lundi 14 décembre 2009

La métaphysique 2 :Des présupposés ou des vérités premières qui fondent le projet de la métaphysique


III. DES PRÉSUPPOSES OU DES VÉRITÉS PREMIÈRES ADMISES SUR LESQUELLES REPOSENT LE PROJET ET LE DISCOURS DE LA MÉTAPHYSIQUE ENCORE APPELÉE PHILOSOPHIE PREMIÈRE


La métaphysique suppose que chaque chose qui existe dans le monde sensible sous des aspects multiples ou des visages multiples comme l’homme, a un ancêtre dans un monde qui est au-delà de la terre ou naît, évolue, change et meurt l’homme ou la fleur ou le cheval ou l’Etat. Cet ancêtre qui est le modèle idéal universel formel ou immatériel a un auteur ou un créateur qui a la sagesse parfaite ou la science ou la connaissance parfaite de toute chose et dont les actions sont parfaites. Cet auteur est appelé Dieu par certains et Nature par d’autres ou encore Raison. La métaphysique pose aussi cette supposition : chaque chose est créée dans sa forme parfaite avant d’apparaître sous des visages multiples dans l’histoire et chaque chose est créée avec une nature ou une essence parfaite, universelle et incorruptible c’est-à-dire qu’on ne peut pas changer ou supprimer. Autrement dit encore, la métaphysique suppose qu’il existe une partie du monde qui est immobile et une partie du monde qui est dans un mouvement perpétuel qui affecte tout ce qu’il contient. La métaphysique suppose aussi qu’il existe une raison parfaite ou une « raison pure », c’est-à-dire une raison débarrassée de ce qui ne fait pas partie d’elle et qui lui empêche de bien voir, une raison donc guérie de tous les maux et imperfections qu’elle contracte dans la cité. Cette raison serait donc une raison naturellement incorporée en l’homme depuis sa conception et sa naissance par l’architecte qui aurait conçu son existence. Cette raison ne serait donc pas instruite au cours de l’histoire et de l’expérience mais serait plutôt chargée de vérités pures, de vérités originelles, des vérités pures et universelles qui doivent donner naissance par dérivation ou déduction, naissance à d’autres vérités. La métaphysique suppose donc encore que c’est l’esprit ou la conscience ou la raison ou l’âme pensante qui est antérieure à la matière qui donne une forme visible aux êtres que la raison a conçues de manière formelle. La métaphysique suppose encore que l’essence ou la détermination de la nature des choses précède l’existence concrète des choses particulières qui réalise ou contiennent incomplètement et imparfaitement cette essence qui peut s’actualiser dans des cas particuliers en nombre infini dans l’histoire.

Telles sont entre autres quelques unes des suppositions de la métaphysique en tant que genre de connaissance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire