Des présupposés de la métaphysique.
La philosophie est aussi une recherche pour répondre à la
question:Faut-il vivre en suivant ce que nous indiquerait une raison
probable dans la nature ou en prenant les chemins déjà tracés par des
hommes ou faudrait-il se définir une voie et une discipline personnelle
qui nous donnent satisfaction sans nuire à l'épanouissement des autres
?Un habitant de la Cité Fadia,dimanche matin 20 décembre dans une rue de la Cité!C'est cette philosophie qui est celle des architectes du bien.
La philosophie est selon Aristote,le chemin de la raison qui est
amoureuse de savoir et qui a fait l’expérience de ses erreurs. Elle
consiste donc avant tout à débarrasser la raison de tout ce qui peut
lui empêcher de bien se voir en tant qu’instance de mesure ou de
discernement, et de bien voir ensuite clairement la réalité. Son
souhait est donc d’arriver à une connaissance débarrassée de toute
sorte d’erreurs qui pourraient avoir l’homme comme source ou la chose à
connaître, notamment dans le monde sensible où les choses sont en
perpétuellement changement et capables de se déguiservolontairement ou involontairement, capables de cacher leur nature ou de la recouvrir par ce qu’elle n’est pas. En ce sens, nous pouvons encore dire que la philosophie dans sa forme théorique est un projet de perfectionnement de la raison, de sa manière de penser ,de nommer les choses, de les approcher, de les séparer ou de les réunir en famille selon un critère essentiel dans leur existence. Le sommet du voyage de la raison humaine serait donc ce lieu où une fois perchée la raison humaine serait débarrassée de tout ce qui lui empêchait de voir clairement les choses , les êtres et les évènements, dans leur nature, leur relation, leur mouvement, leur fonction,,etc. Le moment et le lieu où la raison humaine suppose être arrivée ou devoir arriver un jour, est le moment et le lieu de la métaphysique. Car la métaphysique comme nous venons de le voir ci-dessus, est la prétention de connaître toute chose en elle-même, de manière directe, sans ‘intermédiaire de quelque chose d’autre qui la contiendrait et de laquelle on pourrait la déduire. La métaphysique est le refus de la représentation des choses par des auxiliaires toujours imparfaits et infidèles.
Quelles sont les bases ou les présupposés ou les postulats ou les vérités premières ou les prémisses posées au départ de ce projet de recherche de la vérité absolue ou de la mesure absolue de toute chose?
La métaphysique suppose que chaque chose qui existe dans le monde sensible sous des aspects multiples ou des visages multiples comme l’homme, a un ancêtre dans un monde qui est au-delà de la terre où naît, évolue, change et meurt l’homme ou la fleur ou le cheval ou l’Etat. Cet ancêtre qui est le modèle idéal universel formel ou immatériel a un auteur ou un créateur qui a la sagesse parfaite ou la science ou la connaissance parfaite de toute chose et dont les actions indiquées ou exécutées par lui sont parfaites. Cet auteur est appelé Dieu par certains et Nature par d’autres ou encore Raison, par exemple chez les stoïciens. En ce sens nous pouvons dire que c’est l’esprit métaphysique de la philosophie première encore appelée philosophie spéculative, qui formula rationnellement l’existence de Dieu en tant que premier principe ou cause ou source ultime de toute chose dans la nature, y compris l’homme qui découvre son existence. Dès lors comment ne pas comprendre que l’une des fonctions de la philosophie soit de guérir les âmes pour retrouver leur alliance avec l’Etre par excellence ? Mais comment comprendre aussi cette antinomie ou cette antipathie qui est souvent évoquée entre philosophie et science ?Peut-être qu’aussi qu’accepter la nécessité d’une première cause sans cause derrière elle n’implique pas nécessaire l’existence de tous ces autres attributs autour de ce premier moteur de l’existence.
La métaphysique pose aussi cette supposition : chaque chose est créée dans sa forme parfaite avant d’apparaître sous des visages multiples dans l’histoire et chaque chose est créée avec une nature ou une essence parfaite, universelle et incorruptible c’est-à-dire qu’on ne peut pas changer ou supprimer.
Autrement dit encore, la métaphysique suppose qu’il existe pour toute chose, une partie qui est immobile dans le monde de Parménide et de Zénon d’Elée son discipline, insensible au temps et à l’espace, et une partie qui est dans un mouvement et en perpétuel changement dans le monde d’Héraclite d’Ephèse où même les eaux du fleuve « coulent » et changent si bien qu’on ne peut même pas dire en droit ou rationnellement que l’on s’est baigné deux fois des mêmes eaux du même fleuve.
En disant que la métaphysique est la science ou la connaissance de la raison pure ou de la raison sans commerce avec l’expérience sensible de l’histoire, la métaphysique suppose qu’il existe une raison parfaite ou une « raison pure »,une « raison naturelle » comme l’appelle Descartes.
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