe siècle, il affirma que la science vise à l’amélioration du sort de l’homme sur la terre, but
qui pouvait être atteint en réunissant des faits par une observation méthodique d’où découlent des théories. Depuis lors, la théorie de Bacon a été modifiée et améliorée par les uns, combattue d’une façon assez radicale par d’autres. Une description historique et une explication des développements de la philosophie des sciences présente un grand intérêt. Par exemple, il serait très intéressant de mener des recherches pour expliquer la montée du positivisme logique, qui naquit à Vienne dans les premières décennies de ce siècle, devint très populaire et continue à jouir aujourd’hui d’une influence considérable. Le positivisme logique représentait une forme extrême de l’empirisme, selon lequel la justification des théories n’est pas liée seulement à leur vérification sur des faits acquis par l’observation, mais au fait qu’elles n’ont de sens que si c’est de là qu’elles tirent leur origine.
Alan Francis Chalmers, Qu’est-ce que la science ?


A.Ba,terminale S2B/LPA/2009-2010(PhotoAAB)








Alan Francis Chalmers:Qu'est-ce que la science?/(What is this thing called Science ?)


L’époque moderne tient la science en haute estime. La croyance que la science et ses méthodes ont quelque chose de particulier semble très largement partagée. Le fait de qualifier un énoncé ou une façon de raisonner du terme « scientifique » lui confère une sorte de mérite ou signale qu’on lui accorde une confiance particulière. Mais, si la science a quelque chose de particulier, qu’est-ce donc ? Ce livre est une tentative d’élucider cette question et d’aborder des problèmes de ce type.
Alan Francis Chalmers,Qu'est-ce que la science?,traduit de l'anglais par Michel Biezunski,Editions La Découverte,Paris,1987,Introduction,p.13.


"Alan Francis Chalmers est un historien des sciences et épistémologiste né en Angleterre et établi en Australie (Université de Queensland). Il a étudié la physique dans les Universités de Bristol, Manchester et Londres. Physicien à l'origine, il a été l'élève de Imre Lakatos et donc formé dans la tradition poppérienne. Il est l'auteur de What is this thing called Science ? (Qu'est-ce que la science ?), publié en 1976, deux fois réédité, remanié et complété — 3e édition : 1999. Il y passe en revue des critères utilisés dans l'histoire pour définir la science",in Wikipédia.

jeudi 10 juin 2010

Baccalauréat Sénégal 2010/Philosophie/session normale de juillet/sujets/séries L




SUJET N°1:Vouloir la certitude, n'est-ce pas tuer la philosophie?


SUJET N°2: L'art n'est-il pas la preuve que le coeur a plus de génie que la raison?


SUJET N°3: Expliquez et discutez le texte ci-après:


                La pluralité des sciences et la spécificité de chacune d'elles résultent évidemment de leur nature même,c'est-à-dire du fait qu'elles sont essentiellement des activités intervenant sur le réel pour recueillir des données.Or,premièrement,elles sont obligées de chosir les aspects du réel qu'elles veulent étudier.Deuxièmement chaque mode d'intervention,c'est-à-dire chaque méthode,entraîne la découverte de phénomènes qui ne peuvent être atteints par d'autres méthodes.On nous objectera que certaines sciences interveiennent peu et se contentent d'observer:l'astronomie,l'éthologie.Nous dirons plus exactement que, contrairement aux sciences expérimentales,elles ne peuvent pas ou ne veulent pas modifier certains facteurs du réel comme le font ces autres sciences en vue de questionner celui-ci.Mais elles sont néanmoins essentiellement actives et l'observateur intervient, ne serait-ce que par le point de vue à partir duquel il observe et par ses instruments.
Jeanne Parain-Vial.




Quelques indications sur l'auteur:
Source:Wikipédia

Jeanne Parain-Vial est une philosophe de nationalité française.Elle est née à Saint-Etienne en1912).Agrégée de philosophie en 1938), docteur ès lettres (1951).Elle s'est intéressée à la philosophie de l'esprit, au structuralisme et aux sciences de la nature. Elle fait partie des meilleures spécialistes de Gabriel Marcel dont elle aurait subie l'influence.Elle a contribué notamment à développer et à sécuriser l'œuvre.Parmi ses écrits on peut citer les ouvrages ci-dessous: 

(1). La nature du fait dans les sciences humaine, Paris, PUF, 1966.
(2). La philosophie des sciences de la nature. Tendances nouvelles, Paris, Klincksieck, 1985.
Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Parain-Vial ».
Catégorie : Philosophe français

mardi 8 juin 2010

SUJET III : Expliquez et discutez le texte suivant :



Le devoir du médecin consiste dans l’obligation de conserver la vie purement et simplement et de diminuer autant que possible la souffrance. Mais tout cela est problématique. Grâce aux moyens dont il dispose, le médecin maintient en vie le moribond, même si celui -ci l’implore de mettre fin à ses jours, et même si ses parents souhaitent et doivent souhaiter sa mort, consciemment ou non parce que cette vie ne représente plus aucune valeur, parce qu’il serait content de le voir délivré de ses souffrances. Seules les présuppositions de la médecine et du code pénal empêchent le médecin de s’écarter de cette ligne de conduite. Mais la médecine ne se pose la question : la vie mérite-t-elle d’être vécue et dans quelles conditions ?

Seules les présuppositions de la médecine et du code pénal empêchent le médecin de s’écarter de cette ligne de conduite. Mais la médecine ne se pose la question : la vie mérite-t-elle d’être vécue et dans quelles conditions ?

Toutes les sciences de la nature nous donnent une réponse à la question :que devons nous faire si nous voulons techniquement être maîtres de la vie ?Quand aux questions :cela a-t-il au fond et en fin de compte un sens ?Devons nous et voulons être techniquement maîtres de la vie ?Elles les laissent en suspens ou les présupposent en fonction de leur but.
Max Weber,Le savant et le politique,Union Générale d’Editions,p.77-78.



vendredi 4 juin 2010

La science peut-elle détrôner la philosophie?


La science peut-elle détrôner la philosophie?                                


INTRODUCTION


Le verbe détrôner signifie prendre la place d’un occupant antérieur sur un trône, c’est-à-dire la place de celui ou de celle qui gouvernait ou qui avait une autorité ou un pouvoir sur des individus ou sur des objets. Dans le domaine de la pensée rationnelle, la philosophie est apparue dans l’antiquité dans les cités grecques comme la première gouvernante qui revendiqua le trône du pouvoir qui conduit vers la vérité, c’est-à-dire qu’elle se présenta comme la bergère ou la conseillère la plus apte à conduire l’homme sur le chemin de la vérité, de la sagesse et du bonheur. Son pouvoir consista surtout à raisonner, à expliquer surtout le pourquoi ou le comment des choses. Dans ce terrain où la philosophie cherche à connaître les choses, la science est aussi en œuvre. Non seulement elle a appris de la philosophie l’art de raisonner logiquement pour construire une vérité formelle, mais elle a aussi jugé utile de vérifier ces premiers produits de la raison qu’on appelle hypothèses et qui sont formulés à la suite d'une observation ou d'un ensemble d'observations en les confrontant avec la réalité sur laquelle elle pense. C’est cette démarche qui a permis à la science d’atteindre des résultats généraux, objetctifs et applicables qui permettent de transformer le monde matériel et la vie des hommes: ce que le discours subjectif de la philosophie ne pouvait pas permettre de réaliser. Telles sont les bases qui nous permettront de défendre la thèse selon laquelle « la science peut détrôner la philosophie ».Mais s’agit-il d’une déroute totale de la philosophie face à la science ? Quelle quelle science et quel scientifique sérieux oserait discuter à la philosophie les questions : pourquoi l’homme existe-t-il ? Comment devrait-il vivre ? Où va la vie après la mort ? Dans la mesure où la science a un terrain que la philosophie ne saurait lui discuter et avoir raison et que la philosophie en a un dont elle revendique légitiment le contrôle et dans la mesure où l’équilibre de l’homme peut dépendre de la satisfaction des besoins qui sont adressés à la science et de la satisfaction des demandes adressées à la philosophie, l’idéal ne constituerait-il pas à faire un bon usage  de ces deux chemins de la vie ?






mercredi 2 juin 2010

La philosophie Baccalauréat sénégal 2010:journée de synthèse au Lycée des Parcelles assainies(LPA1)



Aujourd'hui mercredi 02 juin 2010 de 10 heures à 18 heures l'Amicale des Anciens du Lycée des Parcelles Assainies à organisé une journée de synthèse en vue de la préparation à l'épreuve anticipée de philosophie prévue pour le 10 juin.
Il s'agissait de répondre de manière subjective mais universalisable et objective aux différentes questions théoriques qui se posent dans l'espace de la réflexion philosophique,mais aussi à des préoccupations d'odre pratique comme celles-ci:
Comment disserter?
Comment faire un commentaire de texte?
Peut-on prétendre avoir la moyenne,une bonne note ou une très bonne note quand dans notre dissertation nous ne citons aucun auteur?
Mais il y 'avait aussi cette question:Qu'est-ce qui va sortir au Bac?
A cette question monsieur Gnane a osé répondre ainsi:tout est possible en ce qui concerne les thèmes mais les sujets de dissertation et le commentaire demanderont toujours ceci:savez-vous pensez rationnellement et particulièrement dans ce domaine et sur ce problème  philosophique(...)?
Il y avait aussi d'autres questions plus précises et plus à la portée de notre intelleligence et de notre raison et qu'ensemble professeurs et élèves pouvaient examiner:

1.Le déterminisme peut-il être au service de la liberté?
2.Un fou peut-il produire une oeuvre d'art?
3.L'homme n'est-il que le produit de sa société et de son temps?
4.La science peut-elle tout se permettre?
5.Pourquoi l'homme travaille-t-il alors que les auutres êtres vivants n'en font pas autant?
6.Le robot travail-il dans l'entreprise?
7.Quel peut être le rôle de la philosophie dans la mondialisation?
8.La science peut-elle revendiquer l'innoncence?
9.Peut-on revendiquer une science africaine comme on revendique une philosophie africaine?
10.La violence de l'Etat est-elle conciliable avec la liberté?
11.L'Oeuvre d'art est le plat dans lequel tous les humains peuvent se régaler sans l'épuiser.
12.Sans science il n'existe pas d'Etat
13.Le scientifique aussi a besoin de rêver
14.Le monde de la science de même que celui de la philosophie n'est pas le monde de tous les hommes
15.Sans le langage le projet de domination du monde est irréalisable.
16.La philosophie est le début du réveil d'un long sommeil
17.Si dans les science il peut y avoir un désaccord,alors ou bien les savants ne sont pas les mêmes ou bien l'objet étudié change
18.La métaphysique comme science de l'invariabilité est nécessaire à la philosophie comme à la connaissance
19.L'Afrique peut-elle être libre et indépendante sans la connaissance du monde et de ses semblables?
20.Selon Abdou Dioufnsecrétaire général de l'Organisation de la fraoncophonie,"toute culture qui s'enferme sur elle-même est appelée à disparaître"
21.Pour l'Unesco,le dialogue des cultures est une condition nécessaire pour la paix.
22.Très peu d'hommes fêtent l'échec et pourtant comme la victoire il mérite d'être honoré.
23.Celui qui sait qu'il est ignorant sait déjà beaucoup
24.Il ya des vérités que l'homme ne peut pas arracher à Dieu

BONNE CHANCE A TOUS.
LORSQUE DANS UN ETAT PERSONNE NE SAIT PLUS POSER OU N'OSE PLUS POSER LES QUESTIONS VITALES DU MOMENT ET CELLES DE L'AVENIR OU CELLES DU PASSE OU QUE PERSONNE NE SAIT PLUS APPORTER DES REPONSES QUI OBTIENNENT L'ADHESION NE SERAIT-CE QUE TRANSITOIRE DU PEUPLE OU DE SA MAJORITE HABILITE A JUGER SANS LA MOINDRE CONTRAINTE,
IL Y A DE QUOI TREMBLER POUR LES HOMMES
CAR L'HOMME N'EST QU'UN LOCATAIRE AU SEIN DU MONDE ET LA DUREE DANS CET ABRI VARIE EN FONCTION DU PRIX QUI EST CE QUE L'ON CONNAIT DU MONDE ET DE SOI-MËME.


dimanche 30 mai 2010

Bac 2010:derniers parcours avec l'Association Architecte du Bien (AAB) et le Dahira des Jeunes Elèves Tidjanes du Lycée(DJETL)

