lundi 30 novembre 2009

Philosophie,surprise et étonnement -2

2. Après la surprise vient l'étonnement dans la raison qui veut savoir
Le mot « étonnement » peut être échangé avec le mot peur dans certaines circonstances. Mais dans le sens où Aristote le pose comme un deuxième moment de la naissance de la philosophie après la surprise, il nous semble plus juste de l’échanger avec le mot questionnement, interrogatoire sur les faits qui se sont produits et qui n’étaient pas attendus par la raison ou sur les évènements qui ne se sont pas produits et qui pourtant étaient attendus par l’instance qui juge chez tout homme et que l’on appelle conscience ou raison et qui se trouve chez l’ignorant comme chez les femmes et les hommes que l’on appelle sage à tort ou a raison. La raison de l’homme peut être amoureuse de deux sortes de vérités. Une vérité dite subjective et qui correspond à la vérité qui donne satisfaction à une conscience individuelle qui organise le monde et la réalité selon son tribunal particulier. Une vérité objective qui correspondrait à une mesure antérieures et indépendante des vérités individuelles et qui serait inscrite par nécessité dans les choses et dans les êtres et qui existe par elle-même avec ou sans la reconnaissance des tribunaux des esprits individuels. On peut diviser aussi les vérités dont parle l’esprit de l’homme en deux catégories : les vérités formelles vérités matérielles. Les vérités formelles ne sont reconnues que par la raison qui juge le vrai et le faux en utilisant des critères ou des poids qu’elle considère comme évidemment vraies ou justes et ayant toujours existé de toute éternité et n’ayant pas besoin d’être démontrées en remontant ou en descendant la chaîne des vérités primaires et des vérités secondaires. Certains comme Platon appelle ces vérités « idées formes modèles » des choses. Aristote parle de « Principes premiers ».Descartes parle de « vérité premières, innées et simples ».En mathématiques on parle d’axiomes et Pascal dit que puisqu’on ne peut pas laver un tissu qui n’est pas Sali, « les axiomes sont suffisamment clairs » et c’est pourquoi on ne peut pas les démontrer. Les vérités matérielles sont des vérités reconnues en même temps pas la raison et par les faits desquels elles sortent et par les faits sur lesquelles elles s’appliquent. Lorsque les faits sur lesquels elle a émis un jugement lui prouve qu’elle s’est trompé, la raison de l’homme amoureux de la vérité se pose une foule que questions comme celles-ci et d’autres :pourquoi je me suis trompée ?Où se trouve la source de mes erreur et quelle est leur nature ?Le fait sur lequel je me suis prononcée est-elle rationnellement pensable ?Puis-je éliminer en moi ou dans les chose les sources de mes erreurs ?Jusqu’où pourrais-je agir sur la source de mes erreurs pour éliminer la surprise ou au moins la diminuer jusqu’à son niveau le plus bas ?Existe-t-il des principes que je devrais nécessairement et partout respecter pour atteindre mon but ? Telle est l’essentiel du contenu de la deuxième phase qui suit la surprise dans laquelle fut fécondée dans la tête de l’homme l’idée de philosophie qui alors pourrait se définir comme un projet de rectification de la raison et de liquidation ou de réduction considérable et progressive de l’erreur dans la connaissance de la nature et dans celle de l’homme par lui-même. Ces questions et d'autres et feront naître une nouvelle attitude dans la raison qui veut se débarrasser:une attitude critique à l'égard d'elle-même et à l'égard des autres sources de connaissance.Cette attitude de la raison qui est l'objet de notre prochain article qui s'intitulera:la philosophie comme attitude critique.
3.La philosophie comme attitude critique de la raison dans la pensée et dans l'action

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