ASSOCIATIONS ET VIE SCOLAIRE


DERNIERS PARCOURS DANS LA
         PHILOSOPHIE


VERS LE BAC 2009-2010


LA CELLULE PEDAGOGIQUE DU DAHIRA DES JEUNES ELEVES TIDJANES DU LYCEE (DJETL) ET L’ASSOCIATION ARCHITECTE DU BIEN (AAB : « Rec.14252/MINT/DAGAT/DEL/AS du 23 décembre 2009/ »)

VOUS INVITE

A UNE APRES MIDI

DE SYNTHESE

LE MERCREDI 02 JUIN 2010

A PARTIR DE 15 HEURES

AU FOYER DU LYCEE DES PARCELLES ASSAINIES(LPA1)

CIRCUIT DU PARCOURS



1. LA REFLEXION PHILOSOPHIQUE ET SES PROBLEMES


2. LA VIE SOCIALE ET SES PROBLEMES


3. L’ESTHETIQUE ET SES PROBLEMES


4. L’EPISTEMOLOGIE ET SES PROBLEMES


5. LA DISSERTATION ET SES PROBLEMES


6. LE COMMENTAIRE ET SES PROBLEMES


 ANIMATEURS : Messieurs


SAMBA GNANE, GERMAIN KABOU, BADARA NDIAYE, MOUSTAPHA SAGNA, AUGUSTIN BIRAM THIONE


BONNE CHANCE A TOUS!

















Max Weber,l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme:le problème


Max Weber (1864-1920), philosophe, juriste, sociologue et économiste allemand.

Adepte et promoteur d’une sociologie compréhensive qui refuse de considérer « les faits sociaux comme des choses » selon une des règles de la méthode énoncées par le sociologue français Emile Durkheim ou encore une sociologie contre l’idée selon laquelle les hommes et leurs produits humains et sociaux sont déterminés par des facteurs qui dépassent leur volonté, leur conscience et leurs décisions individuels. Pour Max weber ,il s’agit d’atteindre aussi le sens et la valeur que l’acteur en situation donne à son action, à son attitude et à son comportement dans une situation historique qui lui demande de réponse dans la pensée ou dans l’action.

Le capitalisme actuel qui s’est assuré la suprématie dans la vie économique, éduque et produit pour lui-même, par le biais de la sélection économique, les sujets économiques-entrepreneurs et ouvriers-dont il a besoin. Cet exemple atteste cependant à l’évidence les limites du concept de « sélection » comme instrument d’explication de certains phénomènes historiques. Pour qu’une conduite de vie et une conception du métier adaptés à la spécificité du capitalisme aient pu être sélectionnés, c’est-à-dire s’imposer contre d’autres, il fallu d’abord qu’ils existent, et qu’ils n’existent pas chez des individus singuliers et isolés, mais comme une manière de voir portée par des groupes. C’est l’émergence de cette manière de voir qu’il s’agit en fait d’expliquer. Nous reviendrons plus en détail sur la conception du matérialisme historique naïf selon laquelle de telles « idées » sont le « reflet » ou la « superstructure » de situations économiques qui les génèrent.
Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, I, « Le problème ».




lundi 24 mai 2010

Afrique : toute crise est en même temps un appel de la mort et de la renaissance


1. Ce que nous trouvons dans chaque forme particulière de crise

Il y a crise lorsque soudainement ou de manière prévisible et attendu parce que conforme à la marche de son histoire, une ou un contingent de forces de déstabilisation font irruption dans son corps ou dans son territoire en y attaquant de manière sévère ou profonde et grave, les bases de sa constitution ou de son fonctionnement ou de ses relations et le précipitent dans un état inconnu et indésirable caractérisé par le déséquilibre ou la stagnation ou même la mort.

2. Des causes de chaque forme particulière de crise

La crise est toujours due à un désaccord, un conflit entre un gardien de l’ordre et un agresseur venu de l’extérieur et d’un monde inconnu avec des propriétés inconnues. Il y’a crise dans l’espace individuel ou collectif parce que les forces qui assuraient la sécurité de l’espace ont été surprises et vaincues par l’envahisseur. En ce sens dans la médecine, la persistance du Sida est une période de crise, de mise en échec relative de la médecine. En d’autres termes encore, il ya crise quand il n’y a plus adéquation ou plus précisément quand il y a une inadéquation manifeste, grave ou légère , pathologique ou dans l’ordre des choses, entre ce qui est là posée dans la nature ou dans la culture, dans la pensée ou dans l’action, et ce qui fait son entrée dans l’espace ordonné. Dans tous ses domaines, le principe de la crise est invariable : elle éclate toujours dans un sens pathologique ou normal conforme aux lois de l’évolution, lorsque l’ordre actuel qui gouverne le corps naturel ou l’organisme naturel ou artificiel dans l’action ou dans la pensée, rencontre quelque chose qu’il est incapable de digérer parce que inconnue de son estomac, quelque chose qu’il est incapable de comprendre et donc de dépasser. C’est pourquoi le moment de la crise est toujours un moment d’angoisse et de peur voire de désespoir.

3. L’appel des forces de réserve de la vie

Aucun être vivant, ni animal ni parmi les hommes ou parmi les peuples ou parmi les Etats ne se laisse détruire sans rien faire : c’est une leçon de Spinoza très facile à expériementer. C’est pourquoi aussi toute crise est un appel à une mobilisation exceptionnelle des forces de réserves de la vie individuelle ou de la vie sociale. L’adage le dit : « nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert »C’est pourquoi aussi les temps de crises sont les moments de naissance de la lâcheté et de l’héroïsme des individus et de peuples, leur stupidité ou leur génie, leur volonté de vivre et de vivre libre ou leur penchant pour la mort ou l’esclavage. En effet, si la crise peut emporter sa cible dans sa volonté d’anéantissement, l’organisme naturel ou artificiel est rarement dépourvu des moyens de sa défense contre les agressions, mais cette puissance de contre attaque peut ne pas être opérationnelle et demeurer en puissance en attendant des forces de catalyse qui la réveillent. C’est pourquoi la grandeur des hommes et des peuples et des Etats n’est pas seulement à évaluer dans l’étendue de leur territoire, dans les ressources naturelles de ce dernier, dans le nombre des sa population ou dans les ses forces intellectuelles et physiques, mais dans sa capacité à réveiller et à mobiliser ses forces de réserves pour combattre. Les exemples ne manquent pas dans l’histoire des individus et dans celles des peuples. Je me souviens de ce réveil d’un médecin qui dans une émission télévisé racontait sa sortie sa sortie de coma : « J’étais dans le coma depuis des jours. Aucun de mes collègues ne s’attendait à mon réveil. Et puis mes étudiants sont venus et l’un d’entre eux a pris ma main dans sa main en me disant « professeur, il ne faut pas mourir nous avons encore besoin de vous. J’ai sent en moi s’ouvrir une nouvelle source d’énergie vitale et de vie et j’ai rouvert le regard sur le monde duquel j’étais déjà très éloigné ».La fonction essentielle et originelle de l’art politique consiste justement en cela. Dans chaque homme et dans chaque peuple surtout, il existe toujours un pouvoir actuel ou virtuel de dépassement de soi et des circonstances extérieures.

4. Les obstacles du réveil et de la mobilisation des forces de réserve et de l’anticrise

La crise est toujours la marque d’un vieillissement d’une phase ou d’une étape dans le parcours de l’histoire. C’est pourquoi aussi chaque crise est un appel à la mort et à la renaissance. Toute crise appelle la mort de quelque chose et la naissance de quelque chose de nouveau ou la reconquête de quelque chose d’ancien et de perdue plus efficace contre les agents de la perturbation de l’ordre. Ces agents de la perturbation existent dans le domaine épistémologique selon Gaston Bachelard, à l’extérieur dans le champ d’exploration du savant et dans la vie individuelle du savant lui-même et ces obstacles internes de la recherche scientifique et du progrès de la science sont plus redoutables parce que plus durables et plus difficiles à vaincre et plus aptes à masquer la vérité que les premiers.

5. Des obstacles internes et externes des crises dans les Etats africains

Dans le domaine de l’action politique aussi, à la suite de Bachelard, nous pouvons distinguer des obstacles externes et des obstacles internes et considérer que les seconds sont de loin les plus profond et graves et difficiles à vaincre .Les obstacles externes dans l’histoire des Etats de l’Afrique sont l’ensemble de toutes les forces anciennes et actuelles qui agissent négativement sur eux. Dans ces obstacles extérieurs, on peut aussi classer toutes les autres contraintes de naturelles. Les obstacles internes sont à rechercher dans une conception du monde et dans une conception de la vie, du pouvoir individuel et du pouvoir politique, dans des valeurs, des modèles, et des croyances qui structurent des attitudes et des comportements nocifs pour la vie pour la vie individuelle et la vie collective, parce qu’empêchant à la vie de concevoir rationnellement les questions dans les champs de ses divers problèmes et de leur envisager une ou des solutions rationnelles, efficaces, générales ou au moins très étendues et durables.

6. Nécessité de la mort pour la renaissance

Au sein des Etats et des sociétés africaines, quelque chose a beaucoup vieilli et sa survie constitue un danger imminent pour ceux qui y vivent actuellement mais surtout pour les générations du future : l’Afrique et les africains peuvent bien voir et ont sans doute tous vu que notre belle et chère Grand-Mère est malade quelque part et qu’en ces partie de son corps et de son esprit, elle doit accepter de mourir pour voir y renaître quelque chose de plus belle et de plus efficace pour réveiller sa puissance et assurer sa survie dans le monde, dans la liberté et dans l’indépendance. Mais si quelque chose a vieilli en Afrique et doit nécessairement mourir, dans le reste de l’organisme général à la fois naturel et artificiel qu’est le monde dont l’Afrique n’est qu’un membre, il y a beaucoup d’autres choses qui doivent également mourir.



Ainsi parla Adolph Hitler aux SA et Heinrich Himmler aux généraux SS!

"Tout ce que vous êtes,vous l'êtes à travers moi;tout ce que je suis,je le suis seulement à travers vous",in Annah Arendt,Les origines du totalitarisme,p.636.

Les S.A en Allemand"Sturm Abteilung" désignent des "Sections d'Assaut".Elles sont fondées  en 1920 par Ernst Röhm. Leur mission était double:un service d'ordre pour protéger les réunions du Parti Nazi de Hitler et des sections d'attaque et d'agression pour perturber les réunions des communistes et des socialistes. Ils portaient un uniforme et ont les appelait à cause de l'apparence de cette uniforme et sans doute aussi de leur tâche sombre: les "chemises brunes". C'est avec les S.A. que Hitler tenta son putsch à Munich, en novembre 1923. Les  S.A. recrutèrent parmi les chômeurs. Ils sont au nombre de 400.000 en Allemagne au début de 1933 lorsque Hitler arrive au pouvoir. Conçues dans la terreur et pour la terreur contre l'ennemi,ils font régner une terreur particulière à travers tout le pays dans le but d'intimider et de tenir en silence les militants de la gauche allemande et des syndicats. Les SA trouveront un autre boulot à leur mesure à partir de 1933: la première campagne d'extermination des Juifs.


« Ce sujet doit être abordé entre nous en toute franchise, mais nous n'en ferons jamais mention en public. Je veux parler de la liquidation des Juifs, de l'extermination de la race juive. C'est une question dont il faudrait pouvoir parler librement : les Juifs doivent être exterminés. C'est notre programme et nous devons l'appliquer. »

Heinrich Himmler, discours prononcé le 4 octobre 1943 devant les généraux S.S.
Sources:
http://pagesperso-orange.fr/dd.natanson/SA_SS.htm
http://www.deathcamps.org/reinhard/himmlerstory.html

Annah Arendt:"La génération du front" ou l'action incessante dans le cadre de la nécessité


Tels étaient les instincts antihumanistes, antilibéraux, anti-individualistes et anticultureles de la génération du front ,qui faisait un éloge brillant et spirituel de la violence, de la puissance et de la cruauté…Pour eux, la violence, la puissance ,la cruauté étaient les qualités suprêmes de ces hommes qui advient définitivement perdu leur place dans l’univers et qui étaient trop fiers pour appeler de leurs vœux une théorie du pouvoir qui les réintégrerait dans le monde, en toute sécurité. Ils se satisfaisaient d’être les partisans aveugles de tout ce que le a société respectable avait banni, sans considération de théorie ou de contenu, et ils élevaient la cruauté au rang de vertu cardinale parce qu’elle contredisait l’hypocrisie humanitaire et libérale de la société. Si nous comparons cette génération aux idéologues du XIXe siècle avec lesquels elle semble avoir tant en commun, la différence fondamentale est le surcroit d’authenticité et de passion. Ils avaient été plus profondément par la misère, ils se souciaient davantage des angoisses et étaient plus vivement blessés par l’hypocrisie que ne l’avaient été tous les apôtres de la bonne volonté et de la fraternité...Ces gens se sentaient attirés attirés par l'activisme prononcé des mouvements totalitaires,et par l'accent que mettaient ceux-ci,de façon curieuse et en apparence seulement contradictoire,à la fois sur le primat de l'action pure et sur la force écrasante de la pure nécessité. C'est cette combinaison qui correspondait précisément à l'expérience qu'avait de la guerre la "génération du front":une activité incessante dans le cadre d'une fatalité écrasante.
De plus,l'activisme semblait fournir de nouvelles réponses à la vieille et encombrante question:"qui suis-je?",qui, en temps de crise,se pose toujours avec une insistance redoublée.Si la société maintenait maintenait:"tu es ce que tu sembles être",l'activisme de l'après-guerre répliquait:"tu es ce que tu as fait".Après la seconde guerre mondiale,Sartre reprit cette réponse en la modifiant légèrement:"tu n'es rien d'autre que ta vie"(Huits clos).

Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme, troisième partie, « le totalitarisme », traduction de Jean-Loup Bourget, Robert Davreu et Patrick Levy, Ed. Quarto-Gallimard,pp.642-643.



Hannah Arendt:Les mouvements totalitaires


Les mouvements totalitaires sont des organisations de masse d’individus atomisés et isolés. Par rapport à tous les autres partis et mouvements, leur caractéristique la plus apparente est leur exigence d’une loyauté totale, illimitée, inconditionnelle et inaltérable, de la part de l’individu qui en est membre. Cette exigence est formulée par les leaders des mouvements totalitaires avant même qu’ils ne prennent le pouvoir. D’ordinaire, elle précède l’organisation totale du pays sous leur autorité effective et découle de la prétention de leurs idéologies à englober, en temps voulu, dans leur organisation, l’ensemble du genre humain. Cependant, la domination totalitaire n’a pas été préparée par un mouvement totalitaire (telle fut le cas par exemple en Russie par opposition à l’Allemagne nazie),il faut organiser le mouvement après coup ,et créer artificiellement les conditions de son développement, afin de rendre tout à fait possible la domination totale. On ne peut attendre une telle loyauté que de l’être humain complètement isolé qui, sans autres liens sociaux avec la famille, les amis, les camarades ou de simples connaissances, ne tire le sentiment de posséder une place dans le monde que de son appartenance à un mouvement, à un part.

Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme, troisième partie, « le totalitarisme », traduction de Jean-Loup Bourget, Robert Davreu et Patrick Levy, Ed. Quarto-Gallimard, P.636.

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samedi 22 mai 2010

L'art des artistes est-il le seul et le plus haut des arts ?

Friedrich Nietzsche(1844-1900)
L’art doit avant tout embellir la vie, donc nous rendre nous-mêmes tolérables aux autres et agréables si possible : ayant cette tâche en vue, il modère et nous tient en bride, crée des formes de civilité, lie ceux dont l’éducation n’est pas faite à des lois de convenance, de propreté, de politesse, leur apprend à parler et à se taire au bon moment.
De plus, l’art doit cacher ou réinterpréter tout ce qui est laid, ces choses pénibles, épouvantables ou dégoûtantes qui malgré tous les efforts, à cause des origines de la nature humaine, viendront toujours de nouveau à la surface : il doit agir ainsi surtout pour ce qui est des passions, des douleurs de l’âme et des craintes, et faire transparaître, dans la laideur inévitable ou insurmontable, son côté significatif.


Après cette tâche de l’art, dont la grandeur va jusqu’à l’énormité, l’art que l’on appelle véritable, l’art des œuvres d’art n’est qu’accessoire. L’homme qui sent en lui un excédent de forces qui embellissent, cachent, transforment, finira par chercher à s’alléger de cet excédent par l’œuvre d’art ; dans certaines circonstances, c’est tout un peuple qui agira ainsi.


Mais on a l’habitude, aujourd’hui, de commencer l’art par la fin ; on se suspend à sa queue, avec l’idée que l’art des œuvres d’art est le principal et que c’est en partant de cet art que la vie doit être améliorée et transformée.


Fous que nous sommes ! Si nous commençons le repas par le dessert, goûtant à un plat sucré après l’autre, quoi d’étonnant si nous nous gâtons l’estomac et même l’appétit pour le bon festin, fortifiant et nourrissant, auquel l’art nous convie ?
Nietzsche, Humain, trop humain, II, 